Quel que soit votre ressenti sur la question, il va être difficile de ne pas remarquer la demoiselle. Déjà, son apparence globale est assez particulière même sans utiliser son alter, sa peau comme sa chevelure son blanc à la rigueur très légèrement grisé, entre d'albâtre et la neige. Si sa chevelure à l'air normal de loin, d'un peu plus près cela ressemble presque plus à de très fines plumes, la texture est tout aussi singulière au toucher, douce et duveteuse et pour continuer sur cette particularité elle a aussi des regroupement et concentration de plumes souples et de duvet autour des yeux, sur sa nuque et sur son dos principalement, ainsi qu'à la base de sa queue.

Pour finir sur son visage, elle a des yeux aux iris rouges et des pupilles légèrement en fente bien que ce soit réellement visible que de près, ses oreilles lui donnent un faux air de lutin ou de fée en étant pointus, elle a sinon un faciès rond, enfantin. Le moindre de ses sourires si elle montre un peu trop les dents, peut être perturbant, puisqu'elle a de très grandes mâchoires alignant une double série de crocs et canines effilés comme des rasoirs et laissant une ouverture au centre pour laisser passer sa langue, faisant elle entre quarante et cinquante centimètres et dont elle se sert parfois pour entrer en contact tactile avec les autres...

Sa morphologie est entre celle d'une enfant et celle d'un prédateur venant d'un autre temps, même nue aucun détail sensible pouvant heurter les sensibilités n'est visible, plus important elle porte une grande et large queue. Celle-ci est suffisamment souple pour pouvoir tenir un objet au bout de ses trois à quatre mètres de longueur initiale, ce qui même en la maniant bien est généralement handicapant dans des lieux prévus pour des personnes à l'allure plus banale. Ses jambes sont aussi singulières, quand elle se met en position de course, on pourrait presque croire un animal près à fondre sur une proie, surtout ses pieds difformes, deux fois plus longs que la normale et ayant ses gros orteils en retrait, alors qu'elle se déplace en général sur la pointe de ses... Pieds ou pattes au choix.

Elle a des postures, des manières de se mouvoir et de se tenir très infantiles, elle a presque entièrement quittée avec de la pratique et une certaine éducation toute allure sauvage ou agressive, bien que certaines reste encore présente, comme le fait d'être en quasi-permanence sur la pointe des pieds quand elle ne se surélève pas avec sa queue pour se tenir dessus. Elle montre que très rarement sa dentitions, elle n'aime pas la réaction légitime des personnes en voyant ce qui pourrait facilement leur arracher tout un pan de chaire ou les déchiqueter... Malgré cela, elle reste très souriante, elle a tout un assortiment de sourire divers, bien que la plupart des personnes ne percevront pas forcément ces variations.

Vous aimez votre espace personnel ? Alors vous allez la détester, extrêmement tactile, elle est aussi câline qu'envahissante. Elle enlace un peu tout ce qui est à porté de ses bras, de sa queue et n'hésite pas à léchouiller joues, front, parfois le visage ou les lèvres voir les mains comme le ferait un petit animal de compagnie, cherchant l'affection des autres et à partager la sienne. On pourrait croire qu'un certain temps dans la nature sauvage l'aurait rendue particulièrement prudente et méfiante, si seulement ! Elle n'a que trop bien compris la différence entre le sauvage et le civilisé, ou pas assez allez savoir... En plus d'avoir des notions biaisés sur certains points et malheureusement surtout certaines notions du bien et du mal, quand cela ne manque pas de nuances comme le serait le mental d'un enfant, elle est psychologiquement incapable d'user et surtout de percevoir le principe de mensonge, de tromperie, ce qui la rend particulièrement fragile et malléable.

Elle ne sait pas qui vous êtes, mais elle vous aime déjà très fort !

