Paul peut attirer, s’attirer ou repousser, se repousser à l’aide de la paume de ses mains et de la voûte plantaire de ses pieds. Avec une bonne maîtrise de l’alter et une certaine concentration, il peut doser ces deux aspects pour provoquer un effet semblable à de la télékinésie. Ces aspects sont contraints par une limite de poids et de temps d’utilisation. Par ailleurs, il ne peut activer son alter que sur des masses physiquement touchables, comme une brique, un humain ou de l’eau.

Augmentation du poids déplaçable, ainsi qu’une augmentation de la durée d’utilisation en continu.

La limite de poids maximale serait de 10x le poids de Paul, soit environ 800kilos actuellement. La limite de temps serait de 2h d'utilisation continue.

Peu de temps avant son départ pour Starfish, Paul ralluma sa vieille radio trafiquée sur les ondes de la police. Abîmé, le poste grésillait et les mots étaient hachurés, mais Paul n’avait jamais songé à le changer. C’était sa toute première radio, celle avec laquelle il avait débuté. Il l’avait même quand il était au lycée. Bien qu’il n’allait pas tâter du méchant avec la police à cette époque, il avait l’impression de se mettre dans le bain en les écoutant parler. Et aujourd’hui, c’était un sentiment de nostalgie qui l’assaillait.

Lorsqu’un crime fut enfin commis, il appuya sur le bouton central de sa malle qu’il gardait fermée devant lui depuis une heure. Dernière fois. C’était la dernière fois qu’il enfilait cette armure à Montréal avant son départ. Une certaine excitation l’habitait. La même que devaient avoir les guerriers réalisant un baroud d’honneur, se dit-il. Puis l’armure sur ses épaules, il sauta par la fenêtre. Il sentit son poids l’alourdir et le tirer vers le bas, malgré les optimisations réalisées pour la rendre la plus fine et légère possible. Pour lui, ce n’était qu’une apparence, elle n’avait pas besoin d’être lourdement protectrice.

Le sol arriva néanmoins rapidement et il tendit sa main vers un réverbère qui le fit changer de direction la seconde suivante. Attirée par l’objet, sa main alla chercher le haut du poteau et servit d’élan à ses pieds pour se propulser vers un mur. Des années auparavant, Paul se rappelait avoir tenté les mêmes mouvements et s’être pris un camion. Ça avait été… Peu glorieux, dirons-nous. Les blessures qu’il s’était fait ce jour-là ne l’avaient pas traumatisé, mais l’avaient suffisamment marqué pour qu’il se souvienne de son erreur et ne souhaite plus la reproduire.

En arrivant vers le mur, il utilisa ses mains pour s’attirer et éviter un choc et positionna aussitôt ses jambes contre la paroi pour prendre une autre direction. Il se déplaça ainsi, tant que les bâtiments le lui permettaient. Dès qu’il débarqua dans le quartier pavillonnaire où s’était déroulé le crime, il se fit léviter à quelques centimètres du sol et poursuivit comme s’il faisait du skateboard sur un skate invisible. En tout, il avait mis dix minutes pour arriver sur les lieux et le criminel était toujours acculé par la police dans la maison du casse.

Un flingue à la main, l’homme menaçait de faire exploser la cervelle, selon ses mots, de son otage s’ils ne se retiraient pas immédiatement. Étant donné que cette situation durait depuis au moins cinq minutes, Paul jugea qu’il bluffait et ne passerait pas à l’acte à moins d’y être vraiment contraint. Il se présenta donc tout simplement à lui sous son nom de héros : Polarity.

- Désolé p’tit gars, mais j’ai pleins de choses à faire aujourd’hui, donc tu ne veux pas lâcher ce flingue et venir discuter mmh… à cette table de jardin deux minutes ?

Le temps. C’était la ressource la plus précieuse dans toutes les affaires criminels. Toujours gagner du temps.

- Pourquoi je ferais ça ? Pour que vous me descendiez à la première occasion ? Jamais, tu m’entends ?!

- Personne ici veut te « descendre ». Je souhaite simplement discuter.

Montrer ses mains à l’agresseur était un réflexe, alors que tout le monde savait pertinemment que dans ce monde, ne pas être armé ne signifiait pas ne pas être dangereux. Toutefois, Paul continuait de l’utiliser comme beaucoup de héros et de policiers.

- J’ai pas envie de discuter avec toi. J’te connais. T’as mis en taule mes potes Ramirez et Jean-Claude.

Faisant un pas vers la bâtisse, Paul hocha la tête négativement.

- Mmh… Nope, connais pas. Ah, attend ! Jean-Claude, c’est le moustachu aux doigts en forme de cuillères. Si, si, ça me revient. Il nous a bien fait rire.

- Te moque pas d’eux ou j’te descends.

Le preneur d’otage braqua son flingue une seconde vers Paul. Une seconde, que le justicier attendait depuis le début. Quand l’homme voulut ramener son arme, celle-ci était bloquée dans une autre direction et il sentit qu’elle commençait à le quitter.

- Je ne demande que ça. Conclut Paul avant d’attirer à lui l’arme. Avant cela, l’homme appuya sur la détente et le coup de feu résonna au moment où la balle rebondissait sur l’armure du héros. Déconcentré, il ne retint pas son attraction sur l’arme qui tomba au sol entre eux deux.

- Vite, mon flingue ! S’écria l’homme en jetant son otage au sol et en fonçant vers l’arme. C’était sans compter qu’il serait braqué par les deux mains du héros qui le soulèveraient et le repousseraient contre le mur, le coinçant dessus.

- Messieurs, dames, je vous laisse mettre les menottes à ce malotru et lui apprendre les bonnes manière. Bonne journée !

L’ennemi maîtrisé, Paul ne resta pas plus longtemps et rentra chez lui.

Sa dernière dose d’adrénaline canadienne, il l’avait eu en entendant cette balle le toucher. Cela lui suffisait amplement pour la journée.

Aucune.

Mère – Alter de Télékinésie. Père – Alter d’Absorption de masse.

Il ne te reste plus qu'à terminer ta fiche
ou la compléter avec le lien de ce sujet !

GANBATTE !