Nathanaël est un jeune homme qui aurait probablement été assez populaire, s’il avait déjà été à l’école. Bien qu’il ne soit pas spécialement grand, du haut de son mètre soixante-quinze, son visage fin et délicat est du genre qui plait au gens malgré les quelques cicatrices dessus, venant tant de vieux cocards, que de simples coupures. Il est en très bonne forme physique pour des raisons évidente, mais il n’est pas du genre à retirer le haut pour montrer ses formes solides et travaillées. Au contraire, il porte autant que possible de long vêtements le cachant autant que possible, le rendant physiquement aussi peu accessible que la décence le lui permet. Généralement, il porte donc de gros sweats à capuche, des baggy un peu grand ne laissant pas vraiment de regard sur ses formes, le tout lui donnant vraiment un air de babtou fragile tentant de se faire passer pour une racaille, bien que ce ne soit pas son attention.

De plus, Nathan porte fréquemment des gants, généralement fait de cuir, lorsqu’il sort de chez lui.

Son corps est couvert a bien des endroits de cicatrices presque effacées témoignant de longues années de traitements douloureux, et ses cheveux blonds, long et généralement maintenus en une longue tresse soigneusement nouée, cachent une vieille blessure, marque d’un vieux coup au crâne.
Niveau comportement, Nathanaël est quelqu’un de… Particulier. En réalité, en temps normal, il a simplement l’air d’un type sympathique. Un peu simplet sur les bords. Copiant ce qu’il avait lus à droite à gauche, il cherche à se donner un caractère, un personnage qu’il pense cohérent avec son univers. À vrais dire, le comportement qu’il prit la décision d’incarner est plus proche du jeune noble anglais du dix-neuvième siècle que de l’adulte post-adolescence qu’il est censé être pour de bons.
Son visage, souvent porteur d’un sourire amical bien que quelque peu faux, inspire la confiance ainsi qu’une certaine douceur. Malgré tout, ce personnage ne dure pas bien longtemps. Craintif de nature, lorsqu’il est en confiance, ou au contraire, mal à l’aise, il est plutôt du genre à laisser son air niais de côté pour une attitude hautaine et provocatrice parfaitement agaçante. Passé maître dans l’art de la répartie méprisante et désagréable à la française, il a plus l’air, lorsqu’il oublie le personnage qu’il a pris l’habitude d’incarner, d’une sorte de provocateur des bacs à sable ultra acide et immature, que d’un véritable héros.
Peut-être ce personnage-là, détendu et malicieux, est-il plus proche de ce qu’il est vraiment ?

Malgré cela, il porte un intérêt très particulier envers la justice. Il hait le crime plus que tout, et compte bien le punir de la manière qui lui semblera nécessaire. À voir plus tard, ce qu’il trouvera nécessaire, l’expérience s'accumulant. Encore très méfiant à propos des vices de ce monde, il compte rester en période d’observation pendant un temps, histoire de voir comment fonctionne réellement la justice.

Ensuite, Nathanaël n’est toujours pas à l’abri de ses quelques petites phobies. Entre autres, il n’aime pas l’orage, devenant très tendu et il faut bien l’admettre, facilement victimisable pendant les tempêtes. (bien qu’il finira par s’y faire)Et hais par-dessus tout la sensation d’être touché par qui que ce soit. À travers des vêtements, il le supporte un peu, et encore. Mais la dernière personne l’ayant touché sans sa permission a encore le nez casser. Un point faible qui l’affecte particulièrement en combat ; il a du mal avec la nudité. Beaucoup de mal. Se se battre contre une personne entièrement nue lui fait à coup sûr perdre ses moyens. Il ne devient pas non plus une cible facile, mais perdra clairement en efficacité, voire privilégiera la fuite dans le pire des cas. (oui, c’est un des tests auquel il a dû se soumettre.) Il n’est nul besoin de préciser que de fait, il est pour lui parfaitement hors de question de coucher avec qui que ce soit, et cela risque de durer.

Numéro un soufre aussi de légers Tocs dont jamais il n’est parvenu à se débarrasser. Notamment une habitude de se laver les mains aussi vite que possible après chaque contact humain, ainsi qu'une vague obsession pour la propreté, ou celle, plus générale, de cogner systématiquement ce qui s’approche silencieusement dans son dos sans s’être annoncer avant, qu’il s’agisse d’un humain ou d’un chat. Soumis à de longues crises d’insomnie de parfois plusieurs jours, il lui arrive d’être contraint à obéir à ses pulsions, et à forcer la main au sommeil a l’aide d’une petite dose de GHB. Une véritable torture mentale pour lui… Mais c’est un choix que son corps ne lui laisse pas le loisir de refuser.

Pour terminer, il faut se souvenir que numéro un est presque un enfant, dans le sens où il n’a jamais été confronté à la vraie vie, jusqu’à sa sortie du laboratoire. Clairement, il serait parfaitement normal de le voir petit à petit changer de caractère en contact du monde extérieur, avant de trouver une stabilité psychologique. Certains traumatismes ne le quitteront peut-être jamais, mais en attendant, et malgré ses connaissances et sa culture, oui, aux yeux de la société, il reste un genre d’enfant sans expérience.