D'ailleurs ses goûts personnels sont aussi immatures qu'elle peut l'être sur d'autres points, alors là c'est la parade du sucre, des couleurs criardes et autres choses du même acabit. Elle n'aura ni honte, ni gêne à porter une robe de princesse, un costume animal ou même à peu près tout ce qui peut heurter le bon goût ou ne devrait pas exister tout simplement. Si elle n'a pas la moindre pudeur, surtout qu'elle triche à ce sujet, elle adore la texture des tissus et aime être au chaud, il n'est donc pas dur de lui faire porter des vêtements au grand soulagement de sa tutrice et ceux qui l'on éduquer et fait grandir. D'ailleurs, si elle n'aime pas la ville pour toutes ces choses qui l'assaillent en permanence, elle adore par contre tout ce qui titille de manière plus modérée ou agréablement ses sens. Du goût d'un aliment, subtil ou fort, sucré comme salé, les effluves d'une fleur comme d'un parfum, la vue de lumière colorée ou même de peinture... Oui oui, elle pourrait presque être sage et savoir se tenir dans un musée, intrigué et subjugué par ce qu'il contient. Et ainsi de suite en prenant en compte bien entendu son toucher dans le lot et la musique, surtout classique ou avec des voix douces ! Mais pas l'ASMR, ça au contraire ça la met dans un état rapide d'agacement, de colère et parfois de rage incontrôlable en peu de temps, presque autant que les enregistrements de sa propre voix.

Avec la résurgence des alters, certaines peuplades perdues, oubliées ou simplement discrètes avaient réussi à subsister, mais aussi à grandir en harmonie avec son milieu naturel, un bref sursi qui ne durera pas éternellement. L'arrivée des alters a aussi fait qu'une grande partie des peuples dits civilisés aient temporairement mieux à faire que d'aller saccager des lieux encore un minimum vierge et laisser, entre autres, la forêt amazonienne reprendre des forces au moins certain temps donc, mais tout à une fin... Fut un temps une tribu sans nom, la plus ancienne aussi des environs était puissante... Mais aussi un peu cannibale, alors l'homme d'en-dehors de la forêt les a traqués. Les survivants se sont alors séparés en d'innombrables petits groupes, qui pour ceux qui ont survécu ont passé des années, des décennies à forger leurs propres cultures.

Alors que la situation de ses tribus s'était à peu près stabilisée, une nouvelle ère de chaos et d'incertitudes allait revenir en même temps que les besoins les habitants des forêts de bétons,  en matière premières. Parmi le petit millier d'individus estimés repartis dans des tribus isolés de la grande forêt, une petite fille était née encore plus difforme et étrange que ses frères et sœurs. Néanmoins, il n'était pas le rôle du chaman de décider si elle devait vivre ou mourir, si elle est assez forte pour grandir alors elle serait parmi les siens. Mais ce peuple, cette tribu, cette famille même, dont le nom est aujourd'hui perdu avait le malheur d'avoir ses terres trop proches du bord de l'Amazonie et petit à petit, les exploitations avaient repris et finalement, il est arrivé le temps ou ceux appeler en dehors de chez eux tout simplement, le peuple oiseau à dû défendre ses terres. Mais l'envahisseur était organisé, fort, armée et lui-même constitué de possesseur d'alters et après des batailles bien plus ardues que lors des estimations des envahisseurs... L'inéluctable fin était arrivée.

Des années plus tard...

Un groupe de recherche provenant de Staten Island . Subventionner et diriger par le professeur Andrews, un spécialiste New-yorkais de la flore sauvage et des modifications opérées sur celle-ci ou par celle-ci en relation avec les alter. Le groupe commença à progresser sur place, entourée par un cordon de sécurité composé de mercenaire étant aussi diplômé bien qu'opérant dans un domaine bien moins bénévole. En tout cas, pas forcément plus à leur aise dans un milieu si chaud, humide et oppressant. Leur guide et interprète fit comprendre qu'il ne fallait surtout pas approcher de la tanière du monstre blanc, une sorte de légende locale au même titre que celle qui les faisaient venir. D'après un vieux rapport d'une compagnie de défrichage, ils auraient eu une altercation avec des possesseurs d'alter, mais plus étonnant, ils avaient résisté des semaines entières, car il semblerait qu'ils consommassent une substance non identifiée qui aurait la faculté d'augmenter la puissance de leurs mutations tout en l'augmentant drastiquement, néanmoins celle-ci devait au vu des faits relatés, certainement contenir également des psychotropes les rendant instables, délirants, irraisonnés et violents, ce qui les à précipités vers leur fin en abusant de celle-ci. Évidement, sinon ça ne serait pas "drôle", il fallait que ces deux légendes se superposent dans une même zone géographique, ce qui était au mieux une coïncidence malheureuse, sinon ?

