Yemeng était arrivée aujourd'hui en ville, par bateau. On lui avait présenté sa chambre dans mon dortoir, l'académie et rapidement expliquer comment fonctionne la ville et ses quartiers. Et force est de constater qu'elle était forte intrigué par l'un d'eux, Paradice. Dans la zone ouest de la v-île, le genre de lieu où elle espérait trouver ce dont elle aurait besoin et qui lui manquerait maintenant loin de Sacramento. La journée s'approchait du crépuscule mais estimant avoir encore quelques heures, elle s'empressa de ranger ses affaires dans un coin de la chambre avant de filer droit vers ce lieu de rêve pour elle.

Elle en profita en outre pour visiter un peu la ville, voir de quoi cette nouvelle terre est faites et ce qu'elle pourrait bien avoir à lui offrir. Mais passons les détails car elle entre désormais dans le quartier si particulier. Il ne fait pas encore nuit que déjà les lumières des néons l'éblouissent, tous plus colorés les uns que les autres. Cela lui rappelait notamment Las Vegas dans le Nevada, qu'elle n'a pu voir qu'à la télé hélas. Yukimura lui en parlait souvent pourtant, lui faisait des affaires là bas, des histoires de drogues et de blanchiment. Se retrouver projeter dans un monde pareil lui semblait irréaliste et elle peinait à cacher un sourire joyeux. Comme une enfant se mêlant à la marre ambiante, elle passait inaperçu alors qu'elle bavait presque devant chaque stand et vitrine tant tout était surprenant.

Elle passa ainsi une bonne heure et se rendit compte qu'elle était quelque peu perdue. Il lui faudrait retrouver son chemin, et elle se dit que c'était la bonne occasion pour rechercher également un bar. Après tout, quitte à être là, autant en profiter. Mais il lui fallait un lieu discret. Pas du genre caché dans une ruelle introuvable, au contraire quelque chose qui passe dans le décor, qui ne se démarque pas dans ce quartier, et donc, quelque chose de tape à l'oeil finalement. Elle en trouva quelques uns, mais ils ne la satisfaisait pas, Chiya les disait puant, sûrement une manière de dire que son instinct pensait pas que c'était un bon endroit, alors Yemeng continua de chercher encore un peu.

Chiya et Mary sont des amies de Yemeng qui l'accompagne, ou plutôt qui vivent en elle. Et Chiya n'est pas du genre à garder sa langue dans sa poche contrairement à la timide Mary qui n'ose que peu s'exprimer. Mais avec le temps la jeune psychiste a fini par apprécier ces deux parasites et vit très bien en symbiose avec elles.

Et finalement, la perle. Pas aussi tape à l'oeil que voulu, un panneau dans une allée sombre clignotant le nom Devil May Cry au dessus de l'entrée. Avec un nom pareil, obligé que le propriétaire ait bons goûts, connaisse quelques bons jeux, et devrait avoir un petit sens de l'humour appréciable. C'est avec cette analyse que la jeune jeune s'enfonce dans la ruelle. Elle fut surprise que les murs dans ce lieu soient aussi particulier, réduisant le son venant de la rue principale. Ainsi l'entrée du bar est surprenamment calme pour le quartier. Avant d'entrée elle tâta son arme à sa ceinture, vérifier que la lame glisse parfaitement. Une fois rassurée, sait-on jamais, elle pousse enfin la porte de son El Dorado.

Et à l'intérieur tout était parfait. Quelques personnes au bar et aux tables les plus éloignées, mais l'endroit restait calme et reposant. Au plafond des hélices tournaient pour aérer la grande pièce tandis qu'une lumière tamisée maintenant l'ambiance dans une pénombre où l'on s'y retrouve. La bouche entrouverte devant une telle perfection, la petite s'avance jusqu'à bar avant de tirer un tabouret et de sauter dessus. En face d'elle, une jeune femme à l'allure sérieuse l’accueille. Difficile de ne pas remarquer le cache-œil qu'elle porte sur sa droite mais avec un certain effort, la jeune héroïne arrive à rester polie.

- Wow, superbe établissement, ça claque ! Cela fait longtemps que vous êtes dans le quartier ?

