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[Flashback] V-e-l-v-e-t.
Bunny Girl
[Flashback] V-e-l-v-e-t.  XCcF1V7
Dispo pour RP
[Flashback] V-e-l-v-e-t.  JXSA09K
~35 ans
Rabbit.
Repentie et tutrice d'Andrew.
191
E
2083
67
Palne, Fire Emblem.
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Sujet 3-14K.
Velvet
Bunny Girl
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Titre personnalisé : Bunny Girl
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Awards : [Flashback] V-e-l-v-e-t.  JXSA09K
Âge Âge : ~35 ans
Alter Alter : Rabbit.
Occupation Occupation : Repentie et tutrice d'Andrew.
Fame Fame : 191
Ranking Ranking : E
Skill Point Skill Point : 2083
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Feat Feat : Palne, Fire Emblem.
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Titre personnalisé : Bunny Girl
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Civil
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Nuit 2086

Mes doigts froissent le drap. La douceur du tissu se fait un peu plus ressentir lorsque je prends appui pour me redresser, et que mon autre main remonte le long de son épaule. Il me retient, veut me garder auprès de lui, mais accoler mes lèvres aux siennes suffit à lui faire lâcher prise. Pour autant, au moment de reculer mon visage, mes yeux se perdent dans les siens, et me retiennent à ses côtés avec bien plus de poigne que son bras auparavant. Se déroule alors un instant de planitude, durant lequel nous nous regardons simplement. Nos cheveux sont désordonnés et des marques claires de fatigue figurent sous nos paupières. Pour autant, sa respiration est lente, calme et apaisée, rendant sa soudaine déclaration plus déroutante encore.

-Je t’aime.

Je souffle du nez. Ainsi tirée de ma contemplation, je trouve enfin la force de me redresser. Mes jambes glissent le long de la couette et s’en extirpent, pour finalement se poser au sol.

-Tu mens.

Il sourit. Loin de s’en outrer, il comble le peu de distance qui nous sépare, et passe ses bras autour de ma taille.

-Et pourquoi cela ?

Je tourne légèrement la tête, et ressens sa proximité. Inspirer doucement me permet de pleinement apprécier son odeur, et chaque atome de mon corps en contact avec le sien savoure cette proximité. Sa peau est chaude, et son emprise rassurante ; en dépit de ce que j’en pense, je ne peux que m’abandonner à cette étreinte.

-Tu dis ça pour ne pas avoir à payer.

Cette fois-ci, il rit. Il rapproche un peu plus son visage du mien en apposant son menton sur une de mes épaules, et resserre sa prise. Son ton se fait plus doux, plus intime.

-Et pourquoi voudrai-je autant de toi si ce n’est par amour ?

Incapable de rétorquer, je le fixe. Ses grands yeux ovales ont troqué leur habillage marron pour une noirceur équivalente à la lumière ambiante. Ses cheveux blonds ont beau être hirsutes, la majorité de ses mèches restent dirigées en direction du sol. Mon regard descend ensuite sur son long et fin nez, qui laisse place à un large sourire aux rebords légèrement redressés, témoin d’une malice infinie. Ses lèvres profitent pleinement de l’espace laissé par un menton plat, mais aux contours droits, et qui confèrent à son visage une forme presque octogonale. Quelque chose en moi me hurle de me rapprocher, d’à nouveau joindre ma bouche à la sienne, mais je finis par clore les yeux pour chasser cette vision de l’immédiat. Une certaine irritation prend le dessus, et se fait ressentir dans ma voix.

-A quoi tu joues ?

Difficile de percevoir son haussement de sourcil dans ces conditions.  Malgré la distance que je m’évertue à mettre entre nous, il reste égal à lui-même, et ne se laisse aucunement influencer par mon ton désagréable.

-A rien. Absolument rien.

Agacée, je claque de la langue. Comment peut-il persister à se montrer si doux et avenant ? Je rouvre les yeux, et me libère de sa prise en me redressant. J’avance de quelques pas hasardeux dans ce luxueux appartement, et m’immobilise devant une gigantesque baie vitrée. Je ne perçois qu’à peine mon reflet à son travers, bien trop éblouie par les lumières de la ville en contre-bas. Ma main droite vient agripper ma nuque et mon bras gauche soutenir le coude de son homologue, en une posture résolument refermée sur elle-même.

-Tu sais très bien que ça ne peut pas marcher entre nous. Nous ne venons pas du même monde.

Je l’entends écarter la couette, et poser à son tour les pieds au sol.

-Il n’y a que toi qui y vois un problème.

Enfin, il se lève. Ses pas foulent lentement l’impeccable parquet de cette pièce, et il me rejoint tranquillement.

-Je suis sérieux, Velvet. Je peux te sortir de là. T’offrir une vie meilleure.

