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Big Eater [Mission]
Apprentie du paternel
I'm a Cat
Dispo pour RP
Big Eater [Mission] EFgp2Wt
19 ans
Phoenix
Héroïne
500
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305
53
Mordred - Fate
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Capitaine Jones
Nancy Ridley
Apprentie du paternel
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Big Eater [Mission] EFgp2Wt
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Awards : Big Eater [Mission] EFgp2Wt
Âge Âge : 19 ans
Alter Alter : Phoenix
Occupation Occupation : Héroïne
Fame Fame : 500
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Skill Point Skill Point : 305
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Feat Feat : Mordred - Fate
Crédits Crédits : Mwa
Double Compte Double Compte : Capitaine Jones
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Titre personnalisé : Apprentie du paternel
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Awards : Big Eater [Mission] EFgp2Wt
Âge Âge : 19 ans
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Big Eater [Mission] EFgp2Wt
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Disparu
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Âge Âge : 19 ans
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- Pardon ?! Oui, oui, c’est bien moi. Vous êtes sûre ? Ça me paraît impr… Quel âge vous dites ? 19 ? … Oui, ça… Enfin, il faudrait s’en assurer par un test. Je vous paie un billet d’avion, le laboratoire d’analyse de Starfish est très efficace, nous aurons les résultats en un rien de temps. …

Paul éloigna le téléphone pour regarder l’état de l’appel.

- Ah… Elle a raccroché. Je suppose que c’est toujours la même adresse.

Il passa la suite de la journée à boire une bouteille de whisky en regardant la ville s’agiter à sa fenêtre.

***

Une semaine s’était écoulée et Paul était dans l’attente de l’arrivée d’une jeune femme dans le hall de l’aéroport. Il n’avait été en communication avec elle qu’une seule fois et elle n’avait pas tourné autour du pot. Ça ne le dérangeait pas, ça ne rendait que les choses plus faciles, déjà que la situation se présentait comme suffisamment compliqué d’elle-même. L’homme n’était pas certain de ce qu’il ferait si elle disait vrai. Il y avait pourtant réfléchi longuement. Ses nuits s’étaient soudainement allongées et même les lunettes de soleil qu’il arborait ne pouvaient le cacher.

Au milieu du hall dans un costume trois pièces, il angoissait, le manifestant par un réflexe machinal de vérifier sa montre toutes les trente secondes. Pourtant, le transport de la demoiselle était arrivé plus de cinq minutes auparavant, elle n’allait donc plus tarder à apparaître. Mais c’était gênant, car il n’avait aucune idée d’à quoi elle ressemblait et si elle pourrait le reconnaître. Sa crainte se dissipa lorsqu’une blonde se planta devant lui en lâchant son gros sac par terre. A quel moment l’avait-elle rejoint ? Il l’ignorait. Il ne l’avait même pas vu venir. Faut dire qu’il s’attendait à… autre chose.

- Salut. Je présume que vous êtes Nancy ?

- Tout juste. Tu peux me tutoyer Paulo.

Elle était désinvolte, à la limite de l’insolence, mais ce rentre-dedans naturel détendit le zoologiste qui réussit à tirer un sourire.

- Tu ressembles beaucoup à ta mère, c’est indéniable. Viens, nous allons prendre les transports.

Il attrapa son sac, « c’est lourd » pensa-t-il, et s’en alla. Elle lui emboîta le pas en croisant ses mains derrières la tête, un peu dubitative devant sa soudaine aisance.

- Nancy…

- Mmh ?

- C’est un joli prénom.

- C’est quoi ton problème ? Ma mère, ça fait 20 ans que tu l’as pas vue…

Il resta muet. A quelques mois près, c’était la vérité. Il n’avait pas la moindre idée de ce qu’elle était devenue. En même temps, qui s’occuperait de ses amours de jeunesse ? Il avait simplement l’impression de devoir dire ce genre de choses. C’était instinctif et il se rendait compte de la stupidité de sa remarque dans ce contexte. Nancy l’arrêta et l’attrapa au col de sa chemise.

- Hey, tu vas me répondre ? Je suis pas venue pour ce genre de discours. Je m’en carre. Tu comprends ? T’es un héros et c’est pour ça que je suis là !

Ça expliquait toutes ces affaires, alors qu’elle ne devait passer que quelques jours dans la ville flottante.

- Ne crie pas comme ça ! Il baissa la voix d’un ton. Mon identité doit rester secrète.

- On est pas au Canada, t’as aucune raison de te cacher.

- Question d’habitude.

Elle le lâcha, sa fureur lui étant passée.

- T’as raison, je n’aurais pas dû te dire ça. D’autant qu’on n’est pas encore certain que tu sois… Que je sois ton père.

- Ouais, enfin ma mère n’avait pas trente-six copains à cette époque.