Dès qu'ils avaient commençaient à s'enfoncer dans la jungle, ils avaient commençaient à sentir cette présence qui restait à bonne distance. Peu importe ce que c'était, vu sa couleur blanc pur au milieu d'un tel environnement n'importe qui finirait par au moins l'entrapercevoir. Le professeur avait rapidement émis l'hypothèse d'un animal albinos, isolé d'un groupe plus important et ayant donc éveillé une certaine curiosité ou un instinct territorial plus prononcé. Mais rien qui ne l'intéresse directement, au mieux il fera une petite lettre à des connaissances zoologiste pour leur parler de celle-ci et éventuellement faire une expédition en commun une prochaine fois.

Heureusement pour eux, même si c'est malheureux à dire, l'avancé des fermiers et autres défricheurs faisaient que leur objectif n'était pas si loin du bord de l'Amazonie et heureusement, devoir aller en son cœur est de plus en plus dangereux au fur et à mesure que les tributs isolés gagnent en puissance en maîtrisant leurs alter et en augmentant leur population, même s'il reste possible de négocier avec eux, cela prendrait beaucoup de temps et de ressources pour le faire. Tout se passait bien, peut-être trop bien, ils avaient remarqué que trop tard, lors d'un campement, que le guide avait pris la poudre d'escampette et que la jungle était étrangement, non, affreusement silencieuse. Quand il n'y a plus de bruit, alors c'est le signe que le pire va arriver et... Ils ne l'ont pas vu venir, assurément !

Une pluie de projectiles divers, principalement des branches et des cailloux étaient lâchés depuis les hauteurs dans les arbres. Malgré leurs alter, ils avaient bien eu du mal à trouver des abris et se protéger, la situation tourna dans le plus étrange quand finalement l'attaque s'était stoppée de manière aussi hâtive qu'elle avait commencée... Cela fut un peu moins difficile à comprendre quand ils avaient constaté que la dernière chose à être tombé était le corps d'un grand singe décapité. Ils s'étaient alors regroupés et compté pour constater qu'outre le guide, l'une de ses jeunes assistantes du professeur manquait à l'appel et malgré son nom crier dans la jungle elle ne répondait pas.

Tremblant de tous ses muscles, apeurés, dégageant un mélange ignoble de transpiration, d'urine et de parfum trop sucré, la jeune femme pleurait toutes les larmes de son pauvre corps. Devant elle, le visage maculé de sang, une créature anthropomorphe, ce qui ne la rassurait pas spécialement. Isolée, elle était une proie, elle s'était arrêté de geindre quand la chose lui a fait clairement comprendre en montrant les crocs que ça l'insupportait. La bête était maintenant si proche qu'elle pouvait sentir les émanations du sang collées à elle et son souffle chaud. Elle se rappelait des divagations du professeur à ce sujet, dans un dernier élan de lucidité elle s'était rappelée de certains détails : si elle pouvait éveiller suffisent sa curiosité pour être moins une proie qu'un objet de fascination, même temporairement, elle pourrait gagner de précieuses minutes.

Se rappelant vaguement un documentaire, à moins que ce fût un cours ? Elle ne savait plus trop, elle avait doucement découvert son ventre pour lui présenter celui-ci nue, en signe de soumission en plus de lui montrer la paume de ses mains. Sans savoir si ça avait eu une incidence positive ou pas, le fait d'être encore vivante était un bon indice, même si elle tremblait douloureusement et avait la vue floue, alors qu'elle sentait presque son cœur battre au niveau de ses tympans et n'arrivait plus à respirer. La chose commença à humer l'air, venant longuement respirer ses cheveux, son cou et le parfum qu'elle porte... Floral et sucrée comme celui des gamines... Doucement, très lentement, elle sortit d'un poche une barre de chocolat qui avait fondu à force, l'être blanc hésita, puis arracha l'emballage avant de se goinfrer goulûment du contenu, elle en avait plein le visage et les mains. La gueule, non, le visage de celle-ci semblât s'apaiser, elle commença même à lui lécher le visage comme un petit chien... Avant de retourner toutes ses poches et piller son sac à dos en le tachant de sang et de chocolat, pour y récupérer tout ce qui pouvait lui plaire, moindre mal entre se faire déposséder de quelques objets ou perdre la vie.

