"Elena, pourquoi tu n'es pas devenu mannequin ? Tu es pourtant aussi grande et aussi mince non ?"

Tu clignes des paupières, ton regard se posant sur l'auteur de cette question. Ton neveu âgé de neuf ans à peine. Un enfant innocent à qui tu lui offres un sourire. Pas ce piètre rictus empli de mélancolie que tu offres régulièrement depuis la mort de ton amour. Non, un qui dévoile toutes tes dents. Ce n'est pas la première fois que tu as le droit à cette même interrogation. Il faut dire que du haut de tes, un mètre soixante dix-sept, pour un poids avoisinant les cinquante-neuf kilos, c'est une carrière qu'il est possible d'envisager. Avec ta peau couleur porcelaine, tes fines lèvres rougies par le maquillage, tes longs cils noirs. Mais aussi une manucure exemplaire et dans des teintes se rapprochant de la couleur de tes cheveux. Ceux-ci d'ailleurs qui, originellement châtain claire, a régulièrement changé en fonction de tes humeurs. À l'heure d'aujourd'hui, c'est vers un rosé - tirant sur le rouge - que ton choix c'est porté et cela, sublime ton carré aux mèches ondulantes.

Cependant, la vie en à voulu autrement au niveau de ton choix de carrière. Embrassant ton neveu sur le front avec une tendresse infini, tu décides de lui donner la réponse qu'il attend depuis quelques minutes.

- Tu sais mon poussin, pour toi, je suis certes aussi belle que les autres mannequins que tu peux voir à la télé. Pourtant, ce n'est pas le travail que je souhaitais faire. Trop de contraintes et surtout, je ne prends pas assez soin de mon corps pour eux certainement. Je ne pense pas aussi que mon caractère eut plus aussi.

Le petit hoche la tête, signe qu'il a bien compris ce que tu étais en train de lui dire. C'est peut-être dommage, mais en soit si tu avais fait ce travail, qui dis que tu aurais pu rencontrer Aaron O'Neil il y a cinq ans de cela ? Grâce à lui, tu as su vivre plus facilement, et ce, beigné par son amour. Il t'a fait changer petit à petit, pour que tu deviennes une femme meilleure... Ou du moins, que tu arrives à t'accepter comme tu es, avec tes qualités, comme tes défauts.

"Mais tu es la meilleure tante de l'univers ! Tu es tellement gentille avec moi et papa, ainsi que maman. Je ne t'ai jamais vu t'énerver. Tu m'offres beaucoup de cadeaux. Tu n'hésites pas à aider les inconnus dans la rue. Plus tard, je veux être aussi fort que toi !"

Ah la fougue d'un enfant. Tu ne peux t'empêcher de rigoler de bon cœur, attendri par ce discours. C'est qu'il a bien grandi ce petit Lloyd. Tu n'as jamais réellement pensé que tu étais si gentille, toi la flamme ardente qui aurait plus tendance à te laisser emporter par tes émotions. Tu n'es pas comme il le dit, même si ses paroles te font un bien fou.

- Tu sais ta tante n'est pas aussi forte que tu le crois. Tu me crois gentille, mais pourtant, il m'arrive souvent de me laisser emporter et de dire ce que je pense ouvertement. Oui, j'aime bien aider ceux qui m'entourent, je tiens ça de ton grand-père mon petit bout. Si quelqu'un ne va pas bien, j'essaierai de l'aider un maximum. Pourtant, je ne le fais pas pour tout le monde. Certains essaient d'en profiter et viennent à ne te parler que quand quelque chose ne va pas. Je sais qu'il est difficile pour toi de comprendre vraiment ce que je veux te dire. Toutefois, fais bien attention à ce que les autres ne soient pas malveillants à ton égard.

Il faut dire que beaucoup on su en profiter durant ton enfance. Te brisant parfois, mais tu as toujours pu te relever et avancer dans le droit chemin. Toutes personnes susceptibles de te nuire ou de nuire à ton entourage, tu les as vite écartées. Et ce, sans aucune pitié. Car tu n'es pas aussi agréable que ton neveu le pense. Une part d'ombre en toi, et qui depuis ce décès, refait surface bien évidemment. Te contrôlant de moins en moins afin de garder ton calme. N'hésitant pas à faire preuve de sadisme envers ceux qui en t'en veulent - ou non -.

Perdu dans tes pensées, le regard se faisant humide, l'enfant vient caresser ta joue. Geste qui te surprendra toujours, car il est encore tout jeune pour toi. Pourtant, il fait autant preuve d'empathie que ton frère. Il sait que ce qu'il va dire, va t'ébranler. Mais, il le fait tout de même, d'une voix emplit de compassion.

"Tu étais plus vivante avec oncle Aaron. Maintenant, tu es toujours triste et moins bavarde. Je suis content, que tu puisses rigoler avec moi comme avant. Je t'aime tant Elena."