- C’est peut-être évident pour toi, mais comprends que j’ai besoin de m’en assurer.

- C’est aussi pour ça que je suis là.

Après que les passants soient sortis du tram fraîchement arrivé, ils pénétrèrent à l’intérieur. Lui s’installa au niveau d’une barre de maintien et elle s’adossa à la vitre opposée à l’entrée.

- D’ailleurs, tu traînes quoi dans ce sac ? Il pèse son poids.

- Une épée.

- Quoi ?! Ils t’ont laissé monter dans l’avion avec une arme ?

- Roooh, t’en fais pas, ils ont tout mis en soute après contrôle. Y a aussi mon armure portative et quelques affaires.

Plus il en apprenait, plus il avait envie de se cogner le visage contre sa main.

- Pourquoi t’as ramené tout ça ?

- Tu veux que je fasse comment pour combattre le crime avec toi si je n’ai pas mon équipement ?

- Je ne vais pas t’emmener en mission. C’est beaucoup trop dangereux et tu n’es pas habilitée dans ce pays.

- Faux !

Un sourire mordant emplit son visage et elle chercha dans sa poche arrière son papier.

- Voici une attestation qui m’accorde en tant que héros d’employer mon alter en cas de nécessité. Tu crois qu’ils m’auraient accordé comment d’emporter tout ce matos dans l’avion sinon ?

Paul devait le reconnaître, cette gamine était pleine de ressources en plus d’être directe. Plus aucune excuse ne pouvait l’empêcher de l’envoyer sur le terrain.

- Bon… T’as gagné. Nous irons sur le terrain mais à deux conditions.

Attentive, elle pencha la tête de côté pour déceler combien ces conditions lui seraient contraignantes.

- Premièrement, tu auras un rôle de soutien, je serais donc en charge des décisions. Deuxièmement, si une menace trop grande apparaît, tu fuis et tu vas chercher du secours.

- Heeeeiiiin ? Fuir, tu plaisantes ? Je ne suis pas lâche.

- La fuite n’est pas toujours synonyme de lâcheté. C’est une manœuvre qui peut aussi servir à sauver des vies. Enfin bon… Y a peu de chances que tu te retrouves dans ce genre de situation. Et c’est notre arrêt.

Nancy leva la tête.

- C’est quoi Bigtree ?

Il n’eut pas à lui répondre, l’incitant simplement à sortir du tram. A l’extérieur, l’arbre géant dominait en l’absence d’autres structures. Nancy en resta bouche-bée, elle n’avait jamais rien vu de tel.

- Incroyable…

- Les alters n’ont pas cours dans cette zone. Les plantes ont des propriétés qui inhibent leur manifestation.

Effectivement, lorsque Nancy tendit sa main pour activer son alter, rien ne se produit. Après un petit quart d’heure de marche, ils arrivèrent à l’appartement de Paul, un duplex sur les derniers étages d’un immeuble modeste. Malgré le manque de luxe, un tel petit bijou valait une fortune sur l’île. Nancy n’en fut pas moins surprise de découvrir que son paternel possédait autant d’argent, ce n’était pas du tout ce que sa mère lui avait annoncé. Elle lui avait expliqué que ses parents étaient décédés dans un accident et qu’il avait vécu avec pas grand-chose chez son oncle et sa tante.

- Ça paye si bien que ça d’être Héros ?

Il posa les affaires sur le canapé du salon et l’invita à faire comme chez elle.

- Pas vraiment. Je travaille sur la faune de l’île et ses alentours. C’est aussi pour cela que mon appartement se trouve dans ce quartier. Et j’ai hérité d’une somme conséquente de mes parents.

Nancy n’en revenait pas. Elle parcourait la pièce jusqu’à la fenêtre, d’où il était possible d’admirer un magnifique panoramique sur l’arbre géant et ses alentours.

- Maman ne m’en a jamais parlé.

- Elle n’était pas au courant. Nous nous sommes quittés avant.

Pour être honnête, il était avec une autre demoiselle à ce moment-là.

- Si nous allions à l’hôpital maintenant ?

- Hein ? Euh… Ouais.

***

L’hôpital choisi par Paul se trouvait au centre-ville, à proximité de l’arrêt de Starway en raison des affrontements liés au tournoi des Héros. Ce n’était pas le plus proche de sa demeure, mais c’était celui où travaillait Naïla, sa cousine, et un soutien psychologique pourrait être nécessaire, bien qu’à mesure qu’il passait du temps avec Nancy, la situation lui paraissait plus supportable.

Paul n’eut pas le temps de croiser Naïla, qu’un médecin les prit en charge. Ce n’était rien de compliqué, en quelques minutes le test avait été fait et il ne restait qu’à attendre les résultats des analystes. Ils s’assirent sur un banc d’un couloir et patientèrent en silence.

