La journée avait commencé assez difficilement. Après une nouvelle nuit blanche à psychoter, en boule dans son lit, Numéro Un ou ici, Samuel, était a nouveau partit acheter le café dont il avait besoin pour rester connecter avec son monde. Quittant un appartement nettoyé de fond en comble avec une minutie presque effrayante, le jeune homme c’était trainer mollement jusqu’à une grande surface, certes, loin de chez lui, mais la seule a sa connaissance à vendre du café a la noisette. Jeune garçon délicat aux habitudes flegmatiques depuis sa nouvelle liberté, Samuel n’était pas vraiment amateur de nourriture amère. Le café, bien qu’indispensable a sa bonne évolution, n’était pas vraiment quelque chose qu’il aimait consommer. Alors, quitte à se déplacer plus loin, il prenait des cafés plus doux.

Sortant du magasin, un sac plastique peu rempli pendant a son bras, et son fidèle sac a violoncelle qu’il prenait toujours avec lui sur le dos, le jeune homme jeta un œil a sa montre. Presque dix heures. Un frisson le parcourut. Il savait à quoi pouvaient ressembler les grandes rues américaines vers dix heures un samedi, et il préféra bifurquer de son chemin principal, empruntant les petites rues et coupant a travers les ruelles. Non pas qu’il ne supportait pas la foule, au contraire, se retrouver entourer de gens n’ayant pas spécialement d’intérêt pour lui le rassurait. Il se sentait moins vulnérable, entourer par les autres. C’était les contacts accidentels qui le dérangeaient, et il préférait ne pas s’y confronter de bon matin.

Ses pas hasardeux le guidèrent vers une rue piétonne discrète mais agréable, éclairée par un soleil tranquille dont l’éclat miroitait sur les pavés, encore humide de la récente ondée nocturne. Un mouvement de foule attira son attention, et il remarqua un petit nombre de gens, agglutinée autour de quelques bandes jaunes et orange ou des policiers tentaient tant bien que mal d’éloigner des civils intrigués. Les bandes jaunes entouraient une petite échoppe d’antiquité dont la vitre semblait avoir fondu légèrement. Une odeur âcre fit froncer les sourcils au jeune homme qui s’approcha.
Derrière un homme sommant la foule de reculer d’une voix forte, gisait un corps en sale état.
« Reculez j’ai dit ! Allez ! Circulez ! il s’agit d’une scène de crime, laisser la police faire son travail ! »
Alors que Samuel approchait de la bande jaune, évitant soigneusement les civils, le policier se tourna vers lui, excéder.
« Monsieur, reculez je vous prie. »
Samuel mit son sac entre les dents pour fouiller dans ses poches. Son rythme cardiaque avait légèrement augmenter sous la tension. Il faut dire qu’il n’avait jamais fait ça. En hate, il sortit son porte-monnaie pour en sortir une licence.
« ‘e chui- »
Il s’interrompit pour passer son sac autour de son épaule.
« Je suis The Storyteler, hero depuis peu. Je viens voir si vous avez besoin d’un coup de main. »
Le policier regarda la carte un moment avant de lever des yeux suspicieux vers le joli blond. Il fallait dire qu’entre son regard un peu fuyant, son petit sourire enthousiaste, et son sweet a capuche gris au-dessus d’un jean tout ce qu’il y avait de plus classique, Samuel n’avait pas l’air d’un héro, a proprement parler. Le gardien de la paix, un adulte grisonnant, poussa un soupir en rendant sa carte au jeune homme.
« C’est pas vraiment une tenue réglementaire. Et je te connais pas vraiment. »
Samuel hocha la tête, un peu tendus.
« En fait, je ne m’attendais pas à tomber sur ce genre de cas, je n’ai pas mon costume, mais j’ai mon équipement ! » Dit-il, montrant d’un mouvement de tête bref le gros sac sur son dos, avant d’ajouter « Et je suis un nouveau, mais je veux me rendre utile si c’est possible ! »

A nouveau, le policier prit un petit moment pour réfléchir. Au moins, ce gamin, il ne manquait pas d’enthousiasme, et il fallait encourager les nouveaux, même s’ils n’étaient pas forcement utile sur le moment.
Finalement, il s’écarta.
Numero un entra, en temps que storyteller. Son sac en main, il demanda rapidement la situation tandis qu’il aidait à éloigner les civils. Après un instant, le premier policier qu’il avait croisé lui répondit qu’un vol a main armée avait mal tourné, et que le criminel, blesser, avait disparus.
Il ne fut pas difficile pour le jeune blond de deviner que le cadavre, alors en grande partie fondue, et quelques organes a l’air, avait été tuer par la même chose qui avait fait fondre la vitrine du magasin… Mais pour le moment, il n’avait pas grand-chose d’autre que sa présence à fournir, pour aider. Autant dire, presque rien.

