Hedwige est, sur le plan physique, le parfait cliché de quelqu’un originaires des pays nordiques. De long cheveux blonds qui lui descendent jusqu’au milieu du dos, de beaux yeux bleus reflétant une certaine espièglerie et un teint de peau pâle n’étant pas sans rappeler celui d’une poupée. Cet aspect de poupée se retrouve renforcée par sa petite taille, la norvégienne ayant toutes les peines du monde à atteindre le mètre soixante.

De prime abord, Hedwige est une fille calme et polie. Toujours bien habillée, elle a un certain goût pour la mode et fait très attention à ce qu’elle porte lorsqu’elle se montre en public. Elle est très amicale et n’a aucun problème à se rapprocher des autres, tant pour parler de banalités que de de sujets spécifiques. La blonde étant d’un naturel curieux, elle considère que chaque nouvelle rencontre est profitable car cela permet d’élargir ses horizons.

Ainsi quand on la voit, on pourrait croire à une petite princesse qui vous répond en vous lançant des grands sourires doux et chaleureux. Mais vous connaissez l’adage, il ne faut jamais juger un livre à sa couverture. En effet, si la demoiselle dégage une certaine classe et une certaine noblesse…cela n’est valable que lorsqu’elle n’ouvre pas la bouche. C’est en effet lorsqu’elle s’exprime que le coté viking d’Hedwige est révélé au grand jour.

Pour commencer, la scandinave est, contrairement à ce que son apparence peut laisser penser, assez brutale. Du genre susceptible, les nerfs d’Hedwige peuvent lâcher très vite, entrainant de sacrés coups de sang. Si elle préfère éviter la violence (le sang ça tâche et les cris ça fait mal aux oreilles), elle peut très vite se mettre à distribuer des baffes pour les raisons évoquées ci-dessus.

Autre point qui dénote avec son apparence, Hedwige peut être vulgaire, très vulgaire. Elle a l’insulte facile et n’hésite pas â lâcher un juron, aussi bien lorsqu’elle se cogne le doigt de pied sur coin du lit que lorsqu’elle se retrouve dans une situation compliquée.

Pour terminer de casser le mythe de la jolie blonde bien élevée, c’est que celle-ci est mal élevée. Elle aime manger, une ogresse en puissance. Que ce soit le plat chic des plat qui affiche 3 chiffres sur l’adition ou le burger aux qualités nutritionnelles discutables. Elle n’hésite pas non plus à parler de sujets tabous ou peu ragoutants.

Malgré tous ses défauts, la scandinave a du courage et le sens de l’honneur, elle déteste voir les autres abuser des plus faibles, d’où son penchant pour la vocation héroïque.

En ce qui concerne ses passe-temps, Hedwige adore les peluches, elle en a énormément chez elle. Ses peluches favorites restent bien sûr ces 5 oursons qui ont une valeur toute particulière pour elle et qu’elle chouchoute énormément. Même si de par leur côté « vivant » et leur caractère, elle a plus envie de leur donner des baffes qu’autre chose.

Enfin, elle possède un petit tic nerveux dont elle a du mal à se débarrasser et qui vient mettre à mal sa fierté viking. La fière norvégienne a en effet la fâcheuse manie de sucer inconsciemment son pouce quand elle est stressée ou apeurée. Evitez de la titiller sur le sujet, c’est la dernière chose de votre vie que vous feriez.

     
   

Hedwige est née en 2082 à Oslo, capitale de la Norvège, c’est dans un quartier pavillonnaire de cette même ville qu’elle a passée toute son enfance. Le père d’Hedwige était cadre d’entreprise et sa mère psychiatre. Des professions somme toute assez banales dans un monde ou les héros sont une normes, bien loin du temps ou ils n’étaient rien de plus qu’un dessin coincé entre les pages d’un comics. Il faut dire que les alters des parents ne les destinaient pas vraiment à une carrière héroïque. Le père d’Hedwige possédait un alter qu’on pourrai apparenter à une forme archaïque de télékinésie et avec une utilité plus que limité, c’est de celui-ci qu’Hedwige avait hérité d’ailleurs. Quant à la mère, elle possédait le pouvoir d’influencer les émotions d’autrui avec ses propres émotions. Guérir l’esprit des gens avec un tel pouvoir était plus aisé que pour un psychiatre plus « conventionnel », peut-être était-ce là une forme d’héroïsme du quotidien.