Pour la première fois depuis qu’il était avec Nancy, il la sentait stressée. Elle ne disait rien, mais sa jambe bougeait frénétiquement d’elle-même et elle se mordait de temps à autre l’ongle du pouce. Paul n’était pas non plus très serein. Ce n’était jamais facile d’attendre. Il retira ses lunettes, révélant ses cernes, et se tourna vers Nancy.

- T’as peur ?

Elle l’ignora.

- Moi aussi. Pour tout te dire, je ne comprends pas pourquoi elle ne m’en a pas parlé plus tôt.

Nancy le fusilla du regard.

- Par fierté.

- Quelle fierté y a-t-il à cacher la naissance d’un enfant à son parent ?

- Elle n’avait pas besoin de toi, ni de ta pitié.

Il aurait pu lui en vouloir de l’avoir privé de la chance de profiter de l’enfance de son enfant, mais il ne ressentait aucune peine ou colère à son encontre.

- C’est toi qui m’a appelé et pas elle. Pourquoi ?

- J’avais p’t’être envie de savoir qui t’étais…

- Mais pas elle…

- Ça change quoi ? Rien, elle est pas là de toute façon.

Paul souffla. Ce n’était pas elle qui subirait la folie incendiaire de sa mère après.

- Monsieur Blackburn ? Mademoiselle Ridley ?

Ils levèrent la tête en chœur vers le médecin.

- Nous avons les résultats, si vous voulez bien me suivre.

- Nous pouvons rester ici.

- Très bien. Il regarda tour à tour les deux individus semi-stressés qui lui faisaient face. Le test confirme votre lien de parenté. Vous êtes son père.

L’annonce laissa les deux dans un nouveau silence. Tandis que le médecin poursuivait ses explications, Paul accusait le coup et Nancy en faisait de même. Elle, qui était persuadée qu’il était son père, se l’entendre dire par un professionnel lui procurait un bien immense. Cependant, elle ressentait aussi une profonde douleur dans son cœur. Celle d’avoir retrouvé son père, mais d’avoir grandi avec un manque qui venait seulement de se combler. Elle se surprit à lui sauter au cou pour l’enserrer. Lui ne sut pas comment réagir et posa ses bras autour d’elle pour lui rendre tendrement son étreinte.

- Tu ne parles à personne de ça.

- Haha, promis.

***

Une heure s’était déroulée depuis qu’ils avaient quitté l’hôpital. Ils étaient en terrasse d’un salon de thé, après que Paul l’ait invitée à prendre du gâteau avec lui. Entre-temps, Naïla les avait rejoint et participait à adoucir ce moment. Les deux femmes semblaient s’être créées une certaine complicité en l’espace d’un court laps de temps. Paul était en retrait et réfléchissait à la situation. Certains éléments lui posaient problème, comme de n’avoir eu aucune communication avec la mère de Nancy.

- Au fait, ta mère est au courant que tu es avec moi ?

La question prit au dépourvu Nancy.

- Bien sûr. Pourquoi ?

- J’aimerais bien avoir une conversation avec elle. Tu pourrais me passer son numéro ?

- Qu’est-ce qui se passe Paul ? Demanda Naïla.

- Vois-tu, je pense que si tu avais si peur que je ne sois pas ton père, continua-t-il sans quitter la blonde des yeux, c’est parce que tu ne voulais pas retourner au Canada de suite. J’aimerais savoir pourquoi.

- Tu te fais des idées.

- Ne joue pas à ça avec moi. Tu as été très vague sur les raisons de ta soudaine venue.

- Vouloir que tu m’apprennes à être un héros comme toi n’est pas suffisant ?

Elle se leva de sa chaise, poings et dents serrés.

- Qu’est-ce que tu caches ?!

Alors que la conversation prenait une tournure sans issue, un rire tonitruant vint l’interrompre. A la suite de ce rire, la devanture de la boutique explosa. Nancy et Paul détournèrent le regard et Naïla poussa sa chaise pour se cacher en voyant un homme sortir par le trou dans le magasin en portant le frigo des gâteaux d’un bras et se goinfrant de l’autre.

- Mmmmmmh… C’est exquis ! Ce chocolat croquant à l’extérieur et fondant à l’intérieur. Vous devriez être fiers de votre travail. Par contre, je ne suis pas aussi satisfait de votre tarte au citron. Votre crème retire la pointe acidulée du citron, c’est meurtrier. S’enquit-il de dire à la serveuse qui s’était baissée à côté d’une table. Ensuite, il quitta tranquillement la terrasse, sous le regard médusé des clients et des passants qui avaient assisté à la scène.

- Il faut intervenir ! S’insurgea Nancy avant d’être retenue au bras.

- Non, tu n’as pas ton équipement et je dois récupérer mon costume. D’autres héros vont intervenir.