- Dégagez le passage !

Cet officier ne sait dire que cela ? Cela semble peu, très peu même. Le jeune homme qu'il est en train d'incendier ne porte que peu, voir pas du tout, attention à lui. Il est déjà habitué au bourdonnement constant du soleil, pourquoi pas une nuisance sonore de plus. Il se focalise plus sur le corps que sur le reste, ces marques de calcination, presque de fonte des os, ce n'est pas n'importe quel vilain qui aurait pu laisser de telles traces sur son passage, mais d'ici, Raviel n'entends pas bien, trop de sons, de couleurs, il va devoir attendre la nuit pour inspecter.

Il est bien évident que durant sa réflexion, il n'a pas bougé d'un pouce, énervant un chouia le policier qui le soulève par ce qui lui sert de col. Il ne pèse pas bien lourd le slime, heureusement qu'il ne peut pas avoir mal de ce geste, sinon cela aurait fini en drame ... Pour le policier, pas pour lui.

Quelques bulles remontent le long de sa nuque, ses oreilles se dressent, ça y est, il est de mauvais humeur et pour ne rien arranger, cela ne fait que s'empirer lorsque le policier le soupçonne d'être complice d'une quelconque façon.

Il ne se considère pas comme particulièrement gentil, ni comme particulièrement méchant, mais qu'on ne l'accuse pas à tord sinon il risque de franchir la ligne entre le neutre et le chaotique mauvais. Son slime s'active dans son vocodeur, un bourdonnement sourd couvre l'ouïe du slime noir, lui donnant l'énervante impression que ses cellules crient à l'unisson, brouillant son esprit déjà facilement agacé.

Avant qu'il ne commette un acte qui lui serait retombé dessus plus tard, une main bienveillante mais bien tremblante se pose sur l'épaule de l'officier sur les nerfs. Cela ne change en rien l'état du gélatineux, mais cela ne l'aggrave pas non plus, ce qui est des plus avisés.

-Officier ! S'il vous plait! ce n'est pas une manière de réagir devant un civil! Et pourquoi le fait de voir quelqu'un ici serait une raison de l'inculper! je suis probablement aussi coupable que lui! Je m'occupe de ça, si vous permettez...

Les bulles reprirent de plus belle leur ascension. Bien que conscient de son apparence juvénile, il n'apprécie guère de se faire traiter de jeunot par quelqu'un ne semblant pas plus vieux que lui. Pour la première fois depuis un moment, il se met en mouvement, bougeant ses bras pour les croiser et tourner la tête sur le côté. Il ignore de ce fait volontairement leurs messes-basses et se concentre sur le corps, la scène de crime il aura le loisir de l'étudier.

La peau semble avoir fondue, pas brûler, de même pour les vêtements. De haute températures peuvent produire cette effet, mais l'acide également, bien que la vitre aurait du résister à un certain niveau. Une petite comparaison avec les deux hommes permit de déterminer la nature de cet alter, du moins aux yeux de Raviel ... Aux orbites ?

Perdu dans cette réflexion, il ne remarque pas le héro le pousser avec retenu plus loin encore, être derrière les bandes ne suffit plus ?!

Une nouvelle flopée de bulle lui monte avant qu'elle ne s'éteigne aussitôt, il préfère éviter de semer la zizanie, il a peut-être trouvé le moyen de mettre la patte sur le tueur, Doll aura du boulot ce soir.

- Je suis désolé, mais vous ne pouvez pas rester devant la scène de crime sans autorisation. Vous devriez aussi retirer votre capuche, cela importunera moins la police lorsque vous serez dans cette situation à nouveau.

Ah non, non non non non, il est hors de question que Raviel la retire, les mains qu'il pose sur sa tête en attestent, mais le héro en herbe insiste. Aussi irrationnel cela peut-être, le slime au nom démoniaque ne laissera pas son "visage" à découvert. Baissant le volume de son vocodeur à son minimum, il le fait parler grâce à son alter recouvrant les touches du petit clavier à douze touches.

