Le cliquetis répétitif d’une horloge sort Samuel de sa torpeur. Comme souvent, le jeune homme garde les yeux clos un instant, et reste sous les couvertures. Et comme souvent, il prend un moment pour se parler a lui même, et s’habituer a l’ambiance de sa maison avant d’ouvrir les yeux.
“Comment je vais ?” La question lui traverse l’esprit. Elle semble évidente, mais cet exercice, auquel se livre le jeune homme à chaque réveil, lui est pour l’instant primordial. À nouveau, il ne se passe rien ou presque pendant près d’une minute.
Il bouge quelques muscles, un doigt, contracte lentement tour à tour ses pieds, ses jambes, et continue ainsi de plus en plus haut, toujours enfouis sous d’épaisses couches de couverture.
Le constat est finalement assez clair. Hormis quelques courbatures, traces finalement peu chère payée de la reprise de new York, ainsi qu’un désagréable mal de crâne dus à la chaleur, tout semble aller pour le mieux. Même sa fatigue quasi-permanente a décider de le laisser en paix pour un moment, et fait aussi rare qu’appréciable, aucun mauvais rêve n’est venus perturber son repos.
Son attention s’étend sur son entourage, alors qu’il entrouvre les yeux, les laissant s’habituer à la pénombre de la pièce. De discrets battements se font entendre derière les volets de la pièce dont les striures laissent entrer dans la pièce les ternes rais d’une lumière grisâtre.
“Étrange. De discrets battements se font entendre derrière les volets de la pièce dont les striures laissent entrer dans la pièce les ternes rais d’une lumière grisâtre.
“La météo avait annoncé un beau temps, c’est assez rare qu’ils se trompent à ce point…”
Ruminant sur cette pensée, il lève un regard mou vers la porte de la pièce, et déglutit. L’hiver est s’installe en ville, et si l’air marin empechera la neige de prendre ses quartiers a starfish d’ici quelques mois, le froid, lui, se fait sentir depuis un moment, et Numero Un crain que le carrelage hors de sa chambre ne lui porte un sérieux coups dés le matin. Son attention se porte vers l’horloge à balancier qui pend au mur de sa chambre. Le bois est sombre, et les chiffres, difficilement lisibles. Pendant quelques secondes, le jeune héros plisse les yeux, probablement dans l’espoir que le bois de s'éclaircisse à son regard, mais rien n’y fait, et vaincus, il se résigne, et tape dans ses mains deux fois.
“Nestor. Ambiance de réveil.”
Les volets s’entrouvrent lentement, laissant filtrer une lumière grise et tamisée.
“Bonjour Numéro Un. Quelle musique dois-je vous passer aujourd’hui ?” répond l'intélligence artificelle installée dans sa maisons.
Ce genre d'IA sont assez fréquente aujourd'hui, et certaines habitation, comme celle du jeune héros, en sont équipées a la fabrication. Si le Numero un eut besoin de temps pour s'accomoder a la "présence" de cet assistant, l'appareil s'est révélé assez utile au jeune homme que ce soit dans sa vie a la maison, mais aussi dans ses capacitées d'interactions sociales hors millieux professionnel.
“mhh.. La follia.” Répond-il sans vraiment y réfléchir.”
“Vivaldi Monsieur?”
“ oui.. Attend non. Corellis, pour changer.”
“Très bien monsieur.” les enceintes dissimulées de part et d’autre de l’appartement commence alors à diffuser a bas volume l’air demandé.
“Avez-vous bien dormi monsieur?”


Le jeune homme ignore la question. Il n’est pas d’humeur a discuter avec une intélligence artificielle, et encore moins avec un modèle domotique comme celle là.
“
“Quelles sont les nouvelles ?” Interroge t-il d’une voix rauque.
“Nous sommes le 16 novembre 2099. Il est neuf heure quinze du matin, et la température extérieure est de huit-.”
“Attend attend. Le 16 ?” L’intéromp le héros, donc le cœur vient de manquer un battement.
“Tout a fait monsieur. Vous avez dormi trente et une heure de suite.”
“Et merde !”
Le grand blond bondis sur ses jambes. “Quelle heure tu a dit qu’il était ?”
“neuf heures quinze messieurs.”
“Bordel ! Bon, démarre le chauffage dans cinq heure, à vingt degrés, en attendant, veille.”
“Bonne journée monsieur.”
Le silence ce fait de nouveau dans l’appartement. Numéro un dors peu, et son temps ou ses horaires de sommeils étant trop aléatoires, il ne met jamais de réveil. De toute façon, il a besoin de chaque heure qu’il peu glaner a droite à gauche, aussi lui arrive t-il parfois de se réveiller.. un peu trop tard, comme dans le cas présent.