//!\ ATTENTION //!\ Malgré le fait que l'histoire de Nathanaël a été écrite avec le moins de détails possible (donnant, je m'en excuse par avance, une qualité assez médiocre a l'écriture de cette dernière), elle contient tout de même des passages choquants (que l'auteur n'a pas beaucoup aimé coucher sur papier XD). De fait, il est VRAIMENT (et je ne déconne pas) recommander aux personnes sensibles de ne pas s'attarder sur cette partie de la fiche. Si les sujets de meurtre ou de viol vous touchent particulièrement, allez plutôt lire le résumé, il sera bien plus tranquille !
(Si vous cherchez a évaluer un peu ma qualité de naration, un apperçus plus représentatif pourra y être découvert un ou deux jours après la sortie de cette fiche, dans l'histoire de "portemort". Le lien se trouvera ICI. )//!\ ATTENTION //!\

Dans la vie, il y a deux types de personne. Ceux qui ont de la chance, et ceux qui n’en ont pas.
Et, on s’en doute, Numéro Un, de son vrai nom Nathanaël Rolland, fait partie de la seconde catégorie.
Le jeune garçon avait des parents appréciant beaucoup les voyages. Et qui ne manquaient pas de moyens pour se les offrir. Son père, bien que n’étant pas le genre d’homme que l’on remarque facilement, discret, trop jeune pour se souvenir de quoi que ce soit, il avait pourtant, a trois ans, fait le tour du double de pays.

Son père n’était pas exceptionnellement important, mais n’était pas n’importe qui non plus. Au moment où l’incident arriva, l’homme d’alors trente-sept ans occupais une solide position de chercheur dans une section discrète de L’IGEA, l’Institut gouvernemental d’Étude sur les Alter, une entreprise française prestigieuse ayant beaucoup fait avancer la science moderne sur le sujet des Alters. La section en question, souvent a la limite de la légalité (restant légale surtout grâce au remaniement de la constitution, assouplie une ou deux années avant sa création), ne comportait qu’une quinzaine de membres, tous étant d’éminents scientifiques, et douze sujets, dont on entrainait l’alter plus que de raison dans des conditions extrême, qu’elles soient agréables ou abominables, dans le but d’une utilisation future des enfants aux pouvoirs exceptionnels qu’étaient les sujets de tests. Rien n’en sortait jamais, autrement que des rapport et des résultats d’études, d’ailleurs, car si rien d’illégal n’y était fait, le traitement parfois subit par les enfants pouvait être assez dur, et aurait sans aucun doute provoquer un mouvement de colère de la population du pays.

Les premiers souvenirs à peu près clairs de Nathanaël remontent à un voyage en chine, à l’aube de ses cinq ans. Jeune bambin particulièrement vif - du moins, c’est ainsi que le qualifiaient ses parents -, il était de ces mômes innocent et enthousiaste dont on a envie de pincer les joues en produisant une série de bruit idiot pour manifester un certain contentement. Gentil, optimiste, polis… Bref, un gamin normal, pour son âge.

Il visita l’Amérique en compagnie de ses parents, donc. Quelques souvenirs restèrent graver en lui, en images floues. Une gigantesque statue verdâtre représentant une valeur dont il ne comprenait pas encore l’ampleur, des rues éclairées comme en plein jours, chassant le noir et la peur qu’il apportait… Oui, l’endroit lui plus beaucoup, bien que son père restât plus froid à ce sujet.

Mais le problème ne vint pas de là.
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La nuit était claire et calme, durant cette soirée. Dans une petite ville américaine, à l’écart des grandes métropoles, et ou l’obscurité faisait enfin valoir ses droits sur les bâtisses des hommes, le petit Nathanaël assoupis dans la chaleur rassurante des bras de sa mère, profitait d’un peu de repos après une soirée épuisante.
Un bruit le sortit de son sommeil. Sa maman parlait tout de même bien fort. Elle semblait fâchée. S’agitant doucement, s’extirpant de son sommeil avec un gémissement d’inconfort, il se redressa dans les bras de sa mère, qui le poussa contre elle avec une main ferme a laquelle le garçon n’était pas habitué. Ceci lui mit tout de suite la puce à l’oreille, et il dissipa le brouillard qui paralysait son esprit jusqu’alors, pour entendre la voix de sa mère.
« Je vous ai déjà dit que je ne vous donnerais rien. À votre âge, si vous voulez absolument de l’argent, vous pouvez toujours trouver un travail. »
« Mais on bosse m’dame » répondit une voix mielleuse, particulièrement désagréable.
« Et vous êtes notre gagne-pain. Mon alter, c’est d’connaître la position des gens en les regardant. Et j’sais que vous êtes blindée. »
« Je n’ai rien de moi, laissez-nous tranquille. »
« Hoooola m’dame, vous ne pensez pas nous quitter comme ça hein ? »
Le mouvement qu’avait entamer sa mère pour s’extirper de la prise du garçon et des deux filles qui l’entouraient fut stopper brusquement, provoquant chez Nathanaël un nouveau gémissement, mêlant cette fois à l’inconfort une peur grandissante. Mais tout allait bien. Dans les bras de sa mère, rien ne pouvait lui arriver… Hein ?