- Hors de question que j’reste ici sans rien faire.

Elle tira son bras et couru vers l’ennemi.

- Naïla, appelles Klashturbo. Il sera sur les lieux en moins de deux. Je vais éviter à ma fille de faire une connerie qu’elle regrettera plus tard.

Pendant ce temps, Nancy avait rattrapé le voleur et ne tarda pas à passer à l’action. En l’absence de son épée pour canaliser son attaque en un point, elle joint ses deux paumes au-dessus d’elle.

- Hey ! Gros plein de soupe !

- Huh ? C’est moi que tu oses traiter de « gros plein de soupe » ?

Lorsqu’il se retourna, Nancy abaissa ses bras pendant que du feu se générait autour, jusqu’à l’extrémité de ses doigts, avant d’être propulsé de manière éparse devant elle. L’ennemi eut tout juste le temps de se réfugier derrière le frigo avant de se faire submerger par la vague de feu. Lentement, Nancy baissa les bras pour juger de l’efficacité de son attaque. Les personnes qui n’avaient pas encore pris la fuite, la prirent lorsqu’ils virent le frigo s’envoler vers la jeune fille sous forme de boulet de canon.

- MA NOURRITUUUUUUURE !!!

Nancy releva ses bras et démarra de les envelopper d’une nouvelle couche de flammes, mais une ombre se jeta sur elle et l’entraîna dans une roulade d’un côté de la rue. S’écrasant plus loin, le frigo tomba en miettes. Paul en se redressant était furieux.

- Ce n’est pas à toi de prendre les décisions, je croyais qu’on était d’accord !

- Je n’ai fait qu’agir comme un héros aurait dû.

- Oui, et après quoi ? Je te ramène à l’hôpital pour de nouveaux examens quand ta tronche aura été défigurée ?

- Grrr… Ses yeux lorgnèrent sur le bout de la rue. Putain, il est entrain de s’enfuir super vite l’enfoiré !

- De toute façon, nous ne pouvons pas le rattraper, c’est pour ça que j’ai fait appel à un ami dont c’est la spécialité. Tu m’aurais fait confiance, il aurait continué à se promener fièrement et il aurait pu l’appréhender directement dans cette rue. Maintenant, on n’est même pas sûr qu’il le retrouve, d’autant qu’il n’est plus encombré de son frigo. Être un héros, ce n’est pas que… Il ravala sa dernière phrase et tendit une main à sa fille, qu’elle attrapa pour se relever. Oublie, rentrons.

***

- OUAAAAAH ! Bâilla Nancy en rejoignant la cuisine pour le petit déjeuner.

Comme dans un film, elle découvrit que Paul lui avait déjà servi un verre de jus de fruit et préparait des œufs brouillés avec du bacon. Il arborait un large sourire et chantonnait gaiement.

- Salut ? S’essaya-t-elle.

- Salut, tu as bien dormi ? Assis-toi, ce sera prêt dans un instant !

Dubitative, elle prit place.

- Tu n’es plus fâché ?

- Non, car j’ai d’excellentes nouvelles.

- Mmh ?

Lui livrant son plat, il vint s’asseoir à côté d’elle.

- Notre ami glouton d’hier s’appelle Big Eater. Ce n’est pas la première fois qu’il sévit en centre-ville et un mandat d’arrestation a été émis à son encontre. Comme tu t’en doutes si je te dis tout ça, c’est qu’il n’a pas été rattrapé hier. Néanmoins, je pense que ce sera l’occasion pour toi de racheter ta faute, parce qu’aujourd’hui nous partons le traquer ! Donc prends des forces et va te préparer, on a du pain sur la planche !

Face à cette annonce, Nancy ne savait comment réagir. Elle avait longtemps espéré pouvoir combattre le crime aux côtés de son père, d’autant que la veille ça ne s’était pas très bien passé, mais elle sentait aussi que Paul avait expressément choisi cette mission pour lui faire la leçon.

- …

Tout de même, elle devait reconnaître que ces œufs étaient vachement bons.

***

Équipée d’une armure argentée aux motifs rouge sang, Nancy patientait tant bien que mal sur un toit de la ville. La raison pour laquelle Paul, sous l’identité du justicier Polarity, l’avait emmenée sur ce toit. La vue laissait à désirer et ils perdaient un précieux temps, qu’ils auraient pu employer à patrouiller dans l’espoir de croiser Big Eater. Mais Paul se cloîtrait dans le silence chaque fois qu’elle osait lui demander ce qu’ils attendaient. Elle était prête à jouer le jeu à condition de savoir la raison de celui-ci, c’était tout ce qu’elle demandait, et elle commençait à perdre patience.

- Au lieu de gigoter dans tous les sens, tu devrais te poser et observer.

