Les proches de Cyril sont très rares, en vérité ne se composent que de son père et de ses quelques camarades, si tant est qu'il les considère vraiment comme tel. Mais tous pourront dire la même chose à propos de lui : c'est un fanât de science. Un féru de chimie. Un adorateur de physique-quantique. Un dévoreur de science-fiction. Un grand critique philosophique par moment, mais il affectionne par dessus tout la science qui traite des alters. Cette petite nouveauté dans son domaine de prédilection est son sujet favori. Son engouement et son enthousiasme n'ont d'égal que sa passion, puisqu'il voue entièrement sa vie à essayer de faire avancer le monde en quelconque façon. Il est par conséquent plutôt intelligent, presque trop même. Son attitude s'en ressent ; il est la personne la plus logique, la plus droite, celle qui possède la vérité absolue et tout autre être humain est forcément plus débile, plus étroit d'esprit que lui. Son sentiment de supériorité est certainement à la base de sa solitude ... En effet, on ne le voit pas souvent s'entourer de jeunes gens de son âge. Cloîtré dans son laboratoire ou dans sa chambre à longueur de temps, il ne sort que pour aller au marché ou à la pharmacie, faire ses courses. Il vous dira qu'il n'apprécie pas beaucoup la compagnie des autres, ils le ralentissent ou lui font perdre un temps précieux. C'est le genre fun en soirée - n'essaye pas de jouer au malin avec lui ou il vous prouvera par A + B que vous n'êtes qu'un sombre ignorant, une infime particule dans tout un univers en constante expansion.

Il A-D-O-R-E étaler sa science. Faire jouer de ses connaissances pour impressionner ou rabattre un caquet, il le fait si souvent que parfois cela vient naturellement, sans raison, et ça en devient lourd. On est en droit de se demander est-ce qu'il évite la compagnie ou c'est sa compagnie que l'on évite ... Pour continuer sur le thème social, sachez que l'amour est une réaction chimique qu'il n'a pas encore explorer plus en profondeur. Une autre perte de temps, vous dira t-il, il n'a pas beaucoup d'égard pour les émotions qui font de lui un humain. Ahh, l'Homme. Cet animal fragile mais ô combien étonnant. Pour Cyril, l'existence des alters est la preuve même que l'être humain peut être la race ultime.

Mais pour l'instant elle est malade, affligée par ses propres poisons, comme un apprenti dans l'atelier d'un expert. Ils ont totalement foiré, à ses yeux. La société est elle-même en train de dépérir à cause du cancer qu'elle a créé. Il souhaite la guérir. La débarrasser du virus qui la ronge de l'intérieur mais il doit encore travailler pour y parvenir. C'est un peu sa source de motivation, savoir que grâce à ses recherches, le monde pourrait devenir infiniment meilleur. Il a eu le loisir d'apprécier la perspective du "bien" et du "mal", en jouant un rôle le jour et un autre la nuit. Il sait pertinemment ce qui compose l'Amérique aujourd'hui, l'Effondrement le prouve fort bien.

Mais outre une espèce de savant fou impassible et imbu de sa personne, Cyril c'est également une petite taille qui génère beaucoup d'anxiété. Bah oui, son mètre soixante ne l'aide pas à paraître plus intimidant, ni nécessairement plus charismatique du coup toutes ses grandes phrases alambiquées passent pour de la comédie plutôt que du dramatique. On ne le prend généralement pas au sérieux à cause de ça, ce qui lui provoque beaucoup d'incertitudes, mais que voulez-vous, la nature l'emporte souvent sur la science, pas vrai ? Toute cette hargne qu'il compacte dans son petit corps se déverse dans son art de toute façon. Même si son grand but dans la vie est le générique "devenir le meilleur à quelque chose" il a au moins le mérite d'être clair sur ce qu'il veut. L'immortalité. Une fantaisie qu'il est certain de pouvoir réaliser, étant donné ses pouvoirs dont il ne connaît pas encore la pleine étendue. Ca paraît tout bonnement impossible mais les grandes choses ne sont pas inventées par des pessimistes. On peut alors considérer Jenner comme un optimiste ? C'en est parfois désolant, presque de la naïveté.

