L'élément le plus marquant de l'anatomie de la demoiselle, outre le fait qu'elle navigue entre deux eaux, ce sont ses yeux. Miroirs de l'âme, ils ont été brisés lors d'une attaque explosive d'un vilain suite à l'effondrement. Bien qu'elle ait placée entre temps des lentilles par-dessus qui semblent opaques et lui donne des yeux noirs aux iris rouges, de près, on peut facilement voir la forme des optiques qui remplace ses yeux, ce qui est parfois perturbant surtout quand elles bougent ou font le point.

À voir le reste de son corps, il est évident que le premier et important cobaye de son alter à était elle-même, enfin, c'est une manière de parler, disons quand ce fut conscient, c'est le cas ! Tout ça pour dire qu'elle arbore divers piercings et implants sous-cutané, le pourquoi est un mystère par contre... De la même manière, sa peau est marquée de nombreux tatouages, qui semble être presque plus être des surfaces en matière plastique ou caoutchouteuse que de la peau tatouée. D'un point de vue externe, cela ressemble à une crise d'adolescence, mais la vérité est que la plupart d'entre eux cachent et couvrent des séquelles laissées par l'assaut mentionné plus tôt. Même une demoiselle comme elle ayant un ego, une estime de soi pas si haute, a besoin de se sentir à défaut d'être belle, de ne pas être totalement repoussante non plus.

Sa chevelure épaisse aux teintes de noir de jais est rasée sur le côté, la par contre on peut parler de goût purement personnel sans soucis ! Elle a une taille plus petite que la moyenne, même si elle reste en pleine croissance et à des formes plus carrées que celles d'une demoiselle, mais plus rondes qu'un homme ce qui lui donne un air androgyne qu'elle marque et intensifie par de subtiles touches de maquillages et parfois ses tenues, ajustés pour appuyer ce point.

Pour ses goûts vestimentaires, à votre avis ? Du noir, du noir et parfois une touche de gris ? Raté ! À ce niveau la, Shea est naturellement plus ouverte, elle se lâche bien plus, elle aime les couleurs qui pétillent, certains diront qui font tache ou qui piquent les yeux et ils ont aussi raison... Oui, elle s'habille comme un sac, mais tant que ça lui plaît, peu importe la coupe, et comme ça s'accorde elle le portera pour peu que ça ne lui donne pas une touche trop féminine ou masculine... Et encore, ça lui arrive de porter même ce genre de vêtement, de la jupe courte au marcel le plus kitch avec une sacoche kangourou. Évidement, à la Campbell, elle portera quelque chose de plus sage et approprié, mais elle ne fera pas autant d'effort ailleurs.

C'est d'ailleurs assez drôle de voir qu'elle porte des parures aussi ubuesques jusque sur sa peau alors que sa personnalité elle est bien moins colorée. Rien que dans sa démarche le bas blesse, des mouvements saccadés et incertain laissant apparaître son manque de confiance et son indécision, son hésitation quasi-constante. Même si elle est depuis quelque temps en ville, elle reste socialement inadaptée, voir handicapée surtout par rapport à des personnes ayant plus l'habitude de l'atmosphère, de la vie si unique de ce genre d'endroit. Elle présente aussi toute une palette de mimique et de toc nerveux, allant des plus mignons et anodines, aux plus étranges, sans aller jusqu'à établir une liste exhaustive il y a les classiques bras serrés devant elle, se mordre la lèvre, jouer avec ses doigts ou ses cheveux, regarder partout sans jamais être  vers la direction des yeux de son interlocuteur, papillonner d'un sujet à l'autre, sautiller sur place et sans oublier le clou du spectacle.... Des crises d'angoisse et de tremblement, des moments impressionnants où elle semble sur le point de s'effondrer quand elle ne le fait pas purement et simplement et qui sont les conséquences du jour de l'effondrement.