Seulement voilà. Tout ne se passa pas vraiment comme ça. Après quelques instants ou la femme tenta de partir, cette dernière, a cours d’idée, poussa un cri. Une bonne solution, dans ce genre de situation. La plupart des voyous de bas étage prenaient la fuite pour éviter tout ennuis avec plus de personne que nécessaire.
Mais ces gens n’étaient pas, des voyous de bas étages. À peine la femme avait elle crier qu’un coup violent lui fut donner, a tel point qu’elle tomba au sol, projeté par un petit alter de force. Serrant son fils contre elle, elle voulut sortir son carnet de dessin, mais elle se figea dans son mouvement. Nathanaël avait le visage contre le sol, et la façon dont le tenais sa mère ne lui permettait pas vraiment de se mouvoir. Il ne comprenait pas tout ce qui se passait, mais il savait au moins une chose ; cette situation n’était pas normale. Il commença à pleurer, car c’était le seul recours qu’il avait. Il ne voyait rien, et ne comprenait pas pourquoi sa mère, les muscles tendus, avait complétement arrêté de bouger. Elle parlait avec une des filles, mais il pleurait trop fort pour entendre ce qui était dit. De toute façon, il ne parlait pas anglais.
Tout ce qui parvint à ses oreilles fut un hurlement, qu’il comprit, cette fois.
« PITIEZ N-» suivit d’une violente détonation qui le fit crier aussi. Un spasme parcourut le corps de sa mère, qui le lâcha doucement, permettant au jeune garçon de tourner les yeux vers une femme au teint clair et élégamment maquillée, tenant juste devant son visage un de ces fameux pistolets, avec lesquels l’enfant aimait faire semblant de jouer.
« Attends ! »
Fit la voix de l’homme, alors que Nathanaël, sous le choc, avait cessé ses pleurs.
« Le patron a toujours une utilité pour des gamins comme ça. Et celui-ci est bien. Il t’en voudra moins d’avoir buté une femme si tu lui ramènes quelque chose qui a de la valeur. »
L’enfant, étonnamment lucide sur le moment, tenta de prendre la fuite. Mais bien sûr, la main de la femme fut bien plus rapide que lui. Et il ne put pas vraiment lutter contre elle. Un coup sur le crâne plus tard, le jeune garçon s’évanouit, sans entendre la dispute à propos du meurtre qui agitait les bandits.
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Un homme grassouillet a l’air sympathique se tenait devant Nathanaël.
Ses yeux parcoururent la pièce. Ils se trouvaient tous deux dans un grand bureau plutôt confortable. Je jeune garçon était debout, les jambes tremblantes, sentant le moelleux de la moquette sous ses chaussures. L’homme quant à lui, le toisait de haut en bas avec attention, un grand sourire aux lèvres. Il était niché dans un large fauteuil rouge très élégant dont les pieds finement taillés étaient visibles sous une grande table de bois sombre couverte de papiers, et sur laquelle reposait un ordinateur qui se trouvait entre eux.
« Bonjour mon garçon. » Commença l’homme dans un Français approximatif, sa lourde voix faisant sursauter l’enfant.
« … »
« Mhh. Je me doute qu’il ne t’on pas bien traité hein ? Je suis désolé pour ça. Quel est ton nom ? »
« .. Ma… Ma maman… Vous… Savez où elle est ? »
L’homme fit non de la tête, son sourire s’élargissant légèrement. Bien sûr, il avait l’air sympathique. Mais quelque chose n’allait pas avec son air enjouer. Il s’amusait beaucoup trop. Nathanaël n’était pas assez grand pour comprendre ça.
« Tu la verras plus tard. Tout d’abord, il faut que tu répondes à mes questions. Tu comprends ? »
« … » L’enfant ne dit rien. Il était jeune, mais pas idiot. Ce type, il ne pouvait pas lui faire confiance.
« On m’a dit de ne pas parler aux inconnus… »
L’homme eut un léger ricanement.
« Et bien. Ça n’a pas d’importance en réalité. Tu as de la chance, numéro un a dus démissionner… Tu seras numéro un. C’est facile à retenir, non ? »
« Vous êtes qui monsieur ? »
L’homme regarda avec insistance le jeune garçon.
« Approche mon garçon. »
L’enfant fit non de la tête, reculant d’un pas.
« Je... Veux voir ma maman.»
Le sourire du sympathique personnage ne changea pas, figé comme une proie immobile attendant son heure.
« Je vais juste voir quelque chose. Après, tu pourras sortir d’ici, d’accord ? Je n’ai pas beaucoup de temps devant moi. Alors plus vite, ce sera fait, plus vite, tu pourras partir. Compris ? »
Nathanaël avait le cœur qui battait à une vitesse folle. Il se sentait mal. L’odeur de poussière, l’absence de fenêtre, les bruits de percussions en fond sonore lui parvinrent soudainement, comme s’il venait de s’ouvrir complètement au danger. Il hésita un instant, mais ne put résister au sourire, maintenant inquiétant, de l’homme devant lui… Plus vite ce sera fait… Plus vite, il pourrait rejoindre ses parents... Alors après tout ?...
À petits pas, le jeune garçon s’approcha, contournant le large bureau a pas lent, le regard méfiant, les jambes tremblantes. L’homme souffla du nez sans que son expression ne change. Lorsque l’enfant arriva à sa portée, il tendit une main vers lui. Nathanaël recula.
« Allez. Approche. Je ne te ferais aucun mal si tu restes sage. »
À nouveau, le garçon fit un pas en avant, fermant les yeux. Il sentit la large main de l’homme passer dans ses cheveux, en caressant la texture, avant de parvenir sur le visage de Nathanaël. Des larmes montèrent aux yeux de ce dernier. Il ne voulait pas que cet homme le caresse…
« J’ai presque fini mon garçon. Fait trois tours sur toi-même. »
L’enfant obéis, déglutissant difficilement, le souffle court, les larmes aux yeux. Derrière lui, l’homme ricana doucement.
« Oui… Oui. Intéressant. » Murmura-t-il pour lui-même.
L’homme attrapa soudainement le séant du garçon, qui s’échappa de la poigne d’un grand pas, avant de se retourner.
« JE NE VEUX PAS QUE VOUS ME TOUCHIEZ ! JE VEUX REVOIR PAPA ET MAMAN ! »
L’homme le fixa, étonner, et se mit à rire.
« Hohoho ! Mais je t’ai dit que tu sortirais d’ici. Je parlais du bureau mon garçon ! Tes parents… Tu ne risques pas de les revoir. Un physique comme le tien, dans mon établissement, est quelque chose de très rechercher. Et puis tu as un comportement qui plais beaucoup a certain. Je suis sûr qu’ils vont t’adorer. »
Le garçon ne comprit pas exactement ce qui avait été dit, mais le criminel n’en avait cure. Il pressa un petit bouton sur le côté de son bureau.
« Vous pouvez l’emmener voir monsieur le ministre, je suis sûr qu’il va beaucoup apprécier celui-là. »

