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Première étape : faire du bruit. Discrètement. Fighting Demon 222 à 225 ans Darwinisme cauchemardesque Super-criminelle, mercenaire 2300 B 1536 73 Vergetelheid (OC) Marv' Vermillion VergetelheidFighting Demon 222 à 225 ans Darwinisme cauchemardesque Super-criminelle, mercenaire 2300 B 1536 73 Vergetelheid (OC) Marv' Vermillion Fighting Demon 222 à 225 ans Darwinisme cauchemardesque Super-criminelle, mercenaire 2300 B 1536 73 Vergetelheid (OC) Marv' Vermillion Vilain Du verre, éclaté sur le sol pavé. Un cri de frustration. Des rires. Ce furent ces bruits qui ramenèrent lentement Vergetelheid à la réalité, lui faisant ouvrir les yeux et reprendre lentement possession de son propre corps. Se laissant le temps d’émerger des brumes du sommeil sans leur donner l’occasion de la reprendre, la petite tueuse poussa sur ses poings, et décolla sa joue puis son torse du matelas. Elle s’en extirpa ensuite sans trop de mal, et se rapprocha d’une des fenêtres de la pièce. Quelques étages plus bas, dans la rue, la clientèle d’un bar semblait s’en donner à cœur joie, en terrasse. Et quelqu'un avait fait tomber sa pinte. La petite posa sa main contre le mur … Et les griffes de ses doigts, descendant lentement, imprimèrent cinq fentes profondes dans la peinture et la pierre. Elle avait horreur d’être réveillée par des fêtards. Se tournant vers le réveil électronique qui lui servait d’horloge, sur la table de la cuisine, elle avisa l’heure. 8 heures du soir … Seulement ? Bah … Elle se coucherait un peu plus tôt, vers la fin de la nuit. La petite mercenaire sortit une marmite d’un placard, la remplit d’eau, et la plaça sur la gazinière, la laissant chauffer pendant qu’elle s’habillait. Morceau par morceau, son esprit reconstruisait sa situation actuelle, ce qu’elle avait vécu récemment, et ce qu’elle avait à faire dans un futur plus ou moins proche. Trouver un logement, c’était fait. Elle regarda l’énorme trou calciné dans un des murs, qui donnait sur l’extérieur. Un rictus étira légèrement ses lèvres. Et dire que quelques semaines plus tôt, une famille devait vivre ici … Mais vu que l’immeuble avait « accidentellement » partiellement brûlé, ils ne pouvaient plus vraiment, même si les dommages n’étaient pas énormes. La petite tueuse s’était assurée que le propriétaire prenne le plus de temps possible à décider s’il reconstruisait, ou démolissait le bâtiment entièrement. Lorsque l’eau bouillante la tira de ses pensées, elle y jeta un kilo de pâtes, et mit un compte-minute en allumant sa petite télévision. En tailleur sur le sol, elle regarda le journal, et changea de chaîne après le résumé des gros titres, qui ne l’intéressaient nullement. Lorsque son repas fut prêt, elle vida la marmite de son eau, et mangea l’intégralité de son contenu avec un peu de fromage râpé devant un vieux film d’action sur lequel elle était tombée par hasard. Elle ne comprit pas grand-chose à l’histoire puisqu’elle l’avait commencé à la moitié et ne regarda pas jusqu’à la fin, mais cela lui importait peu. Une fois son plat fini, elle fit sa vaisselle, et s’observa de pieds en cap dans le miroir. Elle trouvait ce sweat à capuche pas si mal, depuis qu’elle avait elle-même tranché les coutures d’une pièce de tissus en forme d’hippopotame rose qui s’y trouvait à la base. Son pantalon était assez large pour qu’on ne remarque pas ses jambes digitigrades sans les observer longuement. Pas de chaussures, mais tant pis. Défaisant son énorme queue de cheval, elle fit passer ses longs cheveux dans son sweat, et enfila la capuche. On distinguait encore parfaitement ses cornes et sa mine boudeuse … Mais dissimuler son visage outre-mesure attirait encore plus l’attention. Au moins, au japon, personne ne se formalisait de voir quelqu’un avec un masque sur la bouche. Changeant de pièce pour ouvrir la porte du placard dans son couloir, elle se pencha sur le sac de sport qui était à l’intérieur, sur le sol. Elle l’ouvrit, et en sortit une liasse de billets de 100. Comptant pour en avoir 20, elle les plaça dans une poche de son sweat, rangeant le reste. Elle fouilla ensuite un peu pour trouver des billets de 10 … en prit cinq, avant de refermer le sac et de refermer le placard. Deux des billets de 10 allaient servir dans les minutes qui suivaient à faire quelques