| [GEAR/SYRINGE LAUNCHER][SOLO] Cartes sur table et cash. Science Freak Serum Médecin volontaire / Savant fou 350 C 2012 100 Senkuu - Dr.Stone Cyril JennerScience Freak Serum Médecin volontaire / Savant fou 350 C 2012 100 Senkuu - Dr.Stone Science Freak Serum Médecin volontaire / Savant fou 350 C 2012 100 Senkuu - Dr.Stone  Vilain
Mort. Froid. C'est comme ça qu'il apprécie le plus le corps d'une femme.
Celui qui se trouvait sur sa table d'opération avait les cheveux châtains de Flavie, son sujet d'étude le plus tendance. La peau de la fleur fanée était extrêmement pâle, ses yeux verdoyants avaient perdu de leur splendeur et ses lèvres, même bleues, avaient toujours l'air aussi douces.
Les travaux du Dr.Serum avaient aboutis à un trou béant et morbide dans la poitrine du cobaye. Il avait été déclaré que les glandes responsables pour la sécrétion de ses phéromones se situaient par là. Avec cet organe, une bombe chimique fût produite.
En tenue de travail, à quelques centimètres de la dépouille soigneusement conservée, le scientifique de la mort jetait un oeil pensif sur sa vieille amie. Il repensait aux efforts qu'il aura dû fournir pour venir à bout du couple de Vigilantes, avec son petit copain, Nightwing, ils s'avérèrent être des cibles coriaces.
" Flavie.. Flavie... Ton visage d'ange est bien trompeur, tu sais faire très mal quand tu veux..."
Il se repassait ses erreurs et ses maladresses, ses faiblesses et ses défauts au combat et essayait d'y trouver des remèdes.
* Effectivement, dans mon domaine, l'expérience est un facteur décisif... Celui qui survit... apprends..*
Dans sa volonté de progresser en tant que vilain, il était inévitable qu'il se promettait des affrontements contre de plus en plus d'ennemis, de plus en plus puissants et même s'il a le plus souvent évité ça, Cyril devra bien s'entraîner à combattre. Il redoutait ce jour maudit où son manque d'investissement en cours d'EPS viendrait lui causer désagrément, nous y sommes.
Après une réflexion poussée sur ses lacunes, il en retenait des points majeurs, à régler en urgence avant d'entreprendre plus d'activités dangereuses. Sa forme physique évidemment, parce qu'il aura besoin de travailler son corps pour suivre le rythme mais il y a aussi les limites de son alter, sa portée notamment qui le force au corps-à-corps.
* Si je pouvais t'avoir à travers ton Parfum...*
Ses pensées dérivaient vers un moment précis de leur duel. Le tissu qu'il utilisait pour masquer son visage et l'empêcher de respirer le gaz retiré, elle relâchait de copieuses quantités de ses phéromones avant que Cyril ne riposte avec une étincelle et une explosion.
Incapable d'approcher pour utiliser son Serum, le mauvais docteur était désavantagé ; point faible. Le constat est frappant, littéralement.
*Si l'on reste à distance de mes aiguilles, elles ne sont pas bien dangereuses...*
Ses aiguilles. Il les agitait en rythme devant son regard attentif, concentré. Quand il s'agit de combattre, il ne vaut même pas un étudiant de Campbell. Mais quand il s'agit de raisonner, de réfléchir, de planifier, l'esprit de Cyril en vaut mille.
Dériver son alter pour atteindre des distances plus éloignées que le corps-à-corps ? Il avait déjà bien pensé projeter son sang, avec des propriétés acides ou nocives au contact, mais le nectar redevient de l'eau dès qu'il passe à travers l'air, son seul moyen de transmission étant l'injection voire l'ingestion...
La réponse semblait si évidente, si criarde qu'il n'osait presque pas y penser et admettre son utilité. Il l'a gardée sous le coude et a continué à chercher une solution scientifique digne de lui.
Sans grands succès. Toutes ses pistes le ramènent au même point depuis bien un quart d'heure, il lui fallait améliorer son équipement. Ô rage, Ô désespoir, pourquoi le sort, la ciel, la fatalité s'entêtent à mettre des bâtons dans les roues de ce bon homme ?