Et dans un cadre plus intime ou amical ? Une fois la bulle crevée et un minimum de confiance établie ? Oh ! Vous n'êtes pas prêt... Alors la, c'est la petite fille en elle qui ressort et c'est aussi loufoque que gênant, elle peut devenir très tactile avec une personne qu'elle apprécie ou respecte, oubliant parfois un peu trop les limites à ne pas franchir... Généralement ça s'arrêtera tout de même à une main caressant doucement l'épaule ou le bras, avoir la demoiselle qui vous colle, se lovant pour chercher tendresse et chaleur et éventuellement un baiser sur la joue ou le front si elle est de bonne humeur, le tout avec un petit rire espiègle, une langue tirée en faisant un clin d'œil et la voir assurément guillerette un bon moment.

 

Brownville, ce n'était qu'une petite ville perdue dans le Maine incluant les villages de Knight's Landing et Brownville Junction. Entre un petit millier ou deux d'âmes, une ville calme, paisible au fin fond de la campagne américaine... Une vie loin des ennuis, une vie rêvée pour un jeune couple qui s'y étaient installée fut un temps.

La dynamique et certains diront caractériel Patsy Reed, devenue Wilson par les liens sacrés du mariage à vite fait parlé d'elle dans le patelin grâce à sa contribution rapide et efficace et la qualité de ses services médicaux n'avait presque pas créé de conversation grivoise sur la manière si particulière de son alter de fonctionner... Même s'il est dit que le taux d'accidents de la ville aurait brusquement augmenté pour ensuite rechuter inexplicablement à son arrivée.

L'homme ayant réussi à lui mettre la corde au cou, même si on peut légitimement se demander lequel des deux la mise à l'autre, c'est le brave Gary ! Une force de la nature, qui n'a rien à envier à la carrure des bûcherons de l'autre côté de la frontière, qui pourtant est d'un calme imperturbable et travaille "simplement" dans la construction, il n'œuvre même pas en tant que héros volontaire même s'il lui arrive d'aider très ponctuellement les forces de l'ordre ou héroïque en cas de nécessité. Bien qu'il ai eu un diplôme de héros, il n'a jamais fait carrière car, il ne se retrouvait pas dans la réforme héroïque et il lui arrive souvent d'en débattre et de le rabâcher avec son père, héros anciennement retraité aujourd'hui retourné au service actif par la force des choses.

Rapidement chez eux, intégrés au point de parfois se faire payer un coup à boire, ils avaient eux coup sur coup trois enfants, l'aînée Daniel, extravagant au possible, a hérité de l'alter maternel et est depuis tout petit, particulièrement tactile, d'un naturel joyeux, coquin et un peu bonimenteur sur les bords, il travaille actuellement dans un hôpital de New York même s'il est en négociation pour intégrer le personnel soignant de l'académie Campbell ou de Starfish. La seconde Winifred est presque plus une pile électrique, restant rarement en place, aimant la bonne chair, rire en bonne compagnie et ayant une proportion à avoir un humour bien à elle et un rire contagieux... Elle a hérité ironiquement encore, de l'alter de son père et elle à integrée une académie de police à défaut de pouvoir obtenir son diplôme à l'académie Campbell à son époque. Néanmoins, elle a envoyé depuis peu son dossier et intègrera celle-ci avec sa cadette, elle a plus que hâte, même !

En parlant de celle-ci... Car oui, cela ne saute pas aux yeux aux premiers abords, mais on parle bien de Shea par un mademoiselle ! Elle a défiée tous les pronostiques et à rendue chèvre sa famille à la naissance : la totale, déni de grossesse de la part de sa mère, car ne pouvant pas accepter dans un contexte de plus en plus tendu de rester sagement à se faire dorloter alors que c'est typiquement son job de le faire et elle aime ça ! Genre indéfini jusqu'au dernier instant, d'où le nom mixte, mais en plus elle n'a rien trouvé de mieux que de casser la "tradition" familiale en étant tellement calme, silencieuse, qu'il fallait que ce soit sa mère qui la réveille pour la nourrir, ne pleurant même pas pour réclamer sa pitance ou se faire changer. Une tranquillité plus que stressante pour sa maman qui devait régulièrement se rassurer en allant vérifier qu'elle respirait bien, la petite passant son temps à dormir à poings fermés, empêchant ainsi sa pauvre génitrice de dormir des deux yeux.