- Raaah, j’en peux plus ! Je ne comprends pas pourquoi on est pas dans la rue !

L’armure de son partenaire se tourna vers elle et un doigt métallique vint se positionner devant l’emplacement supposé de la bouche du porteur. Elle pesta intérieurement et se laissa retomber sur les fesses, bras croisés, et ferma les yeux.

- Réveilles-moi s’il se passe quelque chose.

- Justement… Il y a du mouvement.

L’apprentie héroïne arqua un sourcil, puis s’approcha sur les genoux pour voir la scène.

- Big Eater !

Le bras de Paul vint prévenir de tout geste irréfléchi de la part de la demoiselle.

- Pas encore.

- Comment tu savais qu’il allait passer par-là ?

- Le héros que j’ai envoyé à sa poursuite hier l’a perdu dans ces rues. En étudiant ses précédents braquages, j’ai pu déterminé que ce n’était pas un hasard et qu’il fréquentait les environs. Sa planque ne doit pas être loin.

- Ok. Et qu’est-ce qu’on attend pour l’appréhender maintenant ?

Big Eater bifurqua dans une ruelle.

- Cet axe est trop fréquenté, on va l’attirer dans une ruelle moins bondée. Suis-le, je vais le contourner.

Dès qu’elle acquiesça, il se jeta dans le vide et à l’aide de ses bonds à répulsion, pénétra la rue d’en face à pleine vitesse. Nancy s’attarda sur sa technique un instant, puis attrapa son épée et sauta à son tour. Son corps frappa le sol sans la moindre grâce, y laissant une trace de son passage. Alertant les passants de sa présence en leur gueulant de se pousser, elle parvint à rejoindre la ruelle prise par Big Eater. En raison des formes hasardeuses de certains bâtiments, la rue serpentait et il lui était impossible de savoir si Big Eater l’avait déjà quittée. Elle courut en signalant aux passants qu’elle croisait de s’éloigner au plus vite. Elle ne vit pas la main de l’individu, qui s’était caché en sentant sa présence, l’attraper au visage et l’envoyer valdinguer dans le mur. Malgré sa protection, elle sentit ses os se raidir sous l’impact et cracha une gerbe de sang. Elle retomba à genoux et prit une seconde pour souffler en s’appuyant sur son épée pour se relever. Big Eater riait en se goinfrant de donuts.

- Héhéhé… Tu as beau posséder une jolie armure, elle ne masque pas ton odeur de chienne.

Sensibles à ce genre de propos, des flammes de rages firent irruption sur l’armure et l’œil de la demoiselle.

- Je vais te faire regretter tes paroles. S’exprima-t-elle froidement.

Elle arma la lame de son épée. Aussitôt, toutes les flammes disparurent de son corps et se concentrèrent dans l’objet tranchant. Big Eater lâcha son paquet de donuts et recula un pied pour se donner un meilleur appui.

- RAAAAAAAAAAAAAAAAAAAH !!!

L’éclat incandescent balaya le paysage devant le glouton. Une fissure et des brûlures apparurent à sa suite sur le mur de derrière, mais elles s’arrêtèrent brusquement. Affrontant la température élevée de la lame, Big Eater avait décidé de la stopper à mains nues. C’était théoriquement impossible, ses doigts auraient dû être tranché sur la trajectoire. Sauf qu’il avait appliqué minutieusement ses paumes de chaque côté de la lame. Brisée de son élan, il put la lâcher. En dehors de ses flammes, elle ne représentait plus un danger. Et il décida de passer à l’offensive à son tour. Faisant preuve d’une vélocité incroyable, sûrement ce qui lui avait permis d’arrêter son attaque précédente, il s’approcha d’elle et enfonça son poing dans son ventre qui se plia sous le choc. D’où lui proviennent une telle rapidité et une telle force, pensa Nancy en morflant.

- C’est par-là que ça se passe désormais.

Big Eater leva la tête et un pied pénétra aussitôt son champ de vision, venant se loger dans son visage et le propulser plusieurs mètres en arrière. Polarity atterrit en position de combat au sol. Il s’accorda un bref regard sur la santé de sa partenaire, qui en voyait des vertes et des pas mûres. Elle vacilla légèrement et lui assura aller bien.

- On… va lui faire… la peau.

- Ta course s’arrête ici Big Eater, rends-toi.

Les yeux du criminel se portèrent sur sa nourriture qui gisait par terre. S’il était suffisamment rapide, il pouvait encore la récupérer et combattre quelques minutes supplémentaires, mais Polarity n’était pas stupide. S’il était en pleine possession de ses capacités, Big Eater pouvait les surpasser à cause de ses capacités physiques surhumaines, mais si on coupait les vannes, il devenait aussi faible qu’un banal humain sans alter. Lorsque Big Eater se précipita vers ses restes de nourriture, Polarity usa de son pouvoir d’attraction pour les attirer à lui et les écraser définitivement.