La pièce était comme vivante, et une odeur de vieux bois remontait dans les narines de la jeune femme alors s'asseyait au bar. Une sensation fort agréable il faut bien l'avouer. Un brin de fraîcheur et de nature dans une ville de métal flottante. Et de béton, mais ce n'est pas vraiment mieux. Yemeng n'a pourtant jamais été une grande fan des excursions et du grand air, c'est une femme de la ville, mais là elle se plaît dans cet environnement détonant entre l'extérieur vivace, bondé et excentrique, comparé ici au calme et la candeur d'un lieu où il fait bon vivre. Souriante, et heureuse, elle regarde avec intérêt la femme qui lui fait face.

La voix de cette jeune dame est aussi douce qu'il y paraîtrait, et pourtant la psychiste pouvait ressentir une certaine maturité à laquelle elle ne s'attendait pas. Après quelques mots échangés, Yemeng remarqua par les mimiques de son interlocutrice qu'elle était certainement la patronne ici, puisqu'elle semblait donner des ordres du coin de l'oeil à ses autres employées. Des serveuses que la jeune femme n'avait pas remarqué auparavant, et quel choque de voir de telle tenue, elle en resta bouche-bée un moment. Quelle tenue, et quel aplomb de ne pas sombrer dans la honte à porter tel accoutrement.

- Wah, impossible que je puisse un jour travailler ici, mais je pense revenir souvent par contre. Et puis cinq ans, ça me prait normal vu comment il semble entretenu. Vous devez avoir pleins de fidèles consommateurs.

Elle tourna à nouveau son regard vers la jeune femme qui lui demandait quoi boire. En effet, à être ici, il faut boire. La mise en garde concernant l'alcool fit sourire l'apprentie héros. En effet elle avait déjà goûté à ça chez Yukimura, mais c'était clairement pas bon, aussi n'en voulait-elle pas de toute façon. Hochant la tête, elle répondit.

- Une limonade. Avec de la pêche ou de la menthe si vous avez, sinon tant pis. Je m'appelle Yemeng et je suis ...

Elle marqua un temps d'arrêt se demandant si se dire héroïne serait vraiment la chose à faire, vu ses ambitions dans le quartier. Définitivement non, il fallait éviter de trop en dire.

- … en ville depuis peu. J'espère profiter de votre établissement pour les fins de journées difficiles. Et du coup, vous êtes la patronne ici ?

Changement de sujet avec subtilité ! Ou pas, hélas, mais au moins elle s'éloignait de ce qui la préoccupait et la conversation n'en serait que plus intéressante, et moins casse-pied pour la psychiste. Mais d'autres sujets l'intéressaient également, comme en apprendre plus sur Starfish, sur ce quartier. Les rumeurs sont une chose, mais questionner un local est bien plus pertinent et peut même rapporter des détails que d'autres n'auront jamais. Tout ça en restant polie car la petite espère bien faire de ce lieu un QG secondaire pour ses opérations.

*Arrête de rêvasser l'emmerdeuse, tu veux juste utiliser l'endroit pour trouver des infos que t'aurais pas ailleurs. Tu vas te faire cramer.*

Une personne agréable et appréciable, mais peu polie, car suite à la présentation de la petite, aucun retour venant d'en face. Aux yeux de Yemeng, peut-être avait-elle quelque chose à cacher elle-même, après tout ce quartier, on le lui a conseillé pour ce qu'il se passe disons sous la ceinture des autorités. Un établissement comme celui-ci, aussi accueillant soit-il, pourrait très bien avoir des contacts avec la pègre, et pourquoi pas cette jolie patronne. Et puis ce cache-oeil ne peut qu'éveiller les soupçons malgré que le style lui convienne à merveille.

Elle paraissait malgré tout sympathique à la psychiste, enchaînant les mots et les phrases avec une aisance digne d'un orateur de cabaret. Et la remarque sur le fait de savoir se battre était sans nul doute dû au katana à la ceinture de l'étudiante. Sans se laisser démonter, au contraire, Yemeng entrepris d'en parler en tapotant la garde d'un geste serein.

- En effet, je suis plutôt douée avec ma lame. Je viens de Sacramento, c'est pas New York, mais c'est mieux de savoir se défendre si on veut pas se faire détrousser, dans le meilleur des cas.

Tout était vrai, si ce n'est sa maîtrise de l'arme qui peut clairement être encore améliorée. Le verre préparé glissa jusqu'à elle et stoppa sa course sous son nez, un mouvement parfait de la part de cette barmaid. Les bulles pétillaient et l'odeur fraîche de la menthe vinrent titiller ses narines, une sensation qui la fit légèrement frissonner de bonheur. Elle leva jusqu'à sa bouche le liquide pour en prendre une gorgée, cherchant dans ce même temps quoi demander à sa fort gentille locutrice.