Peu de temps après, un homme entra. Un colosse d’un mètre quatre-vingt-dix, une véritable montagne de muscle, qui empoigna fermement le gamin qui se débâtit en vains. Il fut traîné à travers de long couloirs austère, avant que le son de la musique ne s’approche. Ils passèrent une porte, l’enfant pleurant, appelant a l’aide, pour se retrouver dans l’antre du diable en personne. Dans un large Hangars diffusant une musique bruyante aux sonorités techno agressives, dansaient sur des tables, des petites scènes minables ou devant des clients, un assez grand nombre d’enfants de tout Age. La plupart étaient dans des tenues faites pour être affriolante, cousues sur-mesure, et les visages des enfants n’étaient pas vraiment joyeux. Certains semblaient au bord des larmes, tandis que sur le visage d’autres, plus vieux, seul un air désabuser et sans émotions, ou bien un sourire vide de toute joie, provoquer tant par le désespoir que par la brume dans le cerveau, résultant de la drogue et des plaisirs non-consentit.
On amena l’enfant devant un des cinq clients du soir, affubler d’une cagoule. Après une courte discutions, l’homme eut un rire parfaitement serein, comme s’il était dans une situation parfaitement normale, pour lui.
« Nonnn, c’est sa première fois, je veux voir comment il réagirait. Ça fait longtemps qu’on n’a pas eu une marchandise d’aussi bonne qualité ici. Vous l’habituerez au GHB bien assez vite. Mais pour le moment, je voudrais en profiter ainsi. »
Nous ne détaillerons pas la suite. Ne les années qui suivirent. Les « marchandise » de cet endroit étaient numérotée, d’un à trente. La plupart du temps, rien n’arrivait directement dans le Hangard. Un homme ou une femme venait chercher sa location, en disposait à sa guise pendant un temps, avant de la ramener, toujours un peu plus brisée, un peu moins humaines.

Pendant six ans, le pauvre Nathan fut forcé à se sentir moins qu’humain. Tous les jours, il les passait sur ou entre les cuisses de pervers et perverse en tout genre, l’esprit embrouillés par la drogue dont il était forcé de prendre régulièrement des doses en petite quantité, et sur les sensations qu’il n’aurait jamais dus connaitre aussi tôt, qui se rependait dans son corps de façon mécanique et désagréable…
Au début, le jeune homme pleura beaucoup. Mais les années passant, ses parents ne venant pas, il finit par perdre tout espoir. Laissant les clients se servir de lui et le frapper, ou bien le couvrir de baiser. Pour lui, de toute façon, c’était du pareil au même. Quand il n’était pas utilisé, il inventait des histoires. Pour éviter de se souvenir, quand son esprit était encore assez clair pour pouvoir penser. Des histoires d’enfant. De chevalier, de dragons, d’héroïsme... Mais il n’arrivait pas à les faire bien se finir. Sans doute, n’avait-il aucune idée de se a quoi ressemblait une fin heureuse. Ces choses-là n’existaient pas dans cet enfer.
Un enfer brumeux, sordide, chaud et puant les relents de sueur et de fluides innommables, c’est tout ce qu’il put vivre. Tout ce qu’il put apprendre, pendant six ans, ne fut que des noms d’oiseaux, des mot répugnant, et des jeux de rôle malsain auquel il devait se plier. Les pires moments, c’est lorsqu’il devait appeler ses clients "papa", ou "maman". La, malgré sa haine et sa tristesse… Il ne pouvait s’empêcher de rechercher, fondant en larmes a tous coup, un réconfort qu’il savait factice. Il suppliait qu’on le laisse tranquille, il voulait simplement quelqu’un pour le protéger… Il criait en pleurant la douleur permanente dans laquelle il vivait…
Et les clients adoraient ça, faisant alors preuve avec lui de toute la douce cruauté dont ils étaient capables.
L’enfer, au final, n’est peut-être pas si horrible que ça, quand on a connus l'humanitée…

Après un temps aussi long, pourtant, il ne finit pas comme les autres. En général, aux alentours de vingt ans, les marchandises n’étaient plus assez fonctionnelles pour être usée. La drogue finissait par les tuer, ou bien leur corps était trop brisé pour continuer. Ou, tout simplement, arriver au-delà de quinze ans, les moins bien aimé était proposée dans un service spécial, ou moyennant une bonne forme d’argent, le client pouvait abattre son dus, avant, pendant, ou après l’acte. Puis le corps était rendu, et parfois utiliser quelques jours avant d’être supprimé par le gérant.