Dieu est une triste blague selon lui. Une excuse inventée par l'Homme pour justifier des choses qu'il ne comprend pas. Lui, déteste ne pas comprendre. Si quelque chose lui échappe il ne saura pas l'empêcher de le distraire ou de l'agacer, c'est pourquoi il tient à garder son attention sur l'essentiel. Certains ont assimilé l'Effondrement à une sorte de signe divin, un châtiment ou un message, pour Cyril, ce fut une aubaine qui lui a permis de laisser libre court à ses idées criminelles.
Il est bon de noter que même s'il finit quand même par faire du mal à un innocent, il n'aime pas tuer inutilement et se contente autant que possible d'anesthésier les gêneurs, histoire de les mettre hors-course et pouvoir s'échapper. Les seules personnes qu'il ne peut pas épargner sont les policiers, ces "gardiens de la paix" sont encore plus intransigeants depuis l'attentat, et Cyril ne peut pas risquer être pris par le gouvernement. Il ne veut rien laisser sur son identité, alors il tue pour ne pas que des informations sur son alter circule et finisse par ramener jusqu'à lui.

Sinon, Docteur Maboule aime écouter de la musique classique quand il travaille, se repose, quand il lit.... Oui, car il aime beaucoup lire, car le savoir se trouve dans les livres.

Les origines du dangereux Dr.Serum. Un jeune garçon du nom de Cyril Jenner à qui l'on attribuerait un futur des plus prometteurs, des plus brillants, teinté par des tâches noires maléfiques. Ce fut un enfant aimé, gâté, choyé par des parents dévoués, humbles résidents de Los Angeles, avec un destin décidé par son alter. Serum ; qui se manifestait au départ par de petites seringues fragiles au bout des doigts du nouveau né, l'on espérait déjà de lui qu'il devienne ou un héros, ou un formidable médecin. Il a eu le loisir de grandir dans un climat favorable, ses parents travaillaient durement pour maintenir leur petit foyer tandis qu'ils nourrissaient de grands espoirs pour ce fils unique, sur qui ils misaient énormément.

"Tu pourras sauver des centaines de vies !"

Tout son entourage s'amusait à projeter leurs propres espoirs sur le jeune homme. Bien sûr celui-ci, pur et ambitieux, se voyait lui-même à la place qu'autrui lui réservait. Il rêvait comme tous les autres enfants de devenir un héros hors-pair. Il n'a jamais été un grand fan des plus costauds, Captain Celebrity pour lui était un frimeur, voilà tout, il vouait davantage d'admiration pour les plus intelligents. Il s'est ainsi convaincu que c'était là sa catégorie, sans alter surpuissant, non, juste avec sa faculté à guérir, soigner, sauver. Il étudiait donc avec diligence dans cette optique ; être à la hauteur de ce qu'on attendait de lui. Le petit Cyril était un garçon si doux, si obéissant qu'il n'y voyait aucun inconvénient à son obligation de porter des gants spéciaux, conçus pour l'empêcher de blesser ses camarades en jouant. C'était un style de vie bien monotone, presque dirigé par l'opinion des autres et pourtant les Jenner s'y plaisaient parfaitement. Et ce petit train-train quotidien a continué jusqu'à ce jour fatidique.

"Ne t'en fais pas, mon garçon ... Tout ira bien ..."

Il terminait à peine l'école élémentaire quand la mère de Cyril, Flora Jenner, botaniste, était déclarée gravement malade, atteinte d'une sorte de super-cancer en phase déjà avancée. Quand le visage affaibli de celle qui l'a mis au monde lui mentait outrageusement, lui promettant que tout irait bien alors qu'il était au moins suffisamment malin pour savoir que non, le monde tout beau et idyllique dans lequel vivait l'enfant s'effondrait lourdement. Une grande détresse s'emparait de la petite famille, poussant le fils à s'affubler d'un fardeau personnel, celui de sauver sa mère. Il travaillait d'arrache-pied, encore plus qu'avant, certain qu'il serait un jour capable de traiter cette horrible maladie par ses propres moyens. Mais si la vie lui en avait laissé le temps, ce ne serait pas drôle. Un peu plus d'un an après, la mère de famille laisse échapper son dernier souffle, dans les bras de ce même garçon qui souhaitait la sauver. Dix-huit heures quarante, heure du décès, père et fils se tiennent dans le noir et le froid de leur logis endeuillé, à se morfondre comme deux enfants. Tous deux se sentent coupables de ne pas avoir fait ce qu'il fallait. Tous deux pensent avoir une part de responsabilité dans cette tragédie. La vie sous leur toit ne sera plus jamais aussi égayée qu'avant.