Enfin ça c'est le drame qu'il s'imagine dans son esprit fertile. Un projecteur, fond noir et un gros plan, si si. Mais pourquoi le scientifique craint à ce point de devoir s'équiper ? Il était même évident qu'il finirait par passer par là pour devenir le super-criminel qu'il aspire à devenir. Mais là où ça coince eh bien c'est au niveau de la loi. Un civil qui veut s'armer ? Aucun développeur avec des valeurs et une éthique n'acceptera sa requête, en revanche, un développeur suffisamment cupide...
Il lui faudra donc tenter sa chance. Depuis l'Effondrement, les studios de développement devraient être en mal de clientèle, les héros ayant été majoritairement éradiqués, en toute logique et en bonne guerre commerciale, il doit bien exister des boîtes qui cherchent désespérément à faire du chiffre, peu importe d'où il provient.
Jenner s'est vêtu de ses habits quotidiens pour faire sa virée. Avec ses nouveaux revenus, il devrait peut-être investir dans un véhicule mais il semblerait qu'il se soit attaché à la marche à pieds. Un exercice physique qui maintient le corps en forme, une économie quand on connaît le prix "flambant" neuf de l'essence mais surtout une façon plus humaine et sensible de découvrir son environnement.
Parce que c'est clairement le programme du jour : l'exploration ! Ses pas sur la voie du crime se font lents et précis, Cyril est du genre à faire attention à ce qu'il fait, toujours. Ainsi, il lui faudra tâter du terrain pour débusquer les bonnes affaires, après un tel renflouement, il pouvait se permettre quelques saines folies.
Ses recherches en ville ont été agréablement fructueuses pour une fois. Plusieurs enseignes subsitent encore mais il reste à toutes les essayer afin de déterminer laquelle acceptera de prêter ses services à un médecin clandestin, sans diplômes ni certifications qui impliqueraient l'usage d'équipement normalement réservé aux héros.
À chaque essai, il tentait d'arborer un sourire vendeur et préparait un discours charismatique sur le grand bien commun et la solidarité civile... mais à chaque essai, son visage se retrouvait plus amère que souriant.
Les refus se sont enchaînés. On lui faisait comprendre qu'il était risqué pour eux d'accorder ce genre de services sans garantie que leurs produits tombent pas entre de mauvauses mains. Un vilain ou juste un amateur, la personne qui détient l'équipement détient une part de responsabilités.
Des faits qu'il peut bien comprendre, en soit. Ils n'ont absolument pas tort, il est bien un vilain essayant de berner la politique des développeurs ! Il sort de sa dernière tentative avec l'expression songeuse. Notre gentille fripouille fera chou blanc tant qu'il cherche de ce côté de la ligne, il se sent complètement sot d'avoir même essayer.
C'est à son meilleur camarade de jouer, le Docteur malfamé qui lui dicte la plupart de ses actions. Il n'y avait effectivement rien qui lui était destiné, dans le monde en surface, cette facette de la planète qui est faite de cadres et de chaînes, il devra entièrement embrasser son nouveau chez lui, les Ténèbres.
Sur la terrasse d'un petit restaurant dans lequel il a décidé de déjeuner, il avait l'attention rivée sur ce smartphone, se fondant dans la masse d'individus connectés focalisés sur leur vie virtuelle. Il était semblable à ces bureaucrates qu'il déteste, pendus au bout du fil pour un 0 ou pour un 1. Le boulot.
"Salut Rudolf... ah, Salut les gars, dis donc on vous trouve vraiment TOUJOURS ensemble ? ... haha, oublie, j'ai pas le temps, par contre j'aurais besoin de vos services ... Avec toutes vos relations douteuses dans les bas-fonds de l'île, vous devez bien avoir un ou deux noms pour de l'équipement, n'est-ce pas ? ... ... hm-mh ... À la bonne heure ! ... Évidemment, les bons amis font les bons comptes ! À tout à l'heure. "
Son regard était toujours aussi pensif après avoir raccroché. Les Dolfs ont finalement des atouts bien pratiques, et dire que Cyril avait d'abord envisagé de les évincer de l'affaire dès qu'ils auraient servi à la banque..! Comme quoi, seuls les imbéciles refusent de changer d'avis !