Ni une, ni deux, tu le prends dans tes bras, le serrant de toutes tes forces. Tu te laisses aller à ce petit bout qui semblait déjà avoir prévu à l'avance de comment, tu allais réagir. Tes larmes ne pouvant plus être retenu plus longtemps, elles se mettent à couler le long de tes joues.

- Moi aussi, je t'aime Lloyd. Ton oncle était mon âme sœur, mais tu restes toujours pour moi, la prunelle de mes yeux. J'aimerais tant qu'il puisse entendre notre petite discussion. Lui qui est parti trop tôt et si brusquement. Tante Elena va essayer de faire de son mieux d'accord ?

À son tour, le gamin t'accompagne dans tes pleurs, trop sensible pour en faire autrement. Oui, tu vas essayer de remonter la pente, comme toujours. Du moins, c'est ce que tu te dis. Cependant, ta rancœur naissante envers les heroes ne risque pas de t'aider. Ils doivent payer pour la mort de Lloyd. Pourquoi ne l'ont-ils pas aidé à s'en sortir ? Ils s'en fichaient, c'est cela ! Toi qui laisses ton cœur se noircir un peu plus chaque jour. Bientôt, même pas ton neveu sera en mesure de te raisonner. Adieu la femme à l'éternel sourire. Celle qui aime cuisiner, qui essaie de voir toujours le bon côté des choses. Le masque que tu tentes de garder, commence dangereusement à se fissurer. Il ne faut pas être aveugle, pour ne pas le remarquer. Laisse exploser ta colère, utilise ton franc parlé et ton côté malin. Venge-toi, Elena, car c'est ce sentiment qui te donne une raison de vivre pour le moment. Et tu verras si les gens qui sont censés t'aimer, te suivront réellement.

Ton histoire
     
   

En vrai, tu n'as pas accompli de grandes choses, débutant que tu es. Ayant plus cherché à expérimenter ton Alter et les conséquences sur les propriétaires des souvenirs. Des mots doux, de la manipulation qui a quand même réussi à amener quelqu'un au suicide. À ce stade de l'aventure, novice que tu es, il est difficile de parler de renommer. Toutefois, ton pseudo Oneiros commence à attiser la curiosité pour certains. Et pour ceux qui se reprochent quelque chose, de la crainte naissante. Tu ne maîtrises pas complètement ton Alter, Miror of memories. Sachant qu'avec la mort de ton homme, tu as plus tendance à écouter ton cœur que ta raison.On ne peut pas dire que les habits que tu portes en temps qu'Oneiros, constitue un véritable costume. La première pensée venant à l'esprit de beaucoup serait plus "Mais qui a laissé une prostituée vagabonder ainsi dans les rues ?! Même si j'admets quelle, soit belle, c'est d'une vulgarité !".
C'est pourtant dans cette légère tenue, que tu te sens les plus à l'aise. Sur toi, aucune arme à feu, mais plus une multitude de dagues de jet que tu caches aux yeux des autres.Tu aurais dû te marier avec Edward O'Neil et fonder une famille. Au lieu de cela, tu souhaites à présent, que les gens comprennent ton désarroi - égoïste personne que tu sembles être pour le coup -. Mais cela n'est surtout, que quand tu optes pour ton masque de vilain.
En temps qu'Elena, - celle souriante, forte -, ton but est qu'un jour, tu deviennes la dirigeante d'un des plus grands restaurants du coin.*Faire plier le genou aux heroes. Ceux dont tu soupçonnes, responsables de tes malheurs.
*Donner encore plus d'amour envers ton neveu Lloyd ou encore, ta nièce Eloha.
*Devenir la meilleure cuisinière du coin et pourquoi pas, devenir la dirigeante d'un des plus grands restaurants.

Pourquoi aurais-tu un avis là-dessus alors qu'au départ, cela ne t'intéressait guère. Toi, la civil que tu étais et qui voulait juste être libre et vivre ta vie sans trop te poser de questions.Tu as été surprise du choc qu'il y a eu, puis, de là un sentiment de peur pris place dans ton cœur. Tu t'es inquiété pour ton entourage, mais lorsque tu as su où c'était déroulé l'attentat... C'est surtout pour l'homme de ta vie - partie en déplacement au même endroit - que tu as eu le plus peur. À raison malheureusement.Ton désarroi du moment ne peut pas te permettre de voir les choses correctement. Tu sais juste que tu donnes raison aux vilains - bien qu'au final responsable de tous ces morts -, et donne tord aux héros.Comme un ramassis d'abruti qui tente de faire voir de bonnes valeurs. Alors qu'au final, sont ils capables de faire quelques choses de bien ? Pourtant, tu admets que certains héros sont bien plus intéressants que les anciens - et tu ne dis pas cela parce que tu as ta nièce dans l'école et bientôt, ton neveu -.