- Pas retirer capuche, mais montrer comment trouver vilain, pas retirer.

Pour le moment, tout se passait bien. Un petit instant fut nécessaire a Samuel, ici, the Storyteller, pour prendre ses marques. L’observation du cadavre, à cinq ou six mètres des bandes jaune, et qui n’avait pas encore été recouvert, lui avait donner quelques petits indices sur la manière avec laquelle il avait été tué, mais rien de plus. C’était normal bien sur. Numero Un avait des connaissances dans les méthodes policière, et il savait qu’a moins que par miracle, le criminel ne se dévoile sur le moment, l’affaire prendrait un long moment, ou ne connaîtrais peut-être jamais de fin.
Cette idée lui fit serrer les poings. Il aimait que la justice soit rendue, plus que bien d’autres, et l’idée qu’un tueur s’en sorte sans punition l’agaçait fortement.

Ce petit élan de colère, qu’il contrôla sois-dit en passant assez vite, eut au moins pour mérite de l’enhardir légèrement. Il était en train d’entrer dans l’ambiance qu’impliquait son métier. Enfin, il aurait plutôt imaginé son premier cas dans une ruelle sordide, éclairée par des néons vacillants aux couleurs agressives, mais il savait faire la différence entre les histoires qu’il écrivait, et la réalité qu’il subissait.

Son visage s’endurcit légèrement. Il avait enfilé un masque plus « professionnel », qu'il pénait souvent à tenir, et il regardait les gens aux alentours, qui s’éloignaient occasionnellement pour être remplacé par d’autres. Un petit sifflement du nez agacé fut émis par le jeune homme. S’il avait pris « ces » lunettes la, il aurait pus se rendre plus utile que maintenant. Mais qu’importait pour lui. Il n’y avait pas de sotte manière de faire le bien, et son seul but était d’aider la police même pour une tache aussi simple que la surveillance de ce genre de chose.

Entre les interjections de la police, quelque chose attira l’attention de numéro un. Le vieux policier qui l’avait « acceuills » commençait a élever la voix contre ce qui semblait être un gamin, se trouvant juste devant les rubans de sécurité. Sans doute ce dernier c’était-il montrer impudent car l’homme, a l’apparence plutôt calme, avait pourtant saisis violemment l’enfant par le col, le soulevant légèrement. Sans doute voulait-il lui faire peur, mais cela ne convenus pas à Numero Un, qui s’approcha d’un pas rapide pour poser son bras sur l’épaule de l’officier, lui faisant sagement une morale que tout deux connaissaient très bien. Agacé, marmonnant dans sa barbe que les jeunes n’avaient plus d’innocence et de pudeur, et que la nouvelle génération était de toute façon pourrie, l’officier laissa Numéro un gérer le jeune homme.
Un frisson de malaise parcourut le héros, qui serra le poing qui avait toucher le policer pour l’enfiler dans sa poche. Il n’aimait pas toucher les gens. Quelque chose lui sauta aux yeux quand il s’approcha de ce qu’il avait pensé être un enfant. La personne devant lui n’était pas humaine, apparemment. Il était plus exact, en fait de dire que son physique n’avait pas l’air « conventionnel ».

Plutôt que de e risquer de parler à un adulte comme il l’aurait fait à un gamin, Numéro un choisis une appellation plus générique. « Citoyen ». Simple, efficace, et concluant. La personne ne se vexa pas de cette appellation. Ou plutôt, elle ne réagis aucunement aux premiers mots du Héro, quise demanda brièvement si on le provoquait, ou si la personne était sourde. Pourtant, quand le blond fit la mention de capuche, il obtint une réaction. Surpris d’abord, par la voix de son interlocuteur, l’étrange texture a l'allure gluante sous le vêtement permis au blond de comprendre que cette personne avait probablement subit une mutation venant de son alter, et ne se formalisa pas de la diction peu commune du personnage.
Cependant, Numero un haussa un sourcil. Cette personne voulait voir le cadavre ? Comme ça ? A moins d’avoir une licence ou quelque chose d’approchant, c’était une demande optimiste.
« ça ne vas pas être possible. »
Commença le blond sur un ton tranquille mais ferme.
« Je ne peux pas laisser n’importe qui approcher d’un corps. D’ailleurs, le simple fait qu’il soit a la vue de tous est un problème. Et avant de le toucher, nous devons attendre l’arrivée des experts.
Quand a votre capuche, gardez la, mais restez eloigné. »