Heureusement, ils pouvaient compter sur leurs plus proches voisins pour l'aider dans la rude tâche de surveiller et maintenir en vie un bébé presque amorphe, beaucoup se demandaient d'ailleurs au vu de ses deux aînées si c'était le calme avant la tempête. Le temps répondra vite à cette question par un non simple et catégorique. Douce, molle et tempérée, elle faisait office d'exception dans une famille qui vit à cent à l'heure et certains se demandaient même légitimement ou non si elle est vraiment une fille Wilson ? En tout cas, pas ses grands-parents ou ses proches qui s'occupent d'elle comme une poupée calme, aimable et modérée à protéger du vilain monde moderne. Elle a d'ailleurs servi d'excuse pour que son grand-père paternel prenne une retraite héroïque bien méritée. C'est après un peu plus de quatre décennies de bons et loyaux services que le Strengths Master avait rangé son costume pour mieux le retrouver suite à l'effondrement.

Depuis toute petite, elle a baigné dans une atmosphère particulière, coincée entre le calme de la campagne et l'humeur bien plus excitée et énergique de sa famille comme prise entre le marteau et l'enclume, elle n'avait un peu de sérénité qu'auprès de son père qui subissait autant qu'elle en réalité et parfois en remettait une couche lui-même. La pauvre en a soupé des discutions et des discours sur l'état du monde, des Etats-Unis et plus particulièrement sur le monde héroïque, la pauvre à mangée le sujet de la reforme héroïque à toutes les sauces ! Son avenir était plus ou moins tout tracé, en fait, il l'était que jusqu'à la fin de ses études, une bonne université ou éventuellement une académie de police ? Mais des hautes études ! Pourquoi donc ? Disons que la famille avait un avis très tranché sur Starwall et surtout est un soutien plus ou moins actif, enfin surtout de manière pécuniaire, à l'académie Campbell depuis sa création. Ils sont d'ailleurs particulièrement fiers de divers clichés relatifs au sujet, mais surtout la pièce centrale : une photographie de feu Terrence Wilson et du grand William Campbell se serrant la main !

Si le tempérament de la petite ne tranchait pas déjà assez avec celui du reste des siens, surtout que la pression créée par ses parents indirectement et de manière un peu plus active par Papy Spencer alias Strengths Master, elle fut la première de celle-ci à ne pas montrer le moindre usage de son alter même jusqu'à ses quatre ans. Cela couplé à l'aura de ses pairs à cassé dans l'œuf toute chance qu'elle développe un grand égo et en plus de ne jamais avoir de réelle confiance en elle, le fait que ses proches la couvent en permanence on eu l'effet inverse de celui escompté en la rendant toujours plus dépendante d'une présence avec elle et donc cassant toute autonomie et la conditionnant inconsciemment à cacher son alter plutôt que le découvrir.

Pourtant, les analyses et radiographies étaient formelles, elle en avait un, cela ne l'a pas empêchée d'être la risée de l'école locale, appelée Nobody ou Sans-alter et devant attendre d'être sauvée par Daniel ou Winifred ou sinon subir des quolibets et des échauffourées plus violentes. C'est le revers de la médaille quand on a une famille avec autant de personnes notables, les pauvres avaient certainement leur propre poids à portée et Shea faisait une victime idéale pour se délester en partie de ceux-ci...