"La santé, c'est le plus grand des biens."

Depuis, ils se sont remis à mener des vies linéaires, plates, sans tumulte. Cyril continuait à étudier comme un forcené mais avait définitivement abandonné son voeu de devenir un héros. Pourquoi faire, se disait-il, quand il peut faire carrière dans la médecine et sauver au moins autant de personnes, si ce n'est plus, puisque c'est ce qui sied le mieux à sa condition. Quant à son père, il s'est noyé dans le travail pour étouffer son chagrin participant à la désagrégation progressive de sa relation avec son propre fils, la seule famille qui lui reste. C'est ce qui a permis au pauvre garçon de mépriser les relations humaines, même son propre père ne compte plus à ses yeux, seule compte sa science. Il s'est enfermé dans sa chambre nuit et jour et n'a que très rarement donné signe de vie. Il a grandi ainsi durant le plus clair de son adolescence, à cet âge ingrat où l'on se demande qui on est et ce que l'on fait sur Terre. Dans cette période où nous pensons être détesté de tous mais où, en même temps, nous détestons tout le monde, surtout s'il n'y a personne pour nous aimer. Qui sait ce qu'il aurait pu devenir si seulement sa mère n'était pas partie ? Il s'est concentré sur son ambition, s'est entraîné seul pour renforcer son alter et pouvoir espérer un jour traiter n'importe quel mal. Son nouvel objectif, rejoindre la plus prestigieuse école de médecine des environs, ses résultats académiques sont largement suffisants et contrairement aux écoles héroïques, il n'aura pas besoin de fréquenter la salle de musculation pour s'y préparer, c'est une situation favorable pour le jeune futur docteur.
Lui qui pensait que sa vie ne pouvait pas être bien pire. Malheureusement il n'était pas doué d'un alter de clairvoyance, incapable de voir à l'avance ce qui lui tombe sur la tête et pourtant, cette chose fait un boucan en tombant.


" AAAAAAAAAAHHHH !! J'suis désolé, c'est... mes amis, ils m'aident à m'entraîner. "

Une espèce de rustre mal fagoté était passé au travers d'une fenêtre sur le campus où Cyril comptait commencer ses longues et fastidieuses années d'études. Le grand brun est un bagarreur, ça se voit à son air ahuri et ses gros bras, pourtant l'intellectuel n'y voyait qu'une source d'ennuis. Pourtant, depuis leur rencontre brodée sur la tapisserie du destin, ces deux individus que tout oppose sont devenus de très proches amis. Cyril, avoir un ami ? Miracle ! Fabuleux ou louche ? Le père de ce dernier était toutefois ravi de le savoir, si bien que Cyril et Brock avaient le droit de connaître les joies des soirées pyjamas. Oui enfin, il fallait se douter que les garçons ne se tiendraient pas tranquille. Après tout, Brock est un aspirant héros tandis que Cyril est un apprenti savant, les ambitieux ne se reposent pas ! Ainsi, ils s'aidaient mutuellement à atteindre leurs objectifs.
"Rockhead" - le nom de héros de Brock, déjà conçu depuis belle lurette - possède un alter de transformation, intitulé Rock qui lui permet de changer sa peau en pierre et pour se renforcer, cet idiot n'a rien de mieux à faire que de se faire mal, d'où sa chute normalement mortelle en guise d'entraînement. Cyril l'aide volontiers en l'assénant de coups d'aiguilles, renforçant celles-ci en retour. Mais là où ça devient réellement intéressant pour l'intello, c'est lorsque son camarade accepte de lui servir de cobaye pour ses sérums. C'est de cette façon que leur amitié s'est endurcie, la confiance qu'ils s'accordent étant telle qu'ils plaçaient littéralement leurs vies entre les mains de l'autre.