- Dernier avertissement, rends-toi et il ne te sera fait aucun mal. Pour tes crimes, tu en prendras peut-être pour dix ans, ce n’est pas cher payé encore. Évites de t’alourdir cette peine.

- Héhé, comme si j’allais me laisser sagement capturer.

- Comme tu veux.

Polarity s’apprêtait à le soulever et le plaquer contre un mur, quand il usa de son alter pour percer un trou dans le mur à sa gauche et fuir. Sur le coup, cela surprit le héros et son apprentie, qui n’était pas en état pour une course-poursuite. Se jetant à sa poursuite dans le bâtiment, Polarity connaissait les risques d’une telle traque. Cette fois-ci, les civils pouvaient être directement impliqués et il devait se montrer vif et prudent ou des pertes risquaient d’être déplorées. Il ne fut pas difficile de suivre les premières traces de fuite de Big Eater marquées par ses pas puissants dans le carrelage et les dommages causés sur son passage. Puis, à mesure que son pouvoir s’amenuisait, il devint plus difficile de le pister. Polarity était équipé d’une armure qui ne l’avantageait pas dans ce genre de cas et ses méthodes de déplacement rapide étaient des techniques de rue non applicables dans un intérieur de maison. A mesure qu’il avançait, il avait de moins en moins la certitude d’être sur la bonne piste et lorsqu’il débarqua par la porte-arrière dans un salon de coiffure où tous étaient surpris de le voir, il comprit qu’il avait perdu sa trace.

- Merde !

***

- Désolée, c’est de ma faute. Prononça Nancy, en grimaçant parce qu’elle s’appliquait de la glace sur le ventre.

- Non, je n’aurais pas dû te laisser seule. Tu n’étais pas prête, tu ne pouvais pas le battre. Paul se prit la tête dans les mains. Je pensais pouvoir faire le tour plus rapidement.

- Tu ne pouvais pas prévoir qu’il se retournerait pour me tendre un piège.

Paul se leva du canapé et commença à tourner dans son salon.

- Maintenant, il sait que nous le traquons donc s’il est malin, il ne retournera pas à sa planque. Et il nous a prouvé plus d’une fois que même s’il n’avait pas la lumière à tous les étages, il n’était pas stupide non plus.

Que pouvaient-ils faire dans une pareille situation ? Ni Paul ni Nancy ne le savait. Ils allaient devoir repartir de zéro, car aucun autre repère n’avait été détecté, et reprendre les patrouilles en centre-ville. S’il n’était pas sûr de l’endroit où il réapparaîtrait, Paul était au moins certain qu’il ne s’arrêterait pas à la suite de leur altercation.

- Big Eater possède une faim insatiable. Même s’il nous sait sur son dos, il va prendre le risque de sortir pour continuer d’ingérer des nutriments.

Faisant face à la douleur de bouger, Nancy se mit sur ses jambes.

- Jusqu’à présent, il ne s’est attaqué qu’à de petits magasins, jamais de supermarchés ?

- Exact. A quoi tu penses ?

- Il évite donc les secteurs avec trop de mondes et de risques, en ciblant ce genre de lieux, on devrait pouvoir limiter la zone de recherche à quelques secteurs. Je doute qu’il repasse aussi aux endroits où il a déjà sévi.

- Ça se tient.

- On va s’le faire, je te dis.

***

Les jours suivants, nos deux protagonistes parcoururent la ville de long en large et en travers à la recherche de Big Eater. Ils ne tombèrent ni dessus ni sur un de ses méfaits, à croire qu’il s’était soudainement volatilisé. Presque une semaine s’était déroulée et Big Eater répondait aux abonnés absents. Ce n’était pas une raison de se relâcher, d’autant que d’autres vilains continuaient de commettre des crimes et le nombre de personnes requérant l’aide d’un héros ne désemplissait jamais. Ainsi, s’ils n’étaient pas aux trousses de Big Eater, Paul apprenait à Nancy comment traiter toutes ces demandes, sauver une personne de la noyade ou désarmer un vaurien en quelques gestes. En retour, il apprenait à la connaître, quelles étaient ses habitudes, ce qu’elle voulait faire dans la vie,…

- Puisque notre malfaiteur est un passionné de nourriture, si tu me disais quelle est ta préférée ?

- C’est pas un peu strange comme question ?

- Je ne vois pas pourquoi.

- J’sais pas, on patrouille tranquille et tu m’demandes ça ?

Ils échangèrent un regard au travers de leurs casques respectifs.

- La tarte de potiron.

- Oh, super ! Ça fait longtemps que je n’en ai pas mangé, c’est pas vraiment le genre du coin.

*bip bip bip*

- Qu’est-ce que c’est ?