Mais l’enfer pris fin lorsque le lieu et le trafic fut percer à jour. Nous passerons les détails. Coup de feu, arrivée massive de policier… Le ministre de la Justice ainsi que quelques gros patrons, ou grosses patronnes de grandes entreprises furent arrêtés…

Et Nathan rentra chez lui. Il y retrouva son père, en France. L’homme avait perdu du poids et de la prestance. Son visage était fatigué, ridé, ses cheveux et sa barbe légèrement blanche malgré son jeune âge… Voir son fils provoqua en lui un soulagement immense... Ainsi qu’une peine terrible que Nathan ne compris qu’un mois plus tard, quand le patron de l’IGEA rendis visite à la famille nouvellement reconstruite. C’est tard, le soir, alors que l’enfant traversait a nouvelle une de ses crises d’insomnie, qu’il surprit cette conversation.
« Je... Je ne peux pas faire ça. »
« C’était le deal Jonathan. Nous provoquions cette arrestation de masse, nous ramenions ton fils, et tu pouvais le voir… Mais un seul jour par semaine. »

« Mais .. Putain de merde, tu sais ce que tu me demandes ? »

Nathan ne comprit pas bien ces mots, mais il put comprendre leurs intonations, les gravant dans son esprit sans les connaître, comme par un réflexe malsain. Il avait appris, justement, à apprendre, et à imprimer tout ce qu’il entendait, pour éviter les punitions…

« Ton fils est un cas unique. Nous avons dépensé un amas de ressource considérable pour le sortir de là. Un enfant ayant grandi dans ses conditions ? Il ne manquera de rien, il aura tout ce dont il a besoin. À son âge, après ce qu’il a vécu, tu penses vraiment qu’il pourra aller à l’école, comme les autres gosses ? Tu penses que... »

« J-Je pourrais m’occuper de lui ! Lui faire les cours ! »

« Regarde-toi, Jonathan. Tu n’es pas en état. Nous pouvons lui donner tout ce dont on a besoin… »

« Je… » Nathanaël recula lorsqu’il entendit les sanglots de son père.
« Tu ne peux pas me faire ça… Je ne peux pas abandonner mon enfant à nouveau… »
Il y eut un moment de silence, briser uniquement par les sanglots du père de Nathanaël.

« … Écoute John. Je peux essayer de faire quelque chose. Je vais voir a te donner un droit de veto pour les expériences et les traitements qu’il subira, du moment que ça n’entrave pas les tests. Qu’est-ce que tu en dis ? »

« Tu… Tu ferais ça ? »

« Je ferais tout ce que je peux pour ça. Je devais en être capable. Et je peux en tout cas te promettre qu’il sera bien traité. »

Un nouveau silence. Un vrais, cette fois.

« Pense à l’aide que ton fils pourra apporter autour de lui. Pense à tous ceux a qui ces tests profiteront… C’est un cas unique, et nous pouvons sauver son futur… Nous avons les meilleurs scientifiques d’Europe, les meilleurs profs… Il ressortira d’ici une dizaine d’années, et il partira en mission. Mais il aura un avenir on ne peut plus certain !»

Le silence revint. Finalement, le père de Nathanaël se leva doucement, et se dirigeant titubant vers la porte du salon, il soupira.
« Je vais le chercher… Merci Etienne. »

Nathanaël retourna vite dans sa chambre. Il fit semblant de se réveiller. Il eut une douleur à la poitrine, et des larmes lui montèrent aux yeux quand il se souvint des nombreuses fois ou il avait fait l’enfant assoupis.

« Nathou... Mon nathou… Tu dors poussin ? »

Lui dit son père, d’une voix douce. Le jeune homme se redressa sur son séant, frissonnant de terreur sans le vouloir.
« Non-papa. » Il déglutit douloureusement. Sur le point de fondre en larmes. Le fait d’appeler quelqu’un "père" lui rappelais trop de mauvais souvenir, malgré la brume de la drogue.

« Papa je... » Commença le jeune garçon, essuyant en hâte une larme qui lui avait échapper.
« Je peux t’appeler par ton nom ? S’il te plaît… »

L’homme se figea, comme si son fils venait de le renier. Il sera les dents, et les poings, avant de se détendre en un soupir.

« Oui… Si tu veux mon ange. Je comprends. »

Nathanaël pensa qu’il avait compris, mais le père pensait simplement que son fils lui en voulait terriblement. Non. Ils ne se comprenaient pas.

« Écoute mon fils.. Je… »
Il hésita.
« J’ai quelque chose à t’annoncer… »


Et c’est ainsi qu’à nouveau, Nathanaël fut séparer de son père. Il fut emmené dans les sales aseptisées du centre de recherche, où il fut mis dans une large chambre en verre bien éclairée. Pendant quelque temps, on lui posa des questions régulièrement. Il vit quelques personnes, rencontra des adultes qui, malgré le fait qu’il était terrifié par eux, ne lui firent jamais aucun mal. On lui offrit des jouets, on lui apprit à lire, et on lui demandait d’utiliser autant que possible son alter, qui fut vite identifier. On lui apprit à s’en servir efficacement.