Finalement, alors qu'il la cherchait, l'un des héros avait dû réceptionner la demoiselle, lâchée de la plus basse branche d'un arbre comme une malpropre. La pauvre était traumatisée, le visage peinturluré d'un mélange de bave, de sang et de chocolat, mais, elle semblait globalement en bonne santé si on exclut les dommages à sa psyché. Sans guide, ils devaient faire machine arrière, heureusement qu'ils avaient des outils appropriés pour se guider, impossible de suivre le soleil ou les étoiles pour se repérer. Sans surprises, ils voyaient régulièrement une forme blanche dans les arbres, quand la victime d'une agression très particulière s'était assez remise de ses émotions, au moins pour expliquer de manière confuse se qu'elle avait vécu dans un récit décousu, l'un des hommes avait eu une idée idiote et périlleuse et totalement dans l'esprit américain...

Ils avaient préparés, avec ses comparses un piège plus ou moins basique, en utilisant des barres de céréales, des friandises et un peu de chocolat comme appât. Mais le pire... C'est qu'effectivement la petite demoiselle blanche avait sauté dedans à pieds joints, c'est à ce moment-là qu'ils avaient constaté trop tard qu'elle n'était pas seulement une mutante, mais avait un alter et savait s'en servir. Néanmoins, prise par surprise, assaillie par des héros compétents et avec pour le clou du spectacle l'utilisation de fusils hypodermiques, utilisés effectivement pour endormir les créatures les plus dangereuses... Malgré les reproches et les inquiétudes du personnel, autour, ils avaient capturé la créature en ayant relativement peu de blessures en contrepartie. Si ça venait à ce savoir qu'ils avaient fait ça, ils se feraient conspuer par les associations et autres organisations de protections de la forêt et des animaux, c'est bien pour cela qu'ils la ramèneraient à Starfish le plus discrètement possible.

Inutile de préciser qu'une fois réveiller, il avait fallu des jours, pour que la captive se calme, les murs de sa cellule capitonnée avait fait les frais de son courroux. S'ils arrivaient encore à la nourrir et la nettoyer aux jets d'eau, pour l'étudier, ils allaient devoir trouver un moyen de l'approcher sans qu'elle ne leur saute à la gorge. C'est finalement Molly Simon, sa précédente victime en quelques sortes, qui s'était proposé de tenter d'essayer d’entrer en contact pacifiquement avec elle, poussé par le professeur Andrews. Ils l'avaient surnommée Ada, mais rapidement Molly avait compris que l'enfant sauvage, c'est ce qu'elle semblait être même s'ils n'étaient pas certains à ce stade, ne semblait pas apprécier le son de ce nom.

Elle avait commencé à lui parler à travers la porte en ouvrant simplement le judas à hauteur des yeux. Elle portait systématiquement son parfum, en s’imbibant bien pour qu'Ada, que Molly avait finie par appeler Eve, car ça semblait plus lui convenir vu qu'elle ne lui grognait pas dessus en réponse ce qui est tout de même plus agréable, attendait devant la porte avant même qu'elle n'ouvre la petite ouverture ou ne parle. La petite venait la lécher en passant sa langue par l'orifice prévu en principe simplement pour voir à l'intérieur, du coup la jeune femme préparait du chocolat pour lui remettre a chacune de ses venues. Des jours et des jours à ce petit jeu, Molly était suffisent rassurée pour tenter de passer une étape. Surveillée et protégée par des héros, elle a ouvert la porte, Eve avait eu une réaction singulière, elle s'était allongée au milieu de la pièce, présentant son ventre et la paume de ses mains à ses visiteurs. Ayant compris que la violence ne l'aiderait pas, elle semblait changer de manière de procéder et ce simple fait prouvait qu'elle avait une certaine forme d'intelligence ou pouvait au moins singer un comportement qui semble fonctionner. Quand finalement l'assistante la laissa approcher, évidemment la petite commença à lui baver sur le visage en la lapant comme une folle, heureuse de la revoir, avant d'aller fouiller ses poches. Une fois sa récompense reçue, la bête qui n'en était pas une... Se lova contre Molly, se mettant en Koala contre elle et l'entourant avec sa queue sans serrer alors qu'elle se blottissait contre elle et frottait tendrement sa joue contre la sienne. Elle sentait bien qu'elle la suppliait de ne pas la laisser seule dans cette pièce et ça fendait le cœur de l'assistante de l’y laisser.