*Tout ce qu'on veut c'est savoir si on peut utiliser cet endroit pour récupérer des infos, voir y retrouver des gens louches de temps en temps. Comment tu comptes t'y prendre ?*

*Non !!! Fait pas ça Yemeng, vas-y doucement ou tu vas encore t'attirer des problèmes.*

Pour la psychiste Mary avait raison, il fallait prendre son temps et ne brusquer ni la tenancière, ni les loubards assis plus loin. Elle prit la décision d'y aller doucement mais sûrement en commençant par des questions vagues.

- Du coup je suis nouvelle en ville, et peut-être que vous pourriez m'en dire plus. Surtout sur ce quartier qui m'a l'air … plaisant de jour, et intéressant de nuit, il paraît.

Tant bien que mal, elle cherchait à obtenir ses informations. Elle cherchait à faire comprendre son intérêt pour le monde de la nuit sans trop éveiller les soupçons sur ses objectifs. Si elle pouvait juste avoir un genre de synthèse sur le lieu et ce  qu'il ne faut pas en dire, elle serait comblée. Loin d'être une bonne menteuse, elle n'est pour autant pas une mauvaise trompeuse. Tout ce qu'elle veut, et essaie de faire, c'est laisser planer le doute.

Sirotant son jus d'herbe fraîche, Yemeng écoutait attentivement la jeune femme. D'abord la mise en garde concernant l'arme, une chose inutile en soit. Pour elle, il s'agit surtout de dissuasion, il est rare qu'elle ait eu besoin de sortir la lame du fourreau. Et même quand elle aurait pu le faire, elle aura la plupart du temps préféré s'enfuir en prenant ses jambes à son cou. Quant à faire du grabuge ici, dans ce lieu précis, s'en était hors de question, elle avait trop d'attrait pour cette ambiance et la barmaid.

Une barmaid qui n'hésitait pas à parler tout haut de chose dont la petite avait davantage l'habitude d'entendre tout bas, en murmure autour d'une petite table et dans une salle confinée. Mais puisque c'était bien elle qui avait lancé le sujet, il fallait faire avec et avancer. Et puis mine de rien, elle était bien sympathique l'interlocutrice à proposer des services « honnêtes », soit disant en tout cas. Yemeng fit mine de réfléchir quelques instant en sirotant, alors qu'elle discutait intérieurement avec Mary et Chiya. La discussion fut longue et peu intéressante, mais ce qui en ressortit c'est qu'il fallait attraper la perche tant qu'elle était tendu. C'est ainsi que la psychiste se jeta à l'eau.

- Bien, cela m'intéresse. Mais avant de payer quoi que ce soit, je dois m'assurer que je peux vraiment obtenir ce que je veux ici, et que ces informations sont justes. Je vous propose donc un petit deal.

Elle marqua une pause, sans vraiment attendre de réponse, simplement pour donner plus de cachet à sa requête. Elle tortilla une mèche proche du cœur sous son œil gauche. Puis elle sourit et reprit la conversation.

- Donnez-moi des informations minimum, genre qui il ne faut pas embêter, avec qui je peux traiter sans trop d'angoisse, et où il ne faut pas mettre les pieds. Une fois que j'aurais vérifier tout ça, je reviendrai avec de véritables besoins, et la récompense pour les obtenir avec. Je vais être en ville pendant un bon moment, et je suis certaine de pouvoir obtenir des informations qui vous seront utiles si vous me dites où écouter.

*Tu t'avances vachement quand même. Imagines que ses infos valent rien, ou bien qu'elle te mènent dans un piège ? Promet pas trop de truc, conseil.*

*Halala ! On va encore se mettre dans de beaux draps si ça contenu. On ferait mieux d'oublier ça et de retourner à l'académie avant qu'il ne soit trop tard.*

Yemeng avait bien conscience de tout ça, mais une piqûre de rappel ne pouvait lui faire de mal. Néanmoins elle avait prit le parti de faire confiance à cette femme, après tout rien dont elle ne puisse s'extirper ne pouvait arriver dans l'immédiat. Elle sirota à nouveau, attendant une réponse, et des informations. Le minimum, se disait-elle, serait d'avoir deux ou trois noms sur lesquels s'appuyer pour ses futurs investigations.