Ils avaient donc bien un gars, évidemment, ces types savent qui voir pour à peu près toute chose ! Du matériel, de la drogue, il y a fort à parier qu'ils pourraient aussi vous dégotter de l'eau sur Mars ! Bref, un certain "Jack" tient un entrepôt délabré sur Fish Avenue, près des quais.
Les ouvriers marins sont souvent trempés dans des histoires uniques, Cyril est curieux de voir sur quel genre de poisson il va tomber. Un poisson nocturne apparemment, ils se verront après l'heure du souper, bien à l'abri des regards.
Le mercenaire lui avait expliqué que monsieur Jack est une pointure en ce qui concerne le bricolage et qu'il était technicien, s'occupant de bateaux le jour, et contrebandier, revendant de la marchandise illégale la nuit. C'est un mordu de moteurs et de mécanique mais ses doigts de fée ont déjà fait leurs preuves, pour un objet aussi sommaire que celui que vise Jenner, les talents du mécano ne seront pas de trop.
Le bon air de la mer. Des effluves salées et poissonneuses se baladent en permanence sur cette partie de Starfish qui baigne dans une fausse tranquillité. Les navires qui y mouillent dansent la langoureuse valse de la houle, haut, bas, en synchrones et en canon, ils donnent au lieu pourtant banal une dimension émotive. La silhouette du médecin qui arpente ces chemins de brique se détache de la nuit quand il est interpellé par un brouhaha qui jure avec le silence.
Un marteau... on donne des coups de marteau ! Plus il s'en approchait, plus il distinguait les éclats de rire gras et les chansonnettes poussées par des hommes bien virils et qui, rien qu'à leurs voix, transpirent le houblon à plein nez ! C'est face à un entrepôt frappé du logo d'une entreprise de pêche qu'il est mené.
Au départ, hésitant, le doc' reprit bien vite ses esprits.
* Quand faut y aller, faut y aller.*
Alors il poussait la grande porte déjà entrouverte pour pénétrer dans ce qui semble être un dépôt tout ce qu'il y a de plus commun. Assurés, ses pas s'aventurent plus dans l'arrière-boutique d'où provient les réjouissances. Il franchit enfin le pas et se retrouve plongé dans une atmosphère bien vivante, contrastant à merveille le début de soirée monotone là dehors. Son arrivée provoque l'étonnement de toute une assemblée garnie de grands gaillards et autres moussaillons ventripotents.
La scène lui paraissait presque familière. Oui, la gargote ressemble beaucoup à la taverne où il avait déniché les trois Dolf et rencontré Vergetelheid pour la première fois. Décidément, ces taudis renferment de fort nombreux secrets. Il en vient à comprendre que s'il cherche quelque chose ou quelqu'un, ces lieux sont parfaits pour la récolte d'informations. Surtout qu'il semble n'y avoir là que des marins, ces gens qui sillonnent les océans doivent en savoir long sur tout un tas de sujets, des érudits plus burlesques et grivois mais des puits de savoir tout de même ! En tout cas c'est ce qu'espère Cyril. Mais pour le moment il va lui falloir se présenter, les regards se font pesants...
" Oyé, oyé braves navigateurs ! Je suis à la recherche d'un mécanicien du nom de Jack, quelqu'un aurait-il l'amabilité de me l'indiquer je vous prie ?
- Ouais, moi j'peux t'aider ! un gros larron coiffé d'une iroquoise colorée et à qui il manque des dents se manifeste d'un air joueur, naturellement le médecin s'en approche. Jack, c'est ça que tu cherches petit ? Honey, Fire, Classic ? il présentait différentes bouteilles de whisky en se fendant la poire, fier de sa blague. Mais Cyril ne l'entend pas de cette oreille, il ricane doucement en baissant la tête avant de planter rapidement et par surprise ses aiguilles dans le gras de l'homme-clown.
- [color=greenpJe vois, j'aurais dû m'en douter...[/color] il n'a pas le temps de terminer sa phrase qu'il est violemment repoussé de quelques mètres.
- T'aurais pas dû faire ça imbécile, qu'est-ce que tu m'as injecté ?!
- C'est impoli de couper la parole. fit Serum sur un ton grave, distinctivement plus bas que sa parole habituelle, son interlocuteur se tient soudainement le ventre et panique. Savais-tu qu'une consommation trop grande et trop fréquente d'alcool peut provoquer des brûlures d'estomac horribles, pouvant facilement dégénérer vers un ulcère ?