Toutes les bonnes choses ont une fin. Pour le coup, c'est bien de la faute de Cyril ! Alors que tout allait bien, il s'est mis en tête de développer un injection qui influerait sur l'alter facteur afin de lui donner un petit coup de boost - une idée formidable sur le papier, Brock acceptait sans réfléchir quand on lui a dit que ce serait là la base d'innombrables combinaisons entre eux... Mais l'alter de Cyril n'est pas totalement sans danger. Ils ne l'ont remarqué que trop tard, quand le comportement de Rockhead se mit à changer, présentant des troubles nerveux, puis physiques, le futur héros était effectivement "accro au sérum." Son addiction inquiétante devint de plus en plus menaçante, en définitive, il quittait l'école des héros dans une ultime tentative de ne pas être un danger pour son meilleur ami. Brock avait, lors d'une de ses crises de démence, déclaré vouloir "tordre le cou de Serum pour y boire directement depuis ses veines." ... charmant. Mais Jenner n'avait pas froid aux yeux et avait bien voulu réparer ses fautes avec un autre sérum mais son compagnon est parti. Disparu. Seul à nouveau, voilà que s'envolent les dernières émotions de Cyril.

"On n'arrête pas le progrès."

A son tour, il s'est détourné de sa voie et a abandonné l'école de médecine, déclarant que l'institution n'est pas pour les personnes intelligentes, davantage destinés aux imbéciles heureux ayant besoin de comparer leurs notes et d'assimiler le savoir d'un autre. Lui, rêve désormais de forger son propre savoir. Un professeur ? Pourquoi faire ! A part gâcher son potentiel, un maître ne lui servirait à rien de concret. Il s'est donc auto-instruit à partir d'ici, de plus en plus solitaire, de plus en plus désagréable, méprisant les relations humaines et tout ce qui en découle. Il s'est mis en tête d'enjamber les limites morales, un pas après l'autre, commençant par expérimenter sur des animaux errants qu'il ramenait de la rue. La plupart en mourraient, certains survivaient mais le reste pourrissait après une injection maladroite. Bien vite, il montait d'un cran et capturait les animaux de compagnies de ses voisins, puisque les chiens, chats et oiseaux sauvages devenaient trop compliqué à attraper, autant se servir quand ils sont en cages ! Autant dire que c'est à l'âge de dix-huit ans qu'il descendait réellement vers la folie mais la sienne est particulière : il garde en tête son voeu de sauver des vies et c'est pour a qu'il ne reculera devant rien pour en apprendre davantage sur son alter.
En parallèle de ses activités douteuses, Cyril se met à dispenser ses soins aux nécessiteux. Eh bien oui, il n'y a pas meilleur sujet de test pour ses sérums curatifs que les vieux rabougris malades proches de la mort. Il présente son plus beau sourire dans le quartier et offre son aide, engrangeant une petite réputation dans le voisinage en tant que "médecin volontaire." Il n'est pas rémunéré, pas monétairement. En revanche, ses patients ne savent pas que son travail faussement désintéressé nourrissait sa faim insatiable de découvertes. Les maladies, les virus et autres bactéries qui pullulent chez les pauvres renforcent ses connaissances, pour le plus grand plaisir de tout le monde !