En quelques instants, le jeune homme sortit de son armoire le premier costume a lui passer sous la main, et prenant à peine le temps de s’habiller et de prendre quelques médicaments, il tire de ses draps un certain sabre emmitouflé dans un tissu blanc, avant de passer la porte de sa maison.

À peine dehors, le jeune héros est acceuilis par un vent violent, et une pluie glacée qui le coupe dans son élan. Il soupire. Décidément, la providence n’est pas avec lui, aujourd’hui.
N’ayant ni le temps, ni l’envie de rentrer chercher un parapluie (et aussi de peur de ne pas avoir le courage de ressortir une fois a l’intérieur), le héros déroule le tissu autour de son arme, s'abriter tant bien que mal de la pluie avec, et s’élance dans les rues de Star fish, la fatigue chassée par le froid et le froid, par le sabre.
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après une vingtaine de minutes à courir sous la pluie, abusant quelque peu de ses droits pour utiliser son alter en ville, Numéro un arrive au lieu de rendez vous. Il a une dizaine de minutes de retard, et cherche nerveusement des yeux Cyril, qui devait l’attendre ici, espérant qu’il ne soit pas parti.

A peine Numero Un apparaît-il sur les lieux de rendez-vous que le docteur l’accueille avec bonne humeur. Une bonne humeur surprenante du point de vue du héros, parfaitement conscient de son retard. Mais le docteur ne fait aucune remarque à ce sujet, et Numéro Un se contente alors d’une excuse courte mais sincère, avant de passer à autre chose. Si le médecin ne s’attarde pas sur le sujet, alors il serait malvenu de la part du blond de s’y accrocher plus que de raison.
Il jette un coup d’œil rapide au docteur qui le salue, souriant. Fin observateur, il ne peut s’empêcher de remarquer le soin particulier dont a fait preuve Cyril dans sa toilette du jour. Ou peut-être était-ce lors de leurs dernière entrevue que le docteur s’était présenter plus négligé qu’a son habitude ?
Avec tout l’égocentrisme que cela implique, Numéro Un assume qu’un effort à été fait pour lui aujourd’hui, ce qui ne fait que l’embarrasser d’avantage, car lui se présente en meilleure forme, mais plus négligé qu’il ne l’est en temps normal.
Acceptant volontiers la place que lui offre le médecin, Numéro un s’abrite sous le parapluie de ce dernier, évitant autant que possible les contacts physiques.
« Un parapluie ensorcelé ? Et bien voici une idée que je vous jalouse ! Je m’en souviendrais pour la prochaine fois. Quant au sommeil, ne vous inquiétez pas pour ça ; j’ai rattrapé du retard cette nuit. Je suis bien plus en forme que la dernière fois. »
Après un court échange de banalité, Numéro Un en vient au fait.