Le clou qui dépasse appel le marteau comme certains le diraient. Ses proches jonglaient entre l'agacement et le soutien, ne comprenant pas pourquoi elle ne montrait pas ses capacités, cela aurait limite était moins dur d'être clairement sans alter, ne pas avoir de regard en permanence par-dessus son épaule dans l'expectative de savoir de quel côté des alters familiaux elle penchait. Elle a même été de temps à autre jusqu'à New York pour consulter un pédopsychiatre et spécialiste des alters, un médecin spécialisé en psychiatrie de l'enfant ainsi que de l'adolescent, mais aussi un professionnel capable de soutenir ceux dont l'alter est dangereux, défaillant ou à un développement retardé voir problématique et en souffre. Ted, alias Teddy Bear fut un soutien important pour la petite et est même à l'heure actuelle encore un de ses plus proches amis ainsi que celui de la famille. Ils sont encore en contact régulier d'ailleurs et les ainées de la famille passent de temps en temps le voir pour échanger, lever un coude ou l'aider à s'occuper d'un de ses protégés.

Outre l'absence anormale d'alter, son enfance sera globalement sans réel problème, jusqu'au jour où... C'était une douce journée d'automne, tante Candy que les petits appellent affectueusement Tataka était de nouveau à l'hôpital. La pauvre avait subi sur le terrain un lourd empoisonnement à cause d'un alter particulièrement vicieux. Si elle s'était globalement remise du plus gros des dégâts d'un point de vue interne, son corps en avait vu des vertes et des pas mûres. Pourtant, malgré tout elle tenait à rester la plus souriante possible, adepte de l'auto dérision, il lui arrivait même de saluer en retirant sa perruque naturelle comme on le ferait avec un couvre-chef. Pétillante, caractériel comme toute bonne Wilson même si elle portait maintenant le nom de Singer, elle est adorée par ses neveux et nièces.

C'est à la fin d'une des visites à l'hôpital de ses neveux et nièces qui avaient encore le droit de se faire tirer les joues, mais avaient de délicieuses friandises en contrepartie qu'elle s'est mise à geindre presque plus de surprise que de douleur... Elle n'arrivait plus à retirer sa perruque. Une salve d'analyse plus tard, le résultat était aussi surprenant qu'incompréhensible, l'objet avait littéralement fusionné à son crâne, pire, les cheveux faisaient maintenant réellement partie d'elle au point de s'être enracinés dans son cuir chevelu et de commencer à pousser. C'était incompréhensible. La coïncidence de trop qui avait tourné le regard vers la pauvre Shea arriva très peu de temps après, la petite perturbée s'était perdue dans l'hôpital et avait fini dans la chambre d'un vétéran. Le pauvre, il semblait si démuni et pourtant faisait l'effort de sourire à une inconnue malgré son regard sombre. Un bras dans le plâtre, l'autre remplacé par une belle prothèse, mais répondant de manière plus ou moins chaotique à ses commandes...

Shea s'est rappelé de l'incident de la perruque, profondément empathique et nourrissant un besoin de trouver sa place, elle n'a pas pu s'empêcher d'espérer, de vouloir être, ne serait-ce qu'une fois, utile à quelqu'un. Alors, malgré l'étonnement et les questions du monsieur, elle est montée sur son lit, elle s'est collée tendrement à son bras en lui tenant la main avec la sienne et posant l'autre sur son épaule. Elle s'est concentrée, encore et encore, et quand finalement elle a été décrocher plus ou moins de force par un infirmier, l'homme au visage brûlé l'a remercié las, en lui caressant le haut du crâne. Alors qu'elle partait, celui qui avait connu que trop de douleur était étonnée, il regardait sa main sans se rendre compte qu'on ne pouvait plus voir à l'œil nu la démarcation au niveau de son épaule, celle entre son moignon et la prothèse, occupée à toucher des parties de son corps avec sa main un peu choquée... Il avait regagné un peu de lui-même, lui qui avait que trop l'habitude de perdre.

Les parents de la petite avaient tous fait pour étouffer au maximum l'affaire, ils avaient trop peur des conséquences que ça pourrait avoir sur le futur de leur petit bébé, mais en premier de la portée potentiel de son alter, surtout entre de mauvaises mains. Ils s'étaient dépêchés de la rapatrier dans leur demeure familiale et de la cloîtrer et la surveiller. Malgré leurs efforts, il y avait eux deux ou trois petits articles perdus dans des journaux sur ce petit miracle. Néanmoins ou en tout cas heureusement, ils le pensaient à l'époque, au moins son identité n'avait pas été révélée.