Un jour, on voulut lui administrer une piqûre. Lui annonçant que la dose serait journalière. Il pleura, se débattit. Hurlant qu’il ne voulait pas être touché. Qu’il ne voulait pas être restreint. Malgré tout, on l’y força… Et il ne se sentit pas envahi de brouillard. Son esprit lui semblait légèrement clair, même. Et malgré le fait que tous les jours, et pendant un an, il avait fait un caprice pour ne pas être piqué… Il ne lui arriva jamais rien de mal.

Tout ce qu’il devait faire, c’était faire ce qu’il voulait de ses journées, longue et vide. Il aimait cet ennui. Il aimait n’avoir rien à faire, pouvoir inventer de nouvelles histoires. Il était heureux, bien qu’il n’ait jamais croisé d’enfant de son âge. Il lisait beaucoup. Il aimait les histoires. Elles faisaient travailler son imagination, en plus d’être son seul contact avec le monde extérieur. C’est là qu’il apprit d’ailleurs comment se comporter avec les humains, expliquant peut être son comportement théâtral.

Après quelque temps, on lui donna une éducation dans les domaines qui l’intéressaient. La psychologie, l’économie, et quelques notions de math lui furent sommairement enseignées. Il ne rattraperait jamais son retard dans certaines matières, mais il montra un talent particulier pour la communication, la psychologie et l’analyse de textes. Il aimait parler, il aimait raconter, il aimait deviner… Normal, pour quelqu’un qui avait été forcer à se taire pendant des années.

Bien sûr, tout ça ne fut pas facile. Des heures durant, il devait supporter des séries de test fatiguant pour le corps et l’esprit. Renforcer son alter. Le découvrir dans ses plus sombres recoins… Parfois, attacher à des machines, on le poussait simplement à bout pour qu’il puisse, éventuellement, développer quelque chose d’autre.
Le patron du laboratoire lui parlait souvent. L’homme était malin. Un véritable génie. Suffisamment malin, en tout cas, pour inculquer sans qu’il ne le découvre vraiment, dans un enfant, des valeurs d’une justice peu orthodoxe. Malsaine, pourquoi pas. À ses seize ans, il commença à être entraîné physiquement avec plus de sérieux. Le petit garçon avait bien grandi, et appris sommairement le maniement d’armes à feu, la maîtrise de camouflage, l’infiltration… Nathanaël avait beaucoup lu. Il savait bien ce qu’on voulait faire de lui. Mais les mots du directeur avaient, tout au long de l’isolement du petit, sus trouver leurs places dans son crâne. Il lui importait peu d’être un soldat. Après tout… La justice avait besoin de serviteur zélé prêt à mourir pour elle. C’était pour lui devenu un besoin nécessaire pour l’humanité, même s’il n’avait jamais rien vu de cette dernière, autrement que les mauvais côtés. Pendant trois ans, il fut entraîné au combat. Pendant les deux années qui suivirent, il vit des mises en situations durant lesquelles il devait résoudre des petites énigmes humaines. Gagner la confiance de personnage…
L’idée qu’il se fit de la société alors, était malsaine et faussée. La manipulation et le mensonge faisaient partie intégrante de sa vie, et il était plus souvent la victime, que le bourreau.
Une chose qui ne changea jamais, et qu’il détestait par-dessus tout être toucher par quelqu’un en qui il n’avait pas confiance. Et encore, même là, il avait du mal à le supporter. Il s’était détendu avec le temps, mais restait très strict là-dessus. C’est à peine si, par simple politesse, il acceptait une fois par semaine, les étreintes de son père, bien qu’il les détestât.

Peut être ce traumatisme ne pourrait-il jamais être guéris.

Au final, on tenta de lui donner des compétences en codages et en hacking, mais malgré le fait qu’il comprenait la théorie dans ses grandes lignes, c’est à peine s’il savait utiliser un téléphone portable, ou lancer des applications sur un ordinateur. Il était ce genre de personne, à utiliser le clavier avec ses deux index, le regard oscillant entre l’écran et le clavier bien trop souvent. On laissa de cotée l’idée de l’éduquer dans ce domaine.

Après douze années d’apprentissage acharner, d’expérience désagréable et douloureuse, et d’entraînement herculéen, Numéro un, car on décida que son ancien nom devait être effacé, et qu’il choisit lui-même cette appellation, fut envoyer en mission. Une mission particulière.

« Pars, et fais bon usage de ce que tu as appris. Nous voulions simplement te permettre de vivre correctement. Demande de ton père. Les informations que nous avons eues nous ont été précieuses. Merci pour ces quelques années. »

Numero 1 fit non de la tête, un sourire amical aux lèvres.

« Vous me prenez pour un imbécile. Je sais que c’est encore un de vos tests… Vous voulez savoir comment je vais évoluer, c’est ça ? »

L’homme assis devant lui – le jeune adulte détestait être regardé de haut, et restait debout - eut un petit rictus d’amusement qui s’effaça très vite. Il continua, faisant mine de n’avoir rien entendu.