- Aaarrghh... mon.. mon ventre.... l'ogre empoisonné en fait tout une scène qui ne manque pas de calmer les foules.
- Si tu ne nettoies pas ton organisme immédiatement, tu vas devoir annuler les soirées entre amis pour le restant de ta misérable et douloureuse vie et te nourrir au tuyau d'aliments fades en bouillis. il faisait exprès de remuer le couteau dans la plaie interne. À moins que tu ne me dises ce que je veux savoir ? Si un de tes petits copains sait quelque chose, qu'il ou elle n'hésite pas...
- C'est moi. une voix rauque surgit, le public s'écarte et laisse apparaître une peau foncée et un bras mécanique, le regard sévère de celui qu'on appelle Jak, sans C. J'espère que t'as une bonne raison de venir foutre le bordel dans mon bar.
- Un bar ! Figure toi que je pensais que c'était ça, le bordel. Eh bien mon cher Jack, je suis venu m'offrir tes services, j'ai besoin de matériel.
- Et pour ça, tu interrompts nos festivités, tu t'attaques à notre petit frère et tu me manques de respect ? C'est Contremaître Jak pour toi, fiston et saches qu'on fait pas affaires avec ceux qui nous cherchent des crosses ! l'agressivité se fait ressentir et tout le peuple autour de lui est pareil à une meute de chiens qui montrent les crocs pour soutenir leur leader. Cyril arque un sourcil, loin d'être apeuré, il est plutôt épris d'une soudaine curiosité.
- Fascinant... il te suffit de claquer un peu du fouet, et toute la ménagerie est sur mes côtes, c'est ça ? Quelle loyauté, quelle subordination, tu devras me montrer comment dresser les miens aussi bien ! il lançait avec sarcasme. Votre "petit" et gros frère est celui qui m'a offensé le premier son état actuel n'est que suite logique de ses actes... et pour le moment, il peut encore être sauvé, mais ça, ça dépendra de vous. Je ne suis pas là en ennemi, Contremaître, je te l'ai dit, je ne suis qu'un autre client. il levait les mains en signe de trêve, il n'y a pas besoin de déclarer une guerre, il serait peu judicieux d'annihiler ceux dont on a besoin.
- Alors guéris le ! Ensuite je t'écouterai !
- Vous êtes peut-être une idole pour ces mal-fagotés mais pour moi votre parole ne vaut pas un penny... aussi pour éviter les fâcheux retournements de situation, je rétablirai Gras-Double une fois que tu auras répondu à la requête. Ne t'en fais pas, il ne sera en danger de mort qu'après au moins douze heures d'agonie. les cris du malheureux viennent ponctuer la discussion comme pour rappeler les enjeux. Jak est visiblement frustré, il ne veut pas obéir mais refuse de laisser son ami mourir aussi bêtement.
- Moins d'une journée ?! Mais tu es malade, on a du travail, t'auras ta commande d'ici ce week-end, pas avant ! il tente encore de négocier
- Alors c'est notre ami ici présent qui risque de trouver le temps long. Enfin, il y a toujours une autre option ; je peux aussi le laisser là et aller chercher quelqu'un de plus... professionnel ? " Cyril commençait déjà à s'éloigner, menaçant le groupe de marins.
Évidemment il ne faisait que jouer aux psychologues, piquant les intérêts de Jak avec un tisonnier chauffé au fer blanc. Il cédera avant que le savant fou ne soit à niveau de la porte.
Dans l'intimité de son bureau, le Contremaître accueillait son client insistant pour recueillir toutes ses requêtes. Son visage dur était aussi agacé, énervé. De son coté, Cyril était des plus détendus, marchant à sa suite les mains dans le dos et le regard baladeur, comme s'il faisait une petite visite des lieux alors qu'en fond sonore des hurlements sont encore audibles.
Dr.Serum détaillait de long en large comment il visualisait sa pièce d'équipement et il est grand temps de faire toute la lumière sur celle-ci.
