10 Août 2099, New York

« 2B, tu me reçois ? Ils pourchassent toujours les terroristes achevant héros et civils sur leur chemin. On fait quoi ? »
« … »
«  2B ? T’es là ? »
« Oui, oui, je t’entends ! Fallait qu’ils touchent aux civils ces grosses larves. On active le projet Akuma, plus le choix… Hikiko et Flèche sont en place ? »
«  Yes. On ne peut rien faire de plus alors ? »
« Non, on a déjà perdu la moitié de l’île. Branche-moi avec les autres. »
« C’est fait. »
« BANG ! Je suis dehors depuis plus de… »
« Je sais Kiko, on active le plan Akuma. Tu as entendu, Flèche ? »
« Yes boss ! Le temps que tu blablates j’ai déjà ouvert la moitié de mon secteur. Vous pouvez envoyer la cargaison. »
« Allons sauver ce qui reste d’habitants alors, que je ne me retrouve pas à créer un nouveau monde pour des cendres. »

Les morts se soulevèrent à l’unisson au nord et au sud de l’île. Deux épicentres, un par utilisateur de l’alter de Nécromancie. L’association éphémère de vilains appris à trembler devant ses victimes ce jour-là. Immortelles elles se relevaient toujours, une pas après l’autre, les encadrant avant de les agripper de leurs gestes robotiques. Et d’exploser.

Des débris de bétons, d’aciers, de verres fondus se faisaient emporter par les rafales de vents qui balayaient la ville. La chaleur devenait insupportable à cause des incendies qui se déclaraient à chaque recoin de New-York, la ville n’avait jamais autant brillé. Au milieu de cette tumulte, une lumière verte se déplaçait d’un civil à l’autre, les sauvant chacun leur tour d’un destin tragique. C’était Flèche qui faisait des allers-retours abritant les survivants dans les égouts un par un.

Sa complice, Hikiko-chan s’occupait de sceller les ouvertures au fur et à mesure qu’ils nettoyaient les quartiers. Elle se déplaçait sur un oiseau de métal effilé pour suivre la cadence de son partenaire. (Quand il évacue tout un quartier, elle arrive seulement et repart aussitôt.)

Mais parmi les civils il y avait Stan, un des terroristes recherchés par l’association éphémère de vilains. Prêt-à-tout pour abattre leur cible, ils quadrillèrent l’île jusqu’à tomber sur Hikiko-Chan, la vaincre était la seule manière de faire tomber ses barrières.

« Flèche, Hikiko se fait attaquer au Nord… »

Big Bang n’avait pas finit sa phrase que Flèche frappait déjà le premier assaillant. Elle était au centre du plan, il ne pouvait pas la laisser périr mais… Ils étaient quand même une centaine.

« Boss ? »
« On envoie des drones vers toi, temporise. »

Mais ce n’était pas possible, Flèche avait beau être plus rapide et pouvoir esquiver, il était cloué sur place par Hikiko-chan. Big Bang savait que les renforts arriveraient trop tard, qu’il allait devoir faire sans Kiko, mais ce n’était pas possible…
Quand les oiseaux métalliques arrivèrent la scène qu’ils retransmirent à Big Bang n’était pas celle qu’il attendait. Flèche était flou mais se tenait toujours devant Hikiko, la moitié des assaillants gisaient à ses pieds morts. De l’autre côté de la fille barrière se tenaient les civils qu’ils avaient sauvés, sorti des égouts pour se battre et protégeant les arrières du duo.

Presque en pleur la voix d’Hikiko résonnent dans la tête de Big Bang.

« Bang, Flèche allait mourir et son corps s’est mis à trembler, je sais pas quoi faire, je… »
« .. aura …lu que …meurs … voir tes … timents. Bos… merci. »
«  Kiko, enferme-le. »
« Mais… »
«  Maintenant .»

La barrière se referme sur lui, ses yeux troubles se tournent vers Hikiko, il se met à crier de douleurs. Son corps perd de plus en plus ses formes, se distord, puis s’éparpillent en gouttelettes rosée qui s’évaporent aussitôt ne laissant qu’une volute de fumée.

Le combat se termine rapidement après ça, la plupart des super-vilains sont morts ou se cachent. La ville est en ruine quand elle n’est pas en cendre. Dans une bouteille Hikiko enferme ce qu’il reste de Flèche, à jamais.

05 Aout 2099, dans le bureau du président à NYC, 18H40. 

Le président, son vice-président et le directeur de Starwall sont assis dans la pièce. Chad Preston nerveux, fait les cent pas autour de son bureau. Les deux autres hommes le suivent du regard autant qu’ils le peuvent.

«  Redis-moi ce que tu as découvert ! » demande le second homme politique le plus important du pays.

« Noah Spencer fait partie de l’autre faction, il a intégré le groupe d’étudiants voulant annihiler les puces de surveillances et c’est lui qui a tué tous les héros. » L’homme paniqué s’empresse de répondre à la question. Il veut retrouver son bureau à l’académie aussi vite que possible.

« Sa présence explique que ce groupe ait pu passer outre notre surveillance s’ils avaient le soutien de l’opposition, on aurait dû se débarrasser d’eux…»

« Stop, interrompt le président. On n’a pas le temps de ressasser le passé. Les héros sont morts, je ne pense pas que maintenir l’équilibre en héros et vilains soit encore possible. On va devoir prendre parti avec les "Albus Noxus". »

« Avec l’opposition !? Jamais… »

« J’ai dit stop William. Le plan était d’attendre en contrôlant le flux de vilains et de héros qu’une situation se présente et permette l’émergence de vrais héros. La situation qui se présente à nous est certes plus dramatique que ce que l’on imaginait mais il va falloir composer avec. On pourra plus facilement créer une nouvelle génération en étant chez les Albus Noxus qu’en étant en prison. »

« Je n’aime pas ce plan mais je te fais confiance Chad. »

Les trois hommes se séparèrent sur ces mots pour faire leur préparatif sans se douter que dans quelques heures, Big Bang s’emparerait de la ville à la place des « Albus Nox ».