« Las bas, tu n’auras plus aucun contact avec L’IGEA. Nos relations cesseront, et tu seras livré a toi-même. Un peu d’argent a été mis sur tes comptes, à partir du moment où tu monteras dans ton avion, tu seras livré a toi-même. »

« Mh-mh ? »

« Nous t’avons créé une fausse identité. Tu seras Samuel Dubois, français, pour coller à ton accent. Casier vierge, orphelin de naissance. Tu as 28 ans, et procède un doctorat en psychologie avec les papiers qui le prouvent. Garde en tête que tu as reçus une éducation très ciblée, et que malgré ça, tu n’as pas exactement le niveau d’un doctorat. C’est juste pour faire bonne figure. Tu sais probablement moins de choses que la quasi-totalité des Américains de ton âge. Donc ne va pas trop le faire remarquer.

Pour ce qui est de ton port d’arme, il est déjà prêt, ainsi que tous les papiers dont tu auras besoin pour vivre aux états unis et pour t’acquitter de ta mission. Tu seras aussi propriétaire de ton appartement. Bon courage, Un. »

« Merci. Vous avez pris en compte ma demande ? »
L’homme sortit un papier de sa poche.
« Oui, mais ça n’a pas été facile. Beaucoup de choses se sont passer aux états unis, ces trente dernières années… Tu découvriras tout ça sur place. Nous avons contacté quelques héros en activité là-bas. Si tu passesquelques mois à travailler avec des locaux, tu pourras demander les droits pour agir en tant qu’officiel. Tu devrait recevoir des messages sur ton téléphone, s’ils sont intéresser par un stagiaire. »
« Je préfère le terme d’assistant. »
Le viellard caressa sa barbe, un sourire moqueur aux lèvres.
« Si tu tient tant que ça a te bercer d’illusion… »

Un poignet de main chaleureuse plus tard, suivie d’un sourire amical, de quelques remerciements…

Et ce fut tout. Le dernier contact que le jeune garçon eut de son chez lui.

Le jeune garçon passa son trajet en avion à lire des actualités. Il fallait bien avouer qu’il ne comprenait pas la moitié de ce qu’il lisait, parce qu’il n’avait jamais réellement connu l’extérieur de ses prisons. Le bon côté des choses, est que cela le poussait à être sympathique et curieux. Il vivait dans un petit quartier afro-américain de banlieue, mais y fut très rapidement apprécier par les anciens et les gamins pour son enthousiasme et sa sympathie. Ce n’était pas grand-chose, mais ses petits coups de mains ou ses bons conseils, ainsi que son air toujours un peu bizarre, voire simplet dans son comportement avec autrui, lui valurent rapidement une réputation de gentil voisin un peu étrange.

Assez vite, il gagna aussi le respect des quelques jeunes perdus des environs, après s’être battu comme un diable contre un petit gang de rue, dont le chef, voulait lui prendre de l’argent, avait fait l’erreur de le toucher. Bien sûr, il se fit rétamer. Sans utiliser d’alter, on ne gagne en dix contre un que dans les dessins animés, mais il put tout de même en blesser deux. « T’est pas malin, mais t’a des couilles ! » Lui avait dit un de ses voisins, gamin d’un gang rival qui était venu lui donner un coup de main dans la bagarre.

Malgré le fait qu’il restait un type étrange aux yeux de tous, d’autant plus que son calme très maîtrisé semblait pourtant tomber en miette au moindre contact physique avec lui, il était un homme plutôt agréable à vivre. Ses voisins l’aimaient bien, les petites racailles le laissaient en paix, voire même, le protégeais depuis cette altercation… Et après un peu plus d’un mois a ne fréquenter que son petit quartier, il décida de sortir pour voir le monde extérieur. Après tout, il n’était pas venu jusqu’ici sans une idée en tête.


Un matin, alors qu’il sortait dehors en grimaçant, comprenant petit à petit qu’il devrait faire lui-même sa vaisselle, ses poubelles et sa lessive, il perçut une agitation dans la rue. Au loin, quelques bruits peut rassurant l’avaient immédiatement mis sur la défensive. Rebroussant immédiatement chemin et faisant fi de l’odeur nauséabonde de ses déchets, il se saisit de son téléphone, et après avoir pris un moment a chercher a se souvenir de comment se rendre sur Internet avec, il abandonna, pour se diriger la radio, la branchant sur les chaînes d’informations en direct. Au même moment que tout Américain, il apprit la nouvelle. Quelques jours à peine avant son entrée dans le monde de l’héroïsme, la totalité des héros américain venait d’être réduit en poussière.
Il n’avait jamais été à l’aise avec le système des puces, mais ce qui était certain, c’est que cela, c’était avéré être une très mauvaise idée. Bien sûr ! Pourquoi ne pas pucer tous les militaires du pays aussi, ce serait une chouette idée !