« Je suis assez curieux de savoir à quel travail nous aurons affaire. » Le docteur l’invite dans un véhicule assez peu orthodoxe qui semble relever de l’anachronisme tant il est hors de son époque. Numéro un hausse un sourcil en entrants dans le véhicule.
« Navrée pour les fauteuils, la pluie ne m’a pas épargné. Jolie voiture cela dit. Ou vous-êtes vous procurez quelque chose comme ça ? »
Le docteur lui répond, et enchaîne sur un sujet autrement plus politique que Numéro Une peine encore à digérer. Son ton devient plus grave.
« Ne m’en parlez pas ; si vous voulez mon avis, il n’y avait pas pire idée que celle de dévoiler cette vérité de la sorte. On dirait que le maire a précipité son discours comme s’il avait peur qu’on le lui volle… Et je n’ai pas l’impression qu’il ait beaucoup réfléchis aux conséquences de ses mots. Je me demande s’il réalise le climat de tension dans lequel il a probablement mis le pays.»
Le talon de Numéro un tapote frénétiquement le sol de l’automobile, et il tourne un regard mauvais vers l’extérieur.
« Mais ce sont les mots de Bogoliath qui on finit de me faire sortir de mes gonds. Ce type me débecte .. » Son ton grave et ses mots fermes laissent entrevoir une colère, voire une haine particulière a l’égard du politicien. Ou peut-être le sujet lui-même est-il facteur d’un tel agacement pour lui. Pendant un instant, il garde le silence, laissant son esprit vagabonder dans un flot de pensées destructrices. Mais rapidement, il se souvient du fait que techniquement, Bogoliath reste, plus ou moins, une sorte de héros de la nation. Cette simple pensée l’agace d’autant plus, mais il se contient finalement. Faire comme si de rien n’était serait parfaitement idiot. De fait, il se contente d’une mise en garde.
« Je.. Suis assez conscient que ces mots peuvent être surprenant… Mais si je puis vous donner un conseil, ne faites pas confiance à l’image que l’on donne à Bogoliath. »
Il pousse un soupir las. La question de la libération de New york est un sujet compliqué sur lequel il reste quelques zones d’ombres à ses yeux, et il sait qu’il reste encore beaucoup de questions sans réponses.
« Quand à la libération de New york, j’ai peur de n’avoir pas croiser de vilain très intéressant là bas. Hormis quelques hommes de mains, je n’ai pas appris grand-chose de plus que ce qui fut dit dans le discours du maire. »
Le héros déglutit. Son ton trahit une certaine incertitude qu’il ne pense pas utile de cacher. De toute façon, il est bien des personnes, surtout dans la branche héroïque, que la nouvelle a chamboulée.
à l’image du ciel depuis la libération, l’avenir du pays semble terne, et troublé. Les citoyens sont plus tendus que jamais, les vilains se sont vu une nouvelle occasion de rependre la peur et la méfiance dans le cœur des hommes, et l’influence du « mal » sur le pays semble s’être renforcé malgré la libération de New York. « Un vrai tour de force d’avoir rendus si désagréable le sentiment de victoire… » Finit par déclarer le sabreur, peut-être plus pour lui-même que pour son interlocuteur.
Pris dans de moroses pensées, le jeune homme remarque seulement au dernier moment que le véhicule commence à ralentir. Le docteur coupe le fil de la conversation alors que son véhicule entre dans le cours d’un bâtiment que Samuel connaît bien.
« Ne vous en faites pas ; je sais parfaitement a quel point les épreuves que peuvent avoir à traverser les enfants de notre monde sont dure… » Il marque une pause en sortant du véhicule. « Je connais cet endroit, même si je n’y passe pas aussi souvent que je le devrais. »
Numéro Un est, en un sens, un habitué des orphelinat de Starfish. Lorsque son travail lui permet, ou qu’il trouve le courage durant son temps libre, de combattre un mal qu’il sait être incapable de terrasser, il se rend dans les orphelinat de la ville, pour y aider comme il peu. En général, son travail s’y résume à distraire les résidents, ou a les aider pour leurs devoirs, mais c’est toujours un peu de temps qu’il est heureux de donner.
Pour des raisons évidentes, Numéro Un apprécie les enfants. Si ses objectifs en venant aux états unis, était la vengeance, il s’est trouvé une autre tache lui tenant a cœur, dans la protection de ceux qui sont le plus a même à subir les supplices d’une société comme celle de l’Amérique d’aujourd’hui.
Répondant malgré tout a l’entrain du professeur, c’est avec une mine satisfaite que le blond emboîte le pas au docteur.
« Je connais quelques résidents, de l’orphelinat, mais probablement pas ceux dont vous parlez. Et entre nous… »

Le jeune homme offre un sourire complice au docteur, attachant son sabre dans son dos, emmitouflé dans son drap humide.
« Si ce sabre est mon arme principale, il est surtout le signe, depuis que je peux le brandir, que j’ai toujours l’âme d’un héros. »
Quand bien même ce n’est pas évident, ce sabre est en effet un important symbole pour le jeune homme. Il n’a eu le droit de le brandir qu’après être sortis de la situation… Compliquée, de son enfance, et l’arme en plus de son pouvoir destructeur, est un signe de liberté et de lute pour le jeune homme. Tant qu’il sera capable de brandir cette arme, il sera capable de faire face à tous les maux. Et ce, surtout si des enfants en ont besoin. Cela sonne sans doute un peu cliché. Mais le jeune homme est probablement celui portant le plus dans son cœur les valeurs les plus épurées de l’héroïsme, avec ce qu’elles portent de mauvais, ou de naïf, bien entendus.