La vague avait commencé aussi discrète que de manière malsaine, au bout de quelque temps certains regards avaient changé dans sa petite ville. De temps en temps, un véhicule faisait des rondes dans le village et une paire de personnes posaient des questions étranges et des rumeurs se propageaient. De toute évidence, être cachée au fin fond d'un village paumé dans le Maine et coupée de tout réseau social ne suffisait pas.

Une nuit sombre, elle n'avait rien vu venir, pas plus que ses parents d'ailleurs. Papy lui était plus vigilant et expérimenté... Certains diront aussi paranoïaque, mais il reste difficile de ne pas lui accorder le fait qu'il avait tout à fait raison de l'être à ce moment précis. Elle s'est réveillée en sursaut, pour constater le présence d'un homme assis sur son lit, lui faisant dans la pénombre signe de rester silencieuse, alors qu'elle écarquillait les yeux, c'est avec des mouvements lents et sereins, le visage caché par un masque montrant un visage souriant qu'il avait délicatement placé son chiffon enduit d'un puissant somnifère sur son visage et qu'elle ne se rendorme dans un rêve artificiel.

Elle s'était finalement de nouveau réveillée dans les bras d'un héros, la portant comme une princesse alors qu'elle est encore en pyjama et recouvert par sa cape qu'il a retirée pour l'empêcher d'attraper froid. Iron Fortress a disparu comme la quasi-globalité des anciens héros lors de ce funeste jour d'août. Mais à ce moment-là elle se sentait perdue, mais en sécurité, portée par celui qui avait la réputation de ne jamais avoir ployé le genou face au moindre vilain. Quand elle ferme les yeux, elle ressent encore le froid mordant de cette nuit, elle voit ce fourgon à moitié écrasé sur le bas-côté comme s'il avait percuté un mur et deux individus au sol menottés alors qu'au loin les sirènes de la police résonnaient, elle entend cette voix rauque et métallique lui adressant des mots pour la réconforter, la rassurer et lui assurer qu'elle est maintenant en sécurité... Mais elle se souvient aussi ne pas avoir vu la moindre trace de l'homme au masque qui avait effectivement disparu sans laisser la moindre trace.

La première tentative d'enlèvement avait sonné l'alarme, avant même qu'un agent du gouvernement ne passe pour insister sur le fait qu'ils ne pouvaient plus laisser comme "non défini" le recensement de l'alter de leur petite. Ils avaient un choix à faire, conscient d'être impuissants pour protéger leur petite, mais ne pouvaient pas décemment la laisser seule partir pour une grande ville et il fallait penser à l'avenir de leurs trois chérubins adorés. En attendant de pouvoir intégrer pleinement la société, il fallait un endroit de confiance et ce fut naturellement les abords de l'académie Campbell qui fut désignée. Elle vivrait sur Starfish Island avec sa famille ayant en bonne partie déménagés pour l'occasion, alternant entre l'école et l'hôpital qui étudierait son alter et l'aiderai à le développer sans risque pour ses futurs patients.

L'influence de la grande ville l'a bien changée, pas forcement qu'en bien, elle s'est tout de même développée, épanouie et à même appris à aimer toutes les étrangetés et cette atmosphère cosmopolite qui pendant des mois au début l'avait poussé à s'isoler en tremblant, le changement avait était trop brusque et perturbant même si elle allait ponctuellement à New York auparavant.

À douze ans, elle avait réalisé ou plutôt aidé à le faire, des opérations visant à soigner des blessures, traumatismes et maladies graves. L'opération la plus spectaculaire ou plutôt médiatique de l'époque fut la restauration de bras de Violet Evergarden, une jeune violoniste d'origine européenne victime d'une attaque par un vilain. Le tout était une véritable foire médiatique et la pauvre Shea se serait bien gardée d'avoir autant de battage et de regards tournés vers elle...