Le chaos qui s’en suivit marqua beaucoup le jeune garçon. Son quartier jusqu’alors paisible, fut pendant quelques heures la proie de combat de petits gangs en grand nombre, et le lendemain de la disparition des héros, il utilisait pour la première fois son Alter pour aider quelques voisins a sécurisé son quartier, reconnaissant que le port d’arme des Américains était bien utile pour garder un certain ordre, bien que malsain, dans ce genre de situation. Bien sûr, la plupart des villes furent très vite régulées grâce à l’armée ou a la police, mais il fut réellement surpris de la manière dont tout avait basculer à l’instant même ou les héros n’avaient plus été. Il découvrit deux choses. Déjà, que les héros n’étaient pas simplement des genres de super policier, comme il l’avait cru… Non, ils étaient plutôt les piliers d’une paix fragile qui aurait pu voler en éclats pour à peine plus. Et la seconde chose, c’est que parfois, pour maintenir la paix, il fallait aller à l’encontre de la loi, malgré le fait que ça le répugnait abominablement.
En prenant bonne note, il retourna à ses inquiétudes.
Bien sûr, le héros chez lequel il avait voulu faire son « stage » n’était plus. Nathanaël allait falloir qu’il trouve un autre moyen, et qu’il voie si les conditions pour devenir héros en Amérique étaient aussi stricte qu’avant, désormais. Le plus tôt serais le mieux. Il avait une justice à faire régner…

Le jeune homme gardait sa haine nichée en lui pour le moment. Il avait attendu vingt ans pour sa vengeance. Il pourrait bien attendre quelques mois de plus. Jusqu’alors, dans sa tête, il s’était toujours trouvé dans une sale de test, malgré le monde qui s’ouvrait a lui. Mais maintenant qu’il était installé, et que son « centre d’opération » (bien grand mot pour désigner sa miteuse petite maison de banlieue) était prêt, il autorisa son humeur a vagabonder enfin. Il avait beaucoup de chose à découvrir, et ne connaissait du monde que ses souvenir d’enfant, et ce qu’il en avait lus.
Posant son pied dehors, son regard plein d’entrain se tournant vers les grattes ciels de la ville, il fut parcouru d’un frisson, à la fois de peur, d’appréhension, et d’impatience, qui ébranla son être entier. Mission ou pas, il aurait des choses à faire pour tuer le temps.

Tant qu’il était dehors, Nathanaël allait en profiter. Après tout, pour la première fois depuis ses cinq ans, il se sentait à peu près libre.

- survivre prés de sept ans dans un bordel illégal, ça compte?

- Soutenir pendant une dizaine d'année des test physique complexes, ainsi que des exercice d'amélioration d'alter peut conseillé.

-Hey. Entre nous. Le doctorat. ça compte nan?Le personnage est totalement méconnus, a l'exception du quartier dans lequel il s’est installer, et ou il a bonne réputation. Il a une maîtrise assez bonne de son alter. Il connaît à peu près la théorie, et met en application la pratique depuis sa sortie de la maison close, à peu de chose près. Il eut bien sûr, beaucoup de temps et de choses à rattraper, et, bridé pendant des années, il passa un long moment à apprendre ce que les enfants savaient déjà au sujet des alter et de leurs utilisations. Mais on peut tout de même le considérer comme un garçon ayant déjà une certaine expérience du tintouin. (oui, j’ai utilisé ce mot.)Techniquement, aucun, mais chacun de ses "objets" est pris en charge comme un "équipement."- De ses cinq à ses douze ans, il fut maintenu en captivité dans une maison close illégale aux états unis, dont certains individus ont pus se tirer malgré sa fermeture. (devine pourquoi il revient dans ce pays ptdr.)

-Il n'a jamais, jusqu'à très récemment, eut de vraies conversations avec des personnes de son age, bien qu'il ait eut de l'entraînement avec des comédiens.

- Un entraînement presque militaire dans un centre d'étude, suivis de contrôle douloureux régulier pour évaluer le développement de son alter après ses expériences traumatisantes.

- Prendre l'avion par temps orageux. Plus jamais, vous entendez?! Plus jamais ! Pour le moment, il compte simplement trouver une manière stable de vivre. Doué en psychologie, il sait parfaitement qu'il a beaucoup à apprendre, et a prévu de baisser humblement la tête devant les conseils qui lui seront offerts, pendant quelque temps, tout du moins. Malgré tout, il désire devenir un héros au plus vite. Dans le meilleur des cas, il aimerait retrouver la joyeuse mafia qui s'occupa si généreusement (non) de lui pendant sept ans, afin de leur témoigner une toute légère frustration, a grand coup de parpaing au visage.

Plus tard, il ne sait pas encore. Pour le moment, il suppose vaguement que lutter contre les injustices lui irait bien.

Il ne l'appris que bien des années plus tard, mais en retraçant l'affaire, il fut surtout choqué du fait que des gens acceptent de s'implanter des puces de contrôle, ou de quoi que ce soit d'autre dans le corps. Et aussi du fait que le gouvernement avait été assez idiot pour faire ce genre de chose. Comme quoi, la connerie pouvait exister même à l'échelle d'un pays.Brièvement, il ne fut pas surpris. En fait, malgré le fait que cette information fut terrifiante pour lui, il ne fis que se moquer allègrement des héros, suffisamment bête pour tomber dans un piège aussi évident. En résumé ? Vaguement attrister, mais pas surpris. Ça leur pendait au nez, de toute manière.

Bon. C'est triste hein. Mais... Genre...
Bon. Entre nous. Franchement. Les yeux dans les yeux...
Une opportunité pareille de se faire une place aussi rapidement ? Il s'agit clairement d'une aubaine.Pas grand-chose pour le moment. Il est très intrigué, mais a beaucoup trop de choses en tête pour y penser sérieusement. Il y ferra peut-être un tour, un jour. Juste pour voir.