- Un appel.

Il activa une commande vocale et reçut l’appel. Des yeux de Nancy, l’armure de Paul s’était arrêtée au milieu de la rue et restait silencieuse. Après une poignée de seconde, elle se tourna vers elle et la voix du garçon refit irruption.

- Big Eater a été aperçu.

- Où ça ?! Dit-elle en réagissant au quart de tour.

- Dans une rue à proximité de Paradice.

D’un commun accord, ils se mirent en mouvement. C’était le moment qu’ils attendaient tant. Leur mutisme durant le trajet indiquait ô combien ils prenaient cette affaire au sérieux. Il était hors de question qu’ils le laissent s’échapper une nouvelle fois. D’un côté, Nancy se refusait d’être tournée en ridicule une troisième fois. De l’autre, Paul avait hâte de clore ce dossier et mettre ce criminel sous les verrous. Cette fois, Big Eater s’en était pris à une supérette de voisinage. La police avait été mise directement au courant et un périmètre de sécurité avait été instauré. Une telle manœuvre n’avait été possible uniquement parce que Big Eater n’était pas ressorti du magasin. Les clients s’étaient enfuis en le voyant, mais le caissier était toujours à l’intérieur. Personne ne savait ce qui s’y passait et pourquoi il mettait autant de temps, alors que ses vols habituels ne duraient pas plus de dix minutes. Lorsque Polarity et Nancy débarquèrent sur les lieux, les policiers leurs résumèrent la situation et leurs ouvrir le passage.

- Qu’est-ce qu’on fait ? J’aurais bien tout cramé, mais il a un otage.

- S’il voit l’un d’entre nous, il se demandera où se cache l’autre, donc on ne peut pas se séparer. Mmh, laisse-moi réfléchir une seconde. … Que dirais-tu de simplement entrer lui parler ?

- Heiiiin ?

- On ne va pas attaquer, alors autant aller discuter avec lui. Ça nous donnera de plus amples informations sur la situation.

Sur ces paroles, Polarity s’avança vers l’entrée enfoncée de la boutique. N’ayant pas de meilleure idée à proposer, Nancy lui emboîta le pas et ils pénétrèrent lentement l’édifice. A première vue, les rayons avaient été chamboulés et un tas de produits jonchaient le sol. La caisse était sur la droite, mais aucune trace du caissier. En s’approchant, ils entendirent du bruit venant du fond du magasin. Il était temps pour eux de signaler leur présence, s’ils ne voulaient pas provoquer de mal entendu. De toute façon, Big Eater les sentirait venir.

- Big Eater, ce n’est que nous. Polarity et… Il chuchota. C’est quoi ton nom d’héroïne ?

- J’en sais rien encore.

- Ok. Il reprit à voix haute. Peu importe, on est là pour discuter. Rien de plus.

Leur homme était assis en tailleur à proximité du rayon charcuterie et s’enfilait tout ce qui lui passait sous la main. Chips, alcool, frites surgelées,… et évidemment, charcuterie. Rien n’échappait au ventre du glouton.

- N’approchez pas plus près ou il y passe.

Sur la table de la charcuterie était allongé inconscient le caissier. Pour l’atteindre Big Eater aurait à effectuer plusieurs gestes, ce qui devrait théoriquement leur laisser le temps de le stopper avant. Toutefois, vu le nombre de paquets éventrés de nourriture en tout genre qui traînaient à leurs pieds, le gaillard devait être au sommet de sa puissance, exactement ce qu’ils redoutaient. Dans ces conditions, il n’aurait peut-être pas le temps d’éliminer le caissier, mais au moins de lui infliger une blessure grave. Par prévention, les deux héros s’arrêtèrent à bonne distance. Ils devaient se rapprocher, mais c’était actuellement trop risqué. Leur seule option était de gagner du temps, donc Polarity s’assit sous le regard surpris des deux autres.

- Dis-moi, ton estomac est capable de digérer n’importe quoi ?

- Pourquoi ça t’intéresse, Héros ?

- Qu’est-ce que vous avez tous à me demander constamment « pourquoi » ?! C’est de la simple curiosité.

- Du moment que ça se mange, mon corps le digère.

- C’est un alter puissant que tu possèdes, mais est-ce que…

Sa question resta en suspens et ses mains, qui étaient dirigées vers lui, le repoussèrent contre le rayon suivant. Polarity aurait normalement dû pouvoir l’envoyer beaucoup plus loin et beaucoup plus vite, mais le bougre s’était ancré dans le sol avec ses mains et refusait de céder.

- Dépêche-toi, je ne pourrais pas le retenir très longtemps…

- Compris.

Nancy traversa en une traite la distance la séparant du caissier et le prit sur son épaule. Pendant ce temps, Polarity se redressait mais il n’était pas le seul.