Ou pas. Un type qui prodigue des soins gratuitement, ça cache forcément l'entourloupe ! Le problème majeur qui causera d'ailleurs le prochain tournant de sa vie, c'est son titre non-officiel. Non certifié, non agréé, c'est un médecin clandestin ce qui signifie qu'il n'est pas reconnu comme possédant toutes les compétences requises, les connaissances précises et techniques qui font la qualité d'un véritable docteur... C'est lorsque ce vieil homme est décédé devant ses yeux et ceux de ses petits-enfants que Cyril est tombé au plus bas. Il se souviendra toute sa vie des convulsions dont était pris le corps du vétéran malade, secouant violemment sa carcasse en péril alors qu'on essayait tant bien que mal de le maintenir. Ses aiguilles maladroites ont manqué la bretelle, la pression lui a fait faire de grossières erreurs qui coûtèrent alors la vie à ce pauvre homme. Lui qui pensait n'avoir que faire des vies humaines, il s'est retrouvé avec les mains tremblantes pendant près d'une semaine, incapable d'opérer pendant ce temps. La famille de la victime ne s'était pas spécialement retournée contre lui, non, après tout il essayait bien de sauver leur proche déjà mourant ... Mais pour sa propre conscience, ce fut un coup dur. Alors il réalisait à quel point l'être humain est éphémère. Un roseau pensant comme dirait Pascal, prisonnier de sa condition fragile et cela même si les dernières générations se sont enhardies depuis l'apparition des alters.

"Alors j'ai la main mise sur la vie et la mort ?"

En effet, jusqu'à présent il avait l'âme d'un médecin. Un sauveteur, celui qui donne la vie à ceux qui n'en ont plus beaucoup. Mais il y a bien une autre face à cette pièce qu'est son existence, une face plus sombre. Le médecin patauge dans la Mort nuit et jour, c'est son environnement ! Il s'est trouvé son propre rire de savant fou, une blouse blanche et puis s'est dit qu'il a le pouvoir de faire ce qu'il veut. Sauver, tuer. Empoisonner, guérir. Il s'est découvert un penchant sinistre dans son altruisme naturel. Peut-être était-ce là son réel personnage, décidé dès la naissance en étant venu au monde aussi difforme ? Cyril se rendit compte de l'étroit lien qu'il y a entre un alter et son porteur sur le plan psychologique. Au final, si Brock est devenu fou c'est peut-être parce qu'il a été contaminé par Serum ? Voilà ce qui le mit sur la piste criminelle. Il ne veut pas, non, il n'ose pas se limiter lui-même à un rôle aussi simplet que celui d'un guérisseur alors qu'il est en réalité un sorcier, un shaman, un druide qui use des sciences pour faire des miracles ! Ainsi, il a finalement abandonné toute notion d'éthique pour commencer à pratiquer ses expériences sur des êtres humains non-consentants. La journée, Cyril Jenner sauve les plus démunis et en apprend beaucoup de leurs infections plus ou moins rares, la nuit, "Docteur Serum" kidnappe les traînards insouciants pour mettre à profit son talent inné.
C'est ainsi qu'est né un psychopathe des plus dangereux, ce jeune homme que vous laissez entrer chez vous dans l'espoir qu'il soigne vos parents, vos frères et vos soeurs sans savoir qu'il est peut-être celui qui les enlèvera à la nuit tombée...

Puis survint l'Effondrement. Cet attentat arrivant à point nommé dans la vie de Cyril : ces héros qui rendent ses "recherches" plus compliquées, plus risquées pour sa propre sécurité, tous décédés. S'il n'était pas un fervent athée, il en aurait remercié le ciel ! Les affaires reprennent de plus belle, ses agressions peuvent bien se faire dans une allée sombre ou éclairée que personne ne se risquerait à l'arrêter et ce malgré la nouvelle affluence de héros d'ici et d'ailleurs, attitrés et autoproclamés. Le futur se présente fort radieux pour la science, n'est-ce pas ?
     
   