D'un autre côté, elle était passée de boulet de la société à partie intégrante de celle-ci, elle ne se sentait que de plus en plus vivante qu'a chacune de ses opérations, préparée et mise en œuvre par une équipe dédiée et elle chérie chacun de ses moments, surtout le souvenir que créer cet instant où elle améliorer ou sauve la vie d'une personne qui qu'elle soit.

Elle détournait bien volontiers les yeux sur certaines controverses et discutions houleuse par rapport à son alter et son utilisation, étant aider pour cela par sa chargée des relations publiques. Mais il est arrivé un jour où elle ne pouvait plus échapper à une question bien épineuse : devait-elle, pouvait-elle et éventuellement voulait-elle remplacer un organe ou un membre sain par un supérieur simplement par souci de performances ? La même chose pouvait intervenir pour d'autres sujets comme l'implantation de matériel purement militaire, d'armes et surtout la plus tendue était la frontière entre l'équipement et les alter, quand on pouvait littéralement faire intégrer n'importe lequel dans le corps d'un individu, au point qu'il entre en symbiose.

L'Effondrement, c'est suite à ce funeste jour que beaucoup avait été perdu, si la famille de la demoiselle a étés globalement épargnée, cela n'a pas été forcément le cas de son intégrité physique à elle. Un déplacement du président, évidemment qu'elle avait dû y assister et comme on le lui avait promis, elle en a eu plein les yeux ! Au propre comme au figuré... Après la tentative raté d'assassinat du président, elle avait repris sa vie, même si elle se sentait en insécurité elle devait bien vivre et aider les autres. Mais elle avait pris quelques jours plus tard le tramway de trop, celui qui avait une chance sur beaucoup d'être la cible d'une attaque de vilain. Depuis l'effondrement, de plus en plus de vilains en profitent pour se lâcher et elle comme tous les passagers du transport en commun en avait fait les frais, mais elle ne serait pas la pour les aider à se rétablir étant elle-même victime d'une violente explosion. En réalité, ce n'est même pas celle-ci qui lui a fait le plus de dommage, mais le souffle ayant propulsé des morceaux de verre qui lui ont crevé les yeux et se sont fichés partout dans son corps. Le reste n'a été que le chaos puis les ténèbres, un cauchemar qui n'avait fini qu'une fois qu'elle s'est évanouie et encore.

Mais elle n'avait pas eu le droit ou le temps de s'apitoyer sur son sort, usant de son propre alter pour se placer des contreparties artificielles à la place de ses orbites vides, depuis ce jour elle a enchaîné les interventions malgré le fait qu'elle n'était même pas majeure et contre tous les droits du travail ou de la protection de l'enfance. Travaillant comme une bête de somme pour sauver un maximum de vie et faire se relever un maximum de super en cet air qui a plus besoin d'eux que jamais. Finalement, elle a vu une accalmie ou plutôt elle a été forcée de prendre du repos, ironiquement alors qu'elle était en quasi-permanence dans un établissement médical, c'est celui-ci qui aura bien failli avoir sa peau... À seize ans, il est plus que temps qu'elle retourne aux études dont elle n'aurait jamais dû s'éloigner, elle s'est inscrite à l'académie Campbell et attends leur décision, elle a fait cela pour devenir une meilleure version d'elle-même, gardant le but et l'espoir de pouvoir sauver et améliorer le quotidien d'un maximum de personne... Mais loin des hôpitaux, sa présence, hors cas de force majeure, est proscrite par une ordonnance restrictive on ne peu plus sérieuse et qui restera active jusqu'à son diplôme ou ses vingt-et-un en révolu si elle ne peut l'obtenir. Elle sera sur les mêmes bancs que sa sœur aînée, qui a eu son diplôme à l'académie de police, mais rempile pour obtenir un diplôme plus cher à son cœur. Pendant ce temps, son père et son grand-père œuvrent en cape et en costumes, l'un créant sa légende et le second ravivant la flamme de celle qu'il a quitté des décennies plus tôt.  