C'est avec stupeur et surprise que Yemeng reçu la réponse haute en couleur de la dame. Surement c'était-elle senti insultée pour réagir de la sorte, aussi la psychiste chercha un moyen de se rattraper, de s'excuser, mais les reproches n'en finissaient pas et elle ne put en caler une avant un moment. Tant pis, elle sortirait tout d'un coup. Mais avant ça, il fallait retenir Chiya qui exploser de rage et demander à en découdre avec la brune. Il fallait garder son calme, l'heure était au négoce.

- D'abord je m'excuse si vous vous êtes senti insulté, rien de tel dans mes paroles je vous l'assure. Ni votre établissement qui me plaît énormément. Sauf les soubrettes, pas mon truc.
Elle essayait dans un premier de faire redescendre la température. Elle ne savait pas comment ça peut se passer dans ce quartier, alors il valait mieux rester terre à terre et sur la défensive. Pour autant la jeune femme se tenait toujours devant la barmaid, l'air un peu décontenancée. Il fallait une certaine volonté pour tenir le regard sévère de la tenancière, ce que ne fit pas Yemeng, préférant détourner légèrement le regard pour se concentrer sur les bons mots à utiliser. Ce serait le genre de moment où Mary pourrait s'avérer utile, mais elle semble avoir prit peur et se tait.

- Je comprends parfaitement votre point de vue, mais comprenez le mien également. Votre bonne foi est aussi viable que la mienne, or vous ne me faites pas confiance j'en suis convaincue désormais. Et alors que je ne suis nullement une cliente, pour l'instant. Vous me demandez donc de me jeter dans vos filets sans regarder autour les dangers ? Je ne suis pas une bleue, ne m'insultez pas non plus je vous prie.

Tant bien que mal, la psychiste cherchait à ramener le statu quo, sans être désobligeante. Tout ce qu'elle voudrait après tout, ce serait un deal correct et une bonne entente, ça paraît compromit maintenant. Elle tenta tout de même quelque chose, prenant la décision de partir si cela ne collait pas.

- Quant à votre prix, il est bien trop élevé pour ce que je demande, je ne peux me le permettre. Est-ce qu'on paie une vendeuse pour savoir si elle a la bonne taille ? Cela n'aurait aucun sens.

Elle termina son verre, prête à partir. Bien que la petite n'en avait pas envie. Elle espérait tellement pouvoir travailler, ou plutôt se servir, de son interlocutrice. Elle s'était montrée sévère mais juste, elle avait facilement imposer son rythme et était revenue rapidement à ce qui l'intéresse, le pognon semblait-t-il. Sans ses contacts répétés avec Yukimura, elle aurait été désarmé depuis bien longtemps. Là, au contraire, elle retrouvait en elle une vieille connaissance, ce qui l'encourageait davantage à vouloir faire affaire.

- Maintenant, travailler avec quelqu'un comme vous serait vraiment un plaisir. Vous êtes forte, déterminée et vous savez comment manipuler les gens. Je n'ai pas autant de talent, j'aime ça. Ce que je demande c'est quelque chose que je découvrirai par moi-même dans le mois à venir si besoin. Faites-moi gagner du temps et je pourrais vous proposer de véritables requêtes.

Tout était dit, la balle se trouvait dans le cour adverse. La psychiste se leva de son siège, tirant de son fessier un porte-feuille. Alors qu'elle sortait de quoi payer, elle laissa paraître une liasse de billet à la dame. Le but était de montrer que l'argent n'était nullement le problème. Yemeng essayait de créer un lien plus fort que ce que l'argent peut acheter : un début de confiance. Posant de quoi payer sur le bar, elle garda la main sur le papier en attendant une réponse. Elle espérait, du fond du cœur, que la barmaid la retiendrait pour discuter encore un peu.

Yemeng fut conquise par les réactions de son vis-à-vis. Malgré une réticence encore forte, elle pouvait remarquer les efforts de la dame pour ne pas exploser et rester polie face à un compromit qui pourrait lui servir. La psychiste n'avait bien sûr aucune idée de l'étendu du réseau de cette personne, mais elle se disait pouvoir lui être utile, sûrement était-ce pour cela qu'au dernier moment la barmaid accepta de parler. Sous condition.