Compte tenu de ce qu'il espère accomplir, rien du tout. Pour l'instant, sa plus grande réussite est sa compréhension et sa maîtrise de son alter qu'il étudie intensivement. Il est fier des mixtures qu'il a inventé, utiles pour soigner et pour combattre mais est-ce là vraiment un accomplissement que d'apprendre à se servir de ses mains ?
Il s'est plu à aider la veuve et l'orphelin, guérissant les malades sans faire taxer ses soins, en soit ce serait une très belle réalisation si ce n'était pas fait par intérêt, pour qu'on ne décèle jamais ses prédispositions... maléfiques.Cyril Jenner est plutôt bien connu dans son quartier, un bon samaritain à qui l'on demande de soigner son enfant ou même son chien malade. Il maintient surtout cette bonne image pour dissimuler ses activités illégales nocturnes puisqu'il ne tient pas à être tristement célèbre pour l'instant.
De ce fait, son alter ego criminel est encore un fantôme dont on ne connaît pas le nom, pas même lui. Il a toujours pensé à Dr.Serum, simple, efficace, mais il attend de réellement mériter un tel titre. Il lui faudra renforcer son personnage de vilain avant toute chose.Son alter aura été son principal sujet d'étude depuis toujours. Il en maîtrise quasi-parfaitement les aspects pratiques (capacité d'injection et modification du sang) mais est persuadé qu'il y a encore des aspects à découvrir. Par exemple, bien que ce soit un fait complètement évident, trop évident même, Cyril n'est pas conscient qu'il peut, au contraire d'injecter, aspirer le sang et pallier ainsi à ses problèmes de carences. Et il ose se prétendre plus intelligent qu'autrui..  Il lui faut également encore étudier pour découvrir d'autres mixtures.Pas de costume, ni d'équipement à proprement parler, Cyril utilise un simple vêtement à capuche et un foulard sur le visage pour se cacher quand il commet des crimes, il emporte également des seringues tirées de son laboratoire chargée de produits pharmaceutiques simples pouvant l'aider en cas de pépin.Pas tant que ça, le plus marquant ayant été la mort de sa mère par maladie, un comble pour quelqu'un dont le destin est de soigner. C'est cette expérience-là qui l'a poussé à étudier autant afin de renforcer ses compétences et être prêt, la prochaine fois qu'il lui faudra l'être. Voir la vie quitter un de ses premiers cobayes humains sous le coup de ses expériences illicites ne l'a pas autant secouer, mais a tout de même sa place dans cette rubrique.Il rêve tout simplement d'être le meilleur scientifique de son ère. De ce fait, il rêve de découvertes bouleversantes et d'innovations révolutionnaires, souhaitant devenir un précurseur, un grand nom dans le domaine de la science notamment dans la médecine qu'il veut pousser à son paroxysme. Même s'il est plus rationnel que rêveur, sa plus grande et plus folle ambition est de rendre l'immortalité scientifiquement possible. On se demande pourquoi il n'aspire pas à rejoindre BigTree, pourtant la raison est simple : son éventuel casier judiciaire.

Il en était content, au départ. Tout le monde, même lui avec son alter peu impressionnant peut devenir un héros, c'est fantastique ! Mais plus le temps a passé, plus il s'en est détaché, jusqu'à n'en avoir carrément plus rien à faire de ce que traficote le gouvernement. Il a pris conscience que les lois sont faites pour contrôler les masses et il tient à ne pas en faire partie et se fait ses propres lois, ses propres refontes. Toutes les actions entreprises par le gouvernement sont des tentatives de conditionnement. Pour Cyril, l'attentat fut libérateur, comme un signe divin alors qu'il ne croit pas en Dieu. Il était dans l'impasse dans cette période, ses recherches n'avançaient pas, il lui fallait quelque chose de nouveau. L'éradication de ces gêneurs voulait dire une chose précise : la chasse aux cobayes est ouverte. Suivant le mouvement de criminalité en hausse, il a pu commencer à enlever périodiquement des civils pour expérimenter sur l'Homme et en faire profiter son étude des alters.Les réactions suivant l'attentat lui ont au moins confirmé à quel point l'être humain est un animal sauvage. Enlevez les barrières qui forment son enclos et il se carapate dans un carnage sans nom : c'est ce qu'a provoqué la mort des héros officiels. Un somptueux chaos, et dans cette situation où le biome est en ébullition, la découverte est propice, alors ça lui va. Selon lui, la science peut tout arranger, même cet énorme de souk.Pas d'avis particuliers, au mieux, c'est une invitation à un nouvel attentat pour achever le peu d'espoir restant en l'humanité, au pire, c'est une énorme épine dans le pied qui produira ses ennemis de demain : autant l'éviter si l'on ne peut pas la détruire pour le moment. Il aimerait bien expérimenter sur un de leurs élèves ...