Un certain nombre d'opérations étalées sur bien des années, en faisant partie d'une équipe médical spécialisée, dont le but fut de sauver des vies en remplaçant, soignant ou modifiant divers organes et membres pour permettre de retrouver leurs santés, leurs dignités aux civils comme aux héros. Cela, malgré les nombreuses polémiques lié au fait de faire travailler une mineure, surtout autant et d'autres question éthique par rapport à applications potentiels de son alter.
Loin de la grande héroïne ou de la superstar, elle a tout de même fait suffisamment parler d'elle pour que son nom ne soit pas totalement inconnu au bataillon. Surtout dans le milieu médical et éventuellement héroïque, puisqu'elle est aussi la petite fille du Strengths Master et la fille de son père de héros, le premier sorti de sa retraite par des circonstances particulières et le second faisant honneur à son ancien diplôme au vu des circonstances très particulières et dramatiques depuis l'effondrement.Malgré des années d'utilisation de celui-ci, dans un environnement très particulier et professionnel, il ne faut pas oublier qu'elle a toujours été dans un cadre particulièrement bien rodé, avec un personnel spécialisé et s'occupant du plus gros pour ne pas dire la quasi-totalité des mesures et préparatifs. Il est fort à parier qu'elle ne retrouvera pas des conditions aussi idéale en dehors d'un grand hôpital ce qui change énormément de facteurs. Il va falloir qu'elle apprenne par elle-même à faire ses choix, prendre des décisions dans des cas bien plus mouvementés et utilise son alter sans avoir le loisir de s'y préparer suffisamment bien. Il n'y a maintenant plus personne pour lui mâcher le travail et elle va devoir et compte bien apprendre à créer ses propres prothèse et autres ressources médical à appliquer à ses super coéquipier de Campbell et d'ailleurs.Aucun pour le moment, elle va devoir se constituer un atelier, une collection d'outils, de ressources et de connaissances diverses pour pouvoir utiliser au mieux son alter !Elle a été enlevée encore jeune par un étrange individu portant un masque, sauvée par feu Iron Fortress. L'homme n'a laissé aucune trace et reste encore aujourd'hui un mystère.

Sa vie à l'hôpital en elle-même est une épreuve marquante, même si elle était ponctuée de moment délicieusement satisfaisant.

Assister et subir une attaque de vilain à certainement été le moment le plus douloureux de sa vie dans tous les sens du terme.Protéger la vie et servir le bon peuple, elle aspire, rêve de toujours s'améliorer pour pouvoir créer et nourrir toujours plus de sourires et redonner rêves et espoirs à ses futurs patients. Ne le dites pas trop fort, mais elle rêve aussi encore de rencontrer son héros charmant, dans son costume blanc qui lui volera son cœur... Hé ! C'est tout à fait de son âge de penser à fonder une famille, hein ?!

Son avis été déjà bien ferme, des années et des années à entendre des personnes parmi les plus importantes pour elle décrier, vomir son fiel dans une litanie sans fin sur celui-ci à forgé un avis avant même qu'elle en comprenne toutes les implications. Depuis l'effondrement, elle est totalement convaincue que c'était la pire erreur possible, mais dans l'immédiat elle à mieux à faire que d'aller taper du poing sur la table du gouvernement.  Étant présente lors de celui-ci, elle a été profondément traumatisée par cette tragédie. Elle continue de faire des cauchemars, quand elle tente de se reposer, elle entend encore les cris de détresses, sent le mouvement de la foule et se réveille en sursaut au moindre bruit de détonation.Justement, pour elle, celui-ci n'est pas passé. Elle s'effondre encore parfois en pleure, tremble de manière incontrôlable ou fait des crises d'angoisse à l'évocation de ses faits ou de stimuli trop importants sur le sujet. Mais elle reste debout, elle le veut, mais surtout elle le doit.
Elle comme sa famille a toujours eu un avis très bienveillant sur le sujet. C'est avec plaisir qu'elle intégrera celle-ci, s'ils veulent d'elle bien évidemment, aux côtés de sa sœur.