Mais c'était une condition convenable cette fois. Il fallait lui fournir une garantie. Donc quelque chose qui manquerait à la jeune fille et qu'elle serait obligée de revenir chercher de toute évidence. L'idée lui plaisait. Elle commença à répondre en farfouillant dans son porte-feuille.

- Je vous crois pour l'expérience, c'est bien pour cela que j'espère pouvoir compter sur un échange de bons procédés dans un futur proche. Sans quoi je serais déjà partie.

Une goutte de sueur perlait à la tempe de la petite, qu'elle camoufla rapidement derrière une mèche en baissant la tête. Bien que la situation s'améliore, la tension est palpable et Yemeng ne pouvait qu'avoir le cœur battant à cent à l'heure. Elle extirpa enfin une carte d'identité, la sienne, avant de la poser sur la table, par dessus le billet laissé précédemment.

- Une garantie. Et puis avec ça vous aurez tout loisir de faire des recherches approfondies sur moi n'est-ce pas ? Sans compter que je ne risque pas de sortir de l'île sans mes papiers. Je pense que c'est suffisant, non ?

*C'est dangereux ça. Normalement ya rien qui te lie à Yukimura dans ce qu'on peut apprendre de toi sur internet, mais si elle a des contacts avecc la pègre de Californie, elle pourrait bien connaître Yukimura.*

Chiya avait raison, et Yemeng en avait fort bien conscience, mais c'était une trop petite chance pour qu'elle ne tente pas le coup. Et si jamais la barmaid en apprend trop, il sera toujours temps de négocier le silence plus tard. Dans l'immédiat, ce sont des réponses, des informations, qui intéressaient bien davantage la petite héros.

Tout ce qui pouvait être dit c'est bien que cette femme avait de la ressource. Et des informations en veux-tu en voilà. Elle entreprit, en échange de la carte dont elle dit ne pas enquêter davantage dessus, de raconter beaucoup de choses sur Starfish. Beaucoup d'informations plus intéressantes les unes que les autres. Surtout des noms. Et dire que tout ça, c'est sans même avoir réellement payer, cela ne pouvait qu'être prometteur pour l'avenir. Yemeng aurait de quoi cogiter cette nuit, et de quoi enquêter dans les jours à venir. Elle était déjà au courant pour les Aquaforces, mais elle n'avait jamais entendu parler des autres. Ainsi, bien qu'il semble compliquer et trop dangereux de s'intéresser à l'homme se faisant appeler Timer, elle aurait tout loisir d'en apprendre un peu plus sur Felix Accardi, le shérif Moore et les scientifiques de Bigtree.

Elle termina par une touche d'humour, se présentant sous le nom de Astrid Nightingale, que Yemeng trouvait très beau à entendre. Ce n'était pas un nom commun par chez elle. Bien sûr la petite ne tenu pas compte de la menace concernant Astrid, elle comprit ce que la barmaid voulait dire. Non pas qu'elle soit fourbe ou malintentionnée, mais plutôt qu'il fallait éviter de la mettre en rogne, comme précédemment, et ça la psychiste comptait bien s'en souvenir.

- Merci beaucoup pour tout ça, je n'en attendais pas tant, mais vous avez dépassée mes attentes. Je vais prendre congé maintenant, la nuit ne tardera pas. Je repasserai ce week-end sans faute, après vingt-trois heures semble-t-il. Je vous souhaite une excellente soirée Astrid.

Cette nuit serait calme, Yemeng aurait besoin de mettre de l'ordre dans toutes ses informations et préparer un plan d'attaque avec Chiya et Mary. Cela fait, elles passeront à l'action dans le week-end, puisque avec le début des cours à la Campbell Academy, sortir en douce semblait être tendu, au moins pour les premiers jours. Elle commencerait néanmoins par Felix, ce qui lui donnerait l'occasion d'en apprendre plus sur Paradice également. Ensuite le Shérif qui pourrait être problématique pour sa couverture. Enfin les scientifiques, ce qui l'intéresse le plus à vrai dire, car peut-être que des spécialistes des alters sauraient l'aider dans son objectif.

Après avoir gratifiée la borgne d'un clin d'oeil entendu et d'un sourire satisfait, elle tourna les talons pour sortir. Sur le pas de la porte, elle attendit un instant au cas où son interlocutrice aurait à dire quelque chose, avant de sortir après l'avoir écoutée le cas échéant.