Le Syringe Launcher, comme son nom l'indique, un lanceur de seringues qui répondra parfaitement aux attentes de Cyril quant à ses lacunes. La portée, il lui fallait pouvoir se battre à distance ! Le mécanisme qu'il imaginait était on ne peut plus simple à réaliser. Un appareil monté au poignet, semblable en partie à une petite arbalète qui lui permettrait de tirer ses seringues et de surprendre l'ennemi.
Même Jak était soulagé en écoutant la requête. Il s'attendait à un jeu diabolique, un équipement qu'il n'aurait pas pu terminer dans le temps imparti menant à la mort d'un de ses camarades, une perte tragique qu'on lui reprocherait pour ne pas avoir été aussi rapide, aussi efficace qu'il prétend l'être.
Mais finalement, c'est jouable.
Avant même la fin de la nuit, il était ressorti de son atelier, crasseux et épuisé mais victorieux. Tout le monde était rentré dormir, sauf le malheureux, resté pour obtenir sa récompense d'un travail bien fait.
"T'es plutôt gonflé mais je dois te dire, le toubib, il faut s'en trimballer de bien grosses pour oser se pointer chez nous comme tu l'as fait. Ignore le, ce grand dadais sait jamais se tenir. Jak réprimendait son sbire et saluait la performance du vilain. Qu'est-ce que t'aurais fait si on tenait pas à lui, et qu'on s'était tous jetés sur toi ? il finit par demander, lui aussi curieux.
- Je savais que ça n'arriverait pas. Tu sais, je n'ai jamais vraiment eu de camarades mais en revanche, j'en ai suffisamment vu passer pour reconnaître la solidarité quand je l'ai en face des yeux. Il n'y avait qu'un seul type qui était empoisonné, pas plus. Et pourtant, ils sont tous restés là, à souhaiter son rétablissement. Ils auraient pu attaquer avant même ton arrivée mais ils ont saisi que ce n'était pas la meilleure chose à faire, s'ils voulaient garder leur compagnon en vie. Ça en dit long."
Le loubard endurci ne dit mot. Il s'est contenté de jeter un regard approbateur et un hochement de tête de comprehension. Il a tendu le paquet à Cyril, comme convenu tandis que ce dernier réglait la note, en individus civilisés. En saisissant le colis, Cyril était épris d'une bien étrange sensation qu'il décortiquera une fois chez lui.
Il se faisait tard mais il ne pouvait attendre. Comme un jeunot qui rentre avec un nouveau jouet, il déballait le Syringe Launcher et l'enfilait directement pour s'assurer qu'il était comme prévu.
Il soupçonnait bien un piège, une représailles de la part de Jak contre leurs premiers contacts tumultueux, mais il semble que même le gros dur avait des principes.
En réalité, Jenner y comptait énormément. Un professionnel a des standards, un certain code moral facile à déchiffrer. D'abord, la liasse est reine. Le client ? Un vassal, un prince au mieux... Tant que la couronne est bien ornée, le marchand sera déjà en fâcheuse posture. Bien sûr, Serum était conscient des risques encourus pour son tour de force sur le bedonnant mais son corps réagit de la sorte, agissant par pulsion, une réaction nouvelle qui surprend son naturel contrôlé.
D'ordinaire, c'est un garçon réfléchi et calme, mais depuis qu'il endosse cette nouvelle identité, les réactions de Jenner se font de plus en plus... brutales.
Il se souvient de quand ça a commencé. Avec Samuel, le Conteur, quand son humeur s'est emportée et qu'il avait saisi son bras...
Avec les Dolf, lors de leur première rencontre au bar en compagnie de Vergetelheid, il a alors planté ses griffes comme ce soir sans pour autant user de son Serum.
Et enfin cette fois, où il utilise son alter pour faire du mal à un larbin. Est-ce qu'il avait des remords ? Pas le moindre. Mais des questions ? Oui il en avait.
Pourtant il ne prendra pas le temps d'y répondre. Ce sentiment de pouvoir l'enivre encore, il lui faut tester son arme mais en bon scientifique préparé, il veut le faire correctement. Ses attaques n'ont rien d'hasardeuses. Il se sent prêt à prendre le monde, même s'il avait tellement de chemin à parcourir pour en avoir la possibilité. Pour l'instant, il se contentera de prendre sa place au top, puisque les Héros aimaient tant se comparer et s'en récompenser, pourquoi les mauvais ne jouiraient pas d'une telle compétition bénéfique ?
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