Réticente, je ne me tourne que légèrement vers lui.

-Et comment me présenteras-tu à tes amis ? A ta famille ?

Je fixe à nouveau la vitre.

-"Voici Velvet, une prostituée que j’ai décidé d’entretenir" ?

Je plisse les yeux.

-Je n’y crois pas une seconde. Tu veux simplement me garder auprès de toi. Bien à l’ombre des regards. Et faire de moi ton jouet.

Il finit par arriver à ma hauteur. A l’instar de notre embrassade dans le lit, il passe ses mains autour de mes hanches et souhaite accoler son menton à mon épaule. Mais je l’en empêche et me retourne, sans pour autant me défaire de sa prise. Je lui vole un baiser, et place mes bras de part et d’autre de son cou. Lorsque nous le terminons, nous sommes dans le plus proche des face-à-face. Il en profite pour capter mon regard à l’aide du sien, envoûtant, et me répond.

-Cesse donc de te dévaloriser. Où est passée la femme forte que j’ai rencontrée ? N’était-ce donc qu’une façade ?

J’abaisse la tête et expire longuement.

-Il y a des choses que la force n’octroie pas.

Je le toise d’œil à œil.

-Aux yeux de ton entourage, je ne serai qu’une décérébrée… Je ne sais même pas lire ou écrire, Nate.

Il hausse les sourcils, surpris. Malgré tout, son sourire persiste, et se fait même plus narquois lorsqu’il se met à fixer la vitre derrière moi. Il entrouvre ensuite la bouche et se contente d’un souffle chaud, synthétisant ainsi de la buée sur une certaine surface. Sa main droite se détache de ma peau, et du bout du doigt, il se met à tracer des symboles dedans. Bien trop captivée par son visage, je ne regarde ce qu’il dessine que du coin de l’oeil.

-Ça, c’est ton prénom. Les deux barres jointes, là, ce sont des V. Il y en a deux dedans. Elles permettent le son [v]. La première est plus grande que la seconde car chaque prénom débute par une majuscule.

Assez naturellement, je finis par me retourner, tout en restant néanmoins accolée à lui. Sans déterminer si cela m’intéresse réellement ou si je me laisse simplement porter par le son de sa voix, j’écoute attentivement ses explications.

-Lui, c’est un E. Il y en a également deux. Normalement, tu le prononces comme il s’appelle, mais la disposition de ton prénom donne un rendu légèrement différent. Cette barre, là, c’est un L, et ces deux là, elles forment un T. Elles se prononcent [l], et [t].  

Il ramène sa main contre moi, et la fait passer le long de ma fourrure, pour finalement susurrer à mon oreille.

-Velvet. Cela te va si bien…

La seule volupté de son contact me donne l’envie languissante de rester éternellement à ses côtés. Pourtant, une petite voix interne donne tout ce qu’elle peut pour me faire garder les pieds sur terre, et me permet tant bien que mal de rester lucide. N’ayant plus de réel contrôle sur mes émotions, je parviens enfin à dire ce qui me pèse depuis un moment désormais.

-Je suis au courant, Nate.

Cette phrase, d’un tout autre ton, sonne comme une rupture dans cette ambiance langoureuse. A contre-cœur, ma main écarte la sienne.

-A propos de ce que tu souhaites réellement.

Je le regarde un instant, et lit dans ses yeux une inhabituelle forme d’incompréhension. Finalement, je me détourne complètement de lui, et m’éloigne, pour lentement traverser la pièce en sens inverse.

-J’ai entendu ta conversation avec mon boss. Celle que tu as eu lors de ta première nuit au club.

Je m’arrête devant une table où ont été jetées toutes ses affaires. Sans aucune gêne, je tire de la poche de son pantalon un porte-feuille, que j’ouvre. Si Nate reste immobile et ne m’en empêche pas, il n’est pas muet pour autant.

-… Ces oreilles ne sont donc pas que décoratives ?

Je lui coule un regard noir. Comment peut-il se permettre un trait d’humour alors que j’aborde un sujet des plus délicats ? Tant bien que mal, je tente d’en faire abstraction pour à nouveau me focaliser sur ma tâche. Je tire quelques billets, dont le montant correspond à ce qu’il me doit pour mes prestations.

-Tu cherches des filles pour jouer les « mules » et faire passer ta coke à la frontière. Le patron a refusé et cela ne t’a pas empêché de vouloir passer un peu de bon temps, mais… Est-ce bien la vérité ?

Je me tourne vers lui, sévère.

-Qu’est-ce que je risque en restant avec toi, au juste ?

L’espace de quelques secondes, je crois percevoir un changement en lui. Pourtant, il affiche toujours le même sourire, et celui-ci redevient rapidement sincère lorsqu’il fait quelques pas vers moi.