- Maintenant, partez ! Vite !

Big Eater parvint à réaliser un pas dans leur direction. Polarity tentait tant bien que mal de le retenir mais cela devenait de plus en plus difficile. Écoutant les directives, Nancy s’enfuit immédiatement avec le caissier, permettant à Polarity de relâcher la pression. Big Eater libéré, c’était un face-à-face qui s’apprêtait à débuter.

Nancy raccompagna le caissier inconscient jusqu’aux policiers, où une ambulance avait été appelée dans le cas où il aurait été blessé. Heureusement, il n’avait subi qu’un simple coup à l’arrière de la tête qui lui avait fait perdre conscience mais était sans conséquence future.

- Je vous le confie. Je dois y retourner.

A peine avait-elle dit cela, que Polarity traversa la vitre et s’étala dans la rue. Son armure claqua sur le sol à plusieurs reprises, mais son porteur se releva comme si de rien était. Nancy s’étonna, cette armure était d’une qualité nettement supérieure à la sienne.

- C’est quoi ta technique la plus puissante ?

- Euh… Mon Exécution du Crépuscule.

- Quoi ?

- Un torrent de flammes condensé en gros.

- Ok, prépare-toi, je vais essayer de te l’immobiliser !

D’un bond, Polarity retourna dans la supérette le poing en avant. Le vacarme du combat s’entendait même depuis l’extérieur. Toutes les forces de l’ordre étaient prêtes à intervenir et d’autres héros arriveraient sûrement en renfort sous peu. C’était sa chance à elle, de leur montrer ce dont elle était capable en mettant fin aux agissements de Big Eater. Comme l’avait demandé son père, elle prit position en face de l’édifice et leva son épée droite vers le ciel. La vitre détruite, elle voyait désormais tout ce qui se passait dans le magasin depuis cette place. Son père était malmené de toutes parts, mais luttait inlassablement. Elle invoqua des flammes autour de ses bras qui s’élevèrent et se répandirent autour de l’épée. Créée pour l’aider à maîtriser son alter, cette épée canalisait ses flammes pour les redistribuer en les concentrant dans un point unique. Elle n’avait pas le droit à l’erreur, ce serait son unique chance avant que les autres n’interviennent. De la supérette mal en point sortirent Polarity par les airs et Big Eater qu’il traînait, droit, avec son alter jusqu’au lieu de son arrestation.

- C’est maintenant ou jamais !

Nancy ferma les yeux, tandis que les flammes furent absorbées par la lame qui prit une couleur rougeâtre. Dans un déferlement de fureur, elle abaissa celle-ci vers Big Eater et un fin rayon s’en échappa, qui transperça le corps du malfaiteur avec une précision chirurgicale. Dès lors, Polarity n’eut plus à exercer son emprise sur lui et rejoignit la terre ferme. Big Eater n’était pas mort, Nancy avait veillé à ne pas l’atteindre à un endroit mortel, cependant il ne se remettrait pas de si tôt de cette blessure. Quant à Nancy, elle avait mis toutes ses forces dans cette frappe unique et s’appuyait sur son épée pour se maintenir debout. Le reste fut laissé entre les mains de la police et du personnel soignant. Pendant qu’ils évacuaient Big Eater et le caissier, et qu’ils balisaient la zone pour bloquer l’accès à la supérette, Polarity vint s’asseoir à côté de Nancy sur le toit. Là où personne ne viendrait les déranger.

- Je suis fier de toi.

Le regard de la jeune fille ne démordait pas du point qu’elle fixait au loin dans l’horizon.

- Tu as sauvé l’otage et mis fin aux agissements de Big Eater en suivant mon conseil. Je trouve que tu as grandi par rapport à la fille que j’ai rencontré il y a une semaine.

Elle cligna plusieurs fois des yeux avant de le fixer. De fines larmes en coulaient.

- Maman est morte. La surprise éprit le visage de Paul. C’est pour ça que je suis venue. Plus rien ne m’attend à Montréal.

Ne sachant quoi dire sur le coup, il s’exprima en écartant les bras et l’enserrant avec. Il posa sa tête contre la sienne un bref instant. Lorsque l’étreinte prit fin, il ne la lâcha pas pour autant, gardant ses mains sur ses épaules.

- Tu peux rester autant de temps que tu veux.

Elle passa une main sous forme de poing sur son visage et lui sourit.

- Merci… p’pa !

- Wow ! … Il la regarda comme un alien. C’est la première fois que tu m’appelles comme ça, j’étais pas prêt.

- Va pourtant falloir d’habituer. A moins que tu ne préfères « l’vieux ».

- Tout bien réfléchi, papa n’est pas si mal.

Ils rigolèrent et regardèrent l’horizon ensemble, pendant que sous leurs pieds, la police s’affairait encore à tout remettre en ordre.
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