Hedwige a donc grandit dans un de vie relativement calme et banal, bercée par le froid scandinave et par des histoires de héros sur lesquelles elle ne portait qu’un regards assez distant à la manière des lecteurs de comics fut-un temps. Cependant, si les héros ne l’intéressaient pas plus que ça, c’était les comptes et légendes de sa contrée qui la captivaient. Les histoires des raids vikings sur le continent européens, le courage et la force de ces explorateurs du nord faisaient briller des étoiles dans yeux de la petite scandinave. Elle serait née un bon millénaire plus tôt, nul doute qu’elle aurait pris la mer aux cotés de robustes gaillards portant des casques à cornes pour aller piller les territoires francs et anglais. C’était cliché, excessivement violent et probablement assez éloigné de la réalité historique, mais cela n’empêche qu’Hedwige adorait ça. Au grand damne de ses parents, la petite blonde semblait avoir hérité du sang bouillant et de la soif d’aventure de ses ancêtres.

Les années passèrent, Hedwige était maintenant âgée de 7 ans. Elle était toujours aussi passionnée par les comptes et légendes nordiques, ses parents occupaient toujours le même emploi, bref, rien n’avait changé dans la vie de la petite famille. Il y’avait tout de même un petit détail qui avait changé, la mère d’Hedwige était ronde, une rondeur bien caractéristique. La petite blonde aurait une petite sœur incessamment sous peu, et cela la comblait de joie.

« Youpi, bientôt un nouveau membre d’équipage pour venir explorer la mer avec moi ! » S’exclama Hedwige, marchant aux cotés de ses parents dans une petite rue commerçante de la capitale.

« On se calme ma petite viking, laisse ta petite sœur naitre, travail bien à l’école et après on en reparlera. » Répliqua la mère avec un ton moqueur.

Tandis que la petite famille poursuivait sa marche, le regard d’Hedwige fut attiré par une vitrine en particulier. Ils étaient là, 5 ours en peluche aligné sur un présentoir. Si la petite blonde aimait bien les vikings, elle adorait aussi les peluches. Celles-là, elle les voulait.

« On peux les acheter s’ils vous plaît, elles sont trop belles ! » S’exclama Hedwige qui se voyait déjà faire tous pleins de câlins aux ursidés rembourrés.

« D’accord, choisie-en une alors. » Répondit la mère désirant faire plaisir à sa fille, ce n’eut cependant pas l’effet escompté.

« Non, je veux les cinq ! » S’offusqua Hedwige, têtue comme une mulle. Mais si la fille avait du caractère, il ne fallait pas non plus sous-estimer la mère.

« Puisque c’est comme ça, tu n’auras rien. » Répondit la mère sur un ton autoritaire. N’ayant rien à répliquer, et ne le pouvant guère, Hedwige se contenta de piquer une crise de colère et de bouder. Avec une telle réaction, c’était au revoir les ours en peluche.

Ce petit évènement, a priori anodin pour le commun des mortels, installa un froid entre la mère et la fille plusieurs jours durant. Les deux étaient fières et caractérielles, cela aurait été une marque de faiblesse que d’adresser la parole à l’autre en premier. Cependant, les repas de famille devenant pesant avec une telle ambiance, Hedwige et sa mère finirent par se réconcilier au bout d’un moment. Pour être exact, c’est la naissance de Hana, la petite sœur d’Hedwige qui balaya la petite querelle familiale. Des ours en peluche c’est bien, une petite sœur c’est mieux.

Avec la naissance de sa petite sœur, Hedwige espérait bien avoir un nouveau viking dans la famille. Ses parents, préférant lire des histoires pour enfant plus conventionnelles, évitèrent de laisser à la sœur ainée trop d’occasion de s’improviser conteuse de légendes. Cela sembla toutefois peine perdue, la petite ayant prit l’habitude de coller sa grande sœur dès qu’elle fut en mesure de ramper. Même lorsque Hedwige désirait un peu d’intimité, elle retrouvait presque toujours sa petite sœur qui rampait derrière elle, à croire que le bébé était du genre possessive.

Quelques années passèrent, Hedwige avait maintenant dix ans. Elle était toujours aussi caractérielle et sa sœur toujours aussi pot de colle. Depuis qu’Hana savait marché, c’était même pire. Hedwige redoutait à chaque instant d’avoir une petite sangsue blonde accrochée à son dos. Mais en réalité, cela l’amusait plus qu’autre chose. Elle qui rêvait autrefois un compagnon d’aventure pour explorer les mers, on peut dire que la petite viking autoproclamée avait eu ce qu’elle voulait. Et en parlant de viking, Hedwige allait bientôt pouvoir montrer ses talents de guerrière nordique.