-… Rien. Absolument rien, Velvet. Je…
-Stop.

Je l’arrête d’un geste de la main, et il s’immobilise.

-Ne m’approche pas.

Nate ne paraît pas spécialement déconcerté. Même si les battements de son cœur semblent perturbés, ils recouvrent leur calme habituel sans tarder.

-Allons. Tu ne crois pas que si j’avais voulu te faire du mal, je l’aurai fait depuis longtemps ?

Je serre les dents. Il n’a pas tort. Dès lors qu’il a commencé à me fréquenter, je n’ai cessé d’être aux aguets. Pourtant, pas une seule fois il n’a laissé entrevoir, fait ou dit quelque chose qui préméditerait un sombre dessein. Cela fait certes peu de temps que je le connais, mais… Nate m’a toujours traité avec égard et respect. Si ce n’est plus. Malgré son rang… Malgré son statut…

C’est cette dernière pensée qui m’amène à répliquer.

-Tu as prétendu être un simple étudiant en droit, mais en vérité, tu fais partie du même système que le mien. En fait… Tu te situes même à un niveau que je n’oserai espérer atteindre un jour. Comment veux-tu alors que je t’accorde ma confiance ?

Mon ton est plus tranchant que voulu ; à contrario du sien, qui reste calme et mesuré.

-Parce que je t’aime, Velvet.

Je serre la mâchoire. Jamais ces mots m’ont été adressés avec autant de sérieux. Jamais un cœur m’a paru si résolu à les prononcer. Jamais, au grand jamais, je n’ai senti le mien entrer en résonance avec.

Pourtant, je n’ai pas non plus perçu le mensonge dans ses battements. Alors qu’il m’a menti sur sa réelle occupation, sur les circonstances de notre rencontre, ou même sur l’origine de tout l’argent dont il dispose… Jamais je n’ai été ainsi induite en erreur. J’ai toujours pu déceler la vérité dans le cœur d’autrui, depuis que je suis toute petite, et c’est même ce qui m’a permis de survivre ! Mais avec lui… Sans que je ne comprenne pourquoi…

Je suis incapable de le sonder.

Son expression si paisible. Son air candide. Le bien-être qu’il m’inspire…

Cela me terrifie.

De mes sentiments à mon incapacité à le cerner, tout dans notre relation m’est étranger.

Peut-être d’ailleurs que… L’un est la conséquence directe de l’autre.

Certainement.

Et… C’est quelque chose que je ne peux tolérer.

Notre monde est dangereux. Je n’ai pas le droit d’abaisser ma garde.

Pas même pour son sourire…

-La ferme !

J’en ai déjà bien assez dit. J’aurai dû garder tout ça pour moi et partir sans un mot. Je lui tourne donc les talons, et m’approche de la porte d’un pas ferme. Conformément à mes ordres, il reste à sa place, mutique, et m’observe faire sans protester. Arrivée devant la porte, je l’ouvre de ma main de libre, puis me tourne une dernière fois vers lui.

-Ne t’avise surtout pas de revenir au club. Que je ne te vois pas approcher une des filles.

Je sors immédiatement après. Évidemment, non sans violemment refermer la porte derrière moi.

Je me retrouve ainsi topless dans le couloir de cet hôtel. Bien qu’un peu secouée, je me remets très rapidement en marche. Mon seul souhait dans l’immédiat est alors de m’éloigner le plus vite et le plus loin possible.

Quitter Nate, et ne plus jamais le revoir.


***

Je ne l’ai plus jamais revu.

Treize années se sont écoulées depuis. Nate a été mon premier… Et seul amour.

Une histoire qui se compte en semaines, voire en nuits. Cela aurait pu arriver, mais il n’y a pas eu la moindre retombée sur moi ou mon job. Tout porte à croire qu’il a mis les voiles du quartier dès le lendemain matin.

Je n’ai alors plus jamais entendu parler de lui. A croire que tout ceci… N’a été qu’un rêve. Qu’un vague interstice dans mon quotidien gris et sombre. Et que rien… N’a vraiment été réel…

Ai-je bien fait de le refouler ? Qu’aurait été ma vie si j’étais restée à ses côtés ?

Et que ferais-je si je le revoyais aujourd’hui ?

C’est le genre de question que j’ai pris l’habitude de me poser.

A quoi est-ce que je me raccroche le plus ? Ces souvenirs ou ce qu’ils auraient pu être ?

De notre rencontre, ne reste que mon prénom que je sais maintenant épeler.

Mais quid de mes sentiments ?

Et des siens ?



Non pas que cela ait une quelconque importance. Mais bon…

Je dois bien occuper mes nuits.

Maintenant que je suis seule.
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