Mais il avait fallu les séparer, ce qui ne se fit pas sans mal, même si la petite n'avait pas montré les crocs dans un effort certainement assez grand pour elle, le tout fut assez pour justifier d'assouplir sa détention. Ils avaient finalement aménagés une chambre, deux des murs étaient équipés de miroirs sans tain et il y avait quelques meubles simples. Tous les matins, Molly venait interagir, éduquer et préparer Eve à subir des expériences sous formes ludiques et surtout des analyses au vu de son hypersensibilité repérée asses vite. La petite se sentant agressée, surtout par les lumières vives et les sons, il fallait des heures de tendresses et de friandise pour qu'elle accepte d'entrer dans la moindre machine et surtout reste immobile. Mais avec patience et compréhension, ça se faisait au final sans trop de heurts.

Si elle restait craintive au début, au bout d'un an, elle était devenue ce qu'elle est encore aujourd'hui, une sorte de sangsue sociale, un pot de colle faisant preuve d'une attitude trop affectueuse à la moindre personne qui avait le malheur d'approcher sans faire attention. Bisous, câlins, coups de langue, caresses sans la moindre honte et partout sur le corps, parfois la maintenir pour l'aider à retrouver la civilisation était une gageure sans nom et demandait une certaine patience et du doigté.

Officiellement, le professeur Andrews l'avait adoptée, elle était sur le papier une petite fille atteindre d'un handicap mental et nécessitant des soins particuliers, il valait mieux pas qu'ils crient sur tous les toits ce qu'ils avaient fait même si des indices étaient trouvables ici et la, néanmoins une fois qu'il avait constaté qu'elle ne serait d'aucun secours pour ses recherches, il était reparti à ses champignons et autres plantes tropicales et le fait qu'il abandonne ainsi l'enfant était du pain béni pour son assistante.

Molly, qui voyait très régulièrement Eve, s'occupait d'elle et l'aider à retrouver pas à pas la civilisation est donc devenue pour elle, une mère, une sœur, une amie, une tutrice et bien des choses encore, elle est son monde, son lien avec celui à l'extérieur. Mais si elle le faisait de bon cœur, elle ne faisait pas tout cela non plus sans but. Si elle s'était assuré de l'aider à comprendre comment marche une ville, effacer au maximum son analphabétisme après lui avoir appris l'anglais, en tout cas le mieux possible. Elle en avait aussi profité pour l'éduquer d'une manière bien particulière, lui apprenant une vision toute particulière du monde en profitant du manque d'intérêt du professeur Andrews pour la modeler de sorte à servir le groupe auquel elle appartient.

Au moment de l’effondrement, elle a rejoint les siens les poches et les caisses pleines. Elle ne partait pas les mains vides, elle a pris un véhicule bourré de documents, recherches, et même matériels, sans oublier d'emporter la petite qui avait été éduquée et avait profité d'année d'analyses et de propagandes. Contrairement aux simples civils, elle n'était pas restée bloquée comme une idiote quand un groupuscule de vilains s’est emparé de l’île... Tout simplement parcequ'elle était partie rejoindre ses confrères et consœurs d'un certain courant.

Elle avait continué ses recherches à leurs côtés, entrainants la petite pour le grand jour, celui de la libération de New York. Faisant partie de “Limit Break”. Molly servant au labo et ayant préparé Eve pour, celle-ci servait de force vive pour le groupe. Avec son alter elle peut se rendre plus ou moins méconnaissable et dans ses aspects les plus horribles servir tout autant d'arme psychologique.

Eve est maintenant tout à fait convaincu que les alters devraient être au centre de la société et définie l'identité d'une personne, enfin pour le peu qu'elle comprend à tout cela. Ceux qui ne sont pas d'accord, Elle les aiment quand même, mais ils ont juste besoin d'attention pour être guidés sur LA bonne voie.