Un beau jour de novembre 2092, deux parents inquiets se retrouvèrent à débouler dans une chambre d’hôpital. Hedwige était allongée dans un lit, couverte de bleus et avec des pansements ici et là. La blondinette s’était battue contre 3 idiots de sa classe qui s’en prenaient à un plus faible qu’eux. Elle s’était mangé quelques coups, elle avait mal partout, mais elle avait rétamée ces trois abrutis et démontré qu’on ne doit jamais mettre en colère un viking.

Cet évènement avait fait réalisé quelque chose à Hedwige. Si les vikings étaient de l’ordre du passé, alors elle n’aurait qu’à faire régner la justice de manière plus actuelle en devenant un héros. Cette possibilité qu’elle avait écartée pendant si longtemps, elle la voyait désormais comme le seul moyen de pleinement rendre hommage au sang nordique qui coulait dans ses veines.

A la sortie de l’hôpital, de retour chez elle, Hedwige eu le droit à une surprise inattendue. Cinq ours en peluche étaient alignés sur son lit, les mêmes cinq ours qui lui avaient fait faire un gros caprice trois ans plus tôt. Visiblement, l’héroïsme de leur fille avait touché les parents qui l’avaient récompensés en conséquence. Après des remercîments et un nombre excessifs de bisous, Hedwige s’enferma dans sa chambre et s’attela à faire connaissance avec ses nouveaux amis rembourrés.

Par curiosité, elle décida d’utiliser son alter sur eux et plaça une mèche de ses cheveux dans chacun de leur rembourrage. Après quelques seconde, elle fut prit d’un violent mal de crâne qui dura, de son point de vue, une éternité.

« Oh merde, elle va nous claquer entre les pattes ! » Entendit-elle tandis qu’elle retrouvait ses esprits.

« Mais non, un petit doliprane et tout ira mieux. » Répliqua une autre voix.

Ils étaient là, debout sur son lit, deux ours en peluche tapaient la discute comme si c’était normal.

« Tiens, elle a arrêté de se tenir le crâne, ça va mieux ? » Demanda l’Ourson orange en s’adressant à Hedwige. Après quelques secondes de silence, essayant de comprendre ce qui se passait sous ses yeux, la blonde s’exprima enfin.

« Je…euh, oui ça va. Mais…comment vous pouvez parler ? » Demanda Hedwige, perturbée par cette étrange scène.

« Ben j’en sais rien, c’est toi qui nous met des trucs dans le rembourrage, alors vient pas faire la choquée après ! » Pesta l’ourson bleu.

« Il suffit idiot, tu vois bien que ce n’est qu’une enfant, ne la perturbe pas d’avantage avec ton salle caractère. »

Après avoir rembarré son collègue, l’autre ourson poursuit.

« C’est ton pouvoir qui nous a donné vie, d’une façon ou d’une autre. Peut être une capacité caché, un coup de chance ou toute autre notion plus ou moins farfelue. Le fait est que nous sommes vivants, ou plutôt conscient grâce à toi. » Théorisa l’ourson orange.

« Pourquoi ils sont dans les pommes les 3 autres ? » Demanda l’ourson bleu en revenant à la charge.

« C’est ma faute, je ne peux pas contrôler plus de deux choses en même temps, sinon j’ai mal à la tête » Expliqua Hedwige, s’excusant au passage de ne pouvoir éveiller les 5 oursons en simultané.

« Chaque chose en son temps ma jeune amie, nous avons tout notre temps. Tu apprendras, tu t’amélioreras et…bien c’est déjà pas mal comme objectif. » Conclu l’ourson orange en tendant la patte à Hedwige pour échanger une poignée de main avec elle.

Le temps passa, les oursons s’intégrèrent dans la famille qui finie par se faire à la présence de ces étranges compagnons en peluche…enfin presque. La petite Hana, toujours aussi possessive envers son ainée, terrifiait les oursons et leur jetait des regards noirs dès qu’ils avaient le malheur d’être trop proches de sa sœur.

Peu de temps après qu’Hedwige eu atteint l’âge de 17 ans, sa famille quitta sa Norvège natale pour aller s’installer aux Etats-Unis, son père ayant été muté dans la ville de Starfish. Cette nouvelle avait ravie la petite blonde et sa soif d’aventure et de voyage, le rêve américain était une belle étape pour commencer à découvrir le monde. Cependant, à peine la famille norvégienne eut-elle débarquée sur le sol américain que survint l’effondrement, entrainant un certain chaos dans le pays. La famille fut heureusement peu impactée par cet évènement, aussi dramatique soit-il. La libération de New-York survint peu après, prouvant que l’espoir existait toujours.

Désormais Hedwige était plus motivée que jamais à s'engager sur la voie des héros pour défendre ceux dans le besoin...même si passer par la voie de l'école pour arriver à cet objectif là faisait beaucoup moins rêver.