Pas grand-chose à vrai dire, elle a été plus acteur de sa vie qu'elle ne l'a maîtrisée. Aucune, éventuellement en grattant un peu, un obscure article ou deux parus à l'époque de sa découverte a la bibliothèque universitaire et encore. Eve a vécu une bonne partie de sa vie dans un habitat hostile et sauvage bien qu'elle ai appris depuis son plus jeune à âge à vivre en harmonie avec celui-ci, elle a été forcée d'apprendre par la suite à se débrouiller seule pour survivre et si elle a été en partie civilisée et apprécie maintenant un certain confort, sa vie avant d'être récupérée par l'équipe du professeur Andrews n'a pas été de tout repos. Même si ironiquement, sa vie d'avant lui manque sur certains aspects d'ailleurs, mais c'est un autre sujet ! Elle a donc utilisé son alter pour lui permettre de survivre et ce dé son plus jeune âge.

Même depuis qu'elle a été récupérée, même si c'est entrecoupé de cours pour l'éduquer et lui permettre de combler le gouffre entre elle et une personne plus normal, elle a aussi subi beaucoup de test et d'entraînement pour pousser ses capacités à ses limites. Elle en maîtrise donc son fonctionnement et une bonne partie de ses subtilités. Par contre, son absence de contact avec d'autres personnes a rendu impossible la découverte de son second aspect encore caché. Il faudra qu'elle créer et entretienne une relation, un lien suffisamment fort avec un autre être pour que celui-ci puisse se manifester et qu'elle puisse le développer. Aucun.On peut dire que sa vie jusqu'il y a quelques années est une expérience particulièrement marquante. Mais sinon, on peut ajouter à cela ce qui la marquée en tant qu'être conscient et sociable, cela a commencé par sa rencontre avec l'équipe du professeur Andrews. Pour ce qui est de son expérience marquante, mais de manière pas si positive, son premier contact avec la civilisation lui a fait l'impression d'une brique droit dans sa figure. Le monde moderne en dehors du laboratoire ou des locaux de "Limit break" et à plus proprement parlée le monde dans sa grande globalité est particulièrement bruyant, sale et odorant pour une petite campagnarde, pire pour une enfant sauvage. S'il n'y avait pas sa tutrice et de manière plus globale, les rapports humains qu'elle adore, elle aurait déjà tenté de s'enfuir plus d'une fois et d'ailleurs elle réprime régulièrement et difficilement l'envie d'aller voir ailleurs si elle y est... Rencontrer pleins pleins de gens ! Se lier avec un maximum de ses futurs amis qui s'ignorent encore ! Fonder une famille, c'est une femelle, elle sert à ça, nan ? Rendre madame Simon fière d'elle ! Aujourd'hui, aller à l'école, demain... Rentrer dans le moule ?

La quoi ? Techniquement elle a cru comprendre que si d'un côté ça a limité la liberté des héros et ça c'est mal ! De l'autre, c'était pour empêcher que certains ne fasse trop de bêtises ou de dégât et ça c'est bien... Donc elle n'est pas plus avancée, elle ne sais pas si elle aime ou pas, il faudrait qu'elle ai plus d'informations, de discutions sur le sujet pour forger un réel avis. Molly semblait très triste, alors elle est aussi triste ! C'est jamais agréable une attaque, elle envoie pleins de bisous métaphoriques et de bonnes pensée a monsieur Président et ses proches. Surtout, avec du temps, le recul et des explications, elle a compris que pleins de personnes ont souffert plus ou moins directement, elle a alors elle-même envie de tendre la main vers eux et les aider. Enfin, a la mesure de ses maigres moyens et elle a compris que pour cela, la meilleure chose à faire est de devenir un membre actif de la société. Mais aussi et surtout suivre et propager, expliquer le point de vue du groupe dont elle fait partie et qui a à coeur d'aider les autres... En tout cas, elle le pense. Les héros sauvent des gens et ça c'est super ! Si seulement elle pouvait faire pareil... Mais elle n'est pas assez bien dans sa tête, pas comme les autres. Donc, un établissement qui aide les gens à atteindre cet objectif comme on l'a aidé à apprendre à avoir le savoir, savoir-être et savoir-faire minimum pour vivre dans un lieu civilisé est forcement une bonne chose ! Pouce bleu ! Même si au fond, elle ne comprend pas bien en quoi un pouce bleu est utile, pas plus qu'avoir la main verte, elle peux très bien jardiner avec une main blanche.