courses … Beaucoup de pâtes, de riz, et quelques légumes pour quand elle rentrerait. Le reste serait utile plus tard dans la soirée. Lorsqu’elle rentra de ses courses, elle avisa le réveil une nouvelle fois … 21 heures ? Pas encore assez tard. Se mettant un DVD à la télévision, elle passa les deux heures et demi suivantes à répéter, lentement, des mouvements de karaté et de kick-boxing. Ce style d’entraînements ne lui apprenait plus grand-chose, depuis le temps … Mais « la pratique rend parfait », après tout. Elle se nota tout de même de se prendre un sac de sable le plus vite possible. Et de quoi le renforcer lourdement. Puis, estimant l’heure correcte, elle sortit une nouvelle fois de « chez elle » après avoir coché un item sur une check-list accrochée à son mur. Il était temps de se chercher du boulot … Ou de laisser savoir qu’elle en cherchait. Marchant tranquillement dans les rues de plus en plus désertes du centre-ville, elle sortit un téléphone de sa poche. Un vieux modèle, incapable d’aller sur le web, de la géo-localiser ou de prendre une photo … Mais au moins, il avait un clavier dont les touches pouvaient supporter qu’on appuie dessus avec des griffes. La petite fouilla son répertoire pendant qu’elle marchait, et finit par appeler un des numéros enregistrés. Le ton de la personne qui décrochait n’était pas celui de quelqu’un qui appréciait d’être appelé. Et les bruits de fonds indiquaient qu’il était en train de jouer … Comme d’habitude. Yo, le geek.Alors d’une part, tu sais très bien que j’ai horreur que tu m’appelles comme ça, et d’autre part, pourquoi tu ne m’envoies pas des messages sur Ukato, comme tout le monde ?La flemme d’allumer mon PC. J’suis à Starfish en ce moment.Ah, donc tu n’as pas réussi à entrer à New York finalement ?T’occupe. J’pense rester là un bout de temps. Si je cherche des infos, je dois aller où ?Tu peux aller sur www.ukato.net/profil/MojoJojoBis et m’envoyer un message privé avec quel type d’information tu cherches et sur qui, etL’accent russe de la petite tueuse s’accentua alors qu’elle grognait entre ses dents pour lui couper la parole. Sans te foutrre de ma gueule, petit con.… Et c’est vrai que si tu as du mal avec ton ordinateur ou ton téléphone, tu peux passer un coup de fil. Pour les réseaux locaux à starfish, voyons voir … Déjà, tu t’orientes vers le quartier Paradice, ça c’est sûr … Mais la majeure partie des mafieux là-bas sont des Yakuzas, qui aident un peu à maintenir l’ordre depuis l’effondrement.Comme de vrais Yakuzas, en gros.Hm, mais du coup, ils sont plutôt copains copains avec les autorités, je suis pas sûr qu’ils t’aident tant que ça … Ah. Sinon tu as le Devil May Cry. Tenu par une indépendante … Qui vient d’une famille russe. Et une famille qui est « dans le milieu », pas juste des citoyens de la mère patrie.ça me paraît mieux … C’est quoi l’adresse ?37 rue des jeux. Demandes Astrid Nightingale, c’est la patronne en question. Tiens, ils recrutent en ce moment … ça te tente une position de serveuse ?Nan. ça ira comme ça, le geek. Merci pour les infos.Heh, moi, tant que j’suis payé …Mais bon, j’te fais confiance de ce côté-là. A plus.La petite cornue raccrocha sans répondre et s’arrêta à l’angle de deux rues, pour regarder où elle se trouvait. Rangeant son vieux cellulaire pour sortir un autre téléphone bien plus récent, elle en décrocha le stylet, et l’alluma pour regarder la carte sur le net. Une notification l’informa que le geek avait envoyé une facture en ligne … Elle paierait un peu plus tard. Elle ne connaissait de ce jeune homme que sa voix et son caractère insupportable. Lui était un peu plus renseigné sur elle … Et après tout, c’était son boulot. Les renseignements. Ils ne collaboraient que depuis 5 ou 6 ans, et il était limité au territoire américain, mais au moins ses tuyaux étaient fiables et il était discret. Il manquait légèrement de précision, ceci dit … D’où le fait qu’elle cherche un réseau un peu plus « local » auquel elle pouvait facilement avoir accès. Il lui fallut une trentaine de minutes pour se rendre au Devil May Cry, devant lequel elle s’arrêta un instant pour observer la façade … Le quartier tout entier était, effectivement, criblé de mafieux qui se contentaient de veiller à l’ordre public. Mais pas cet établissement. Tant mieux. Sans attendre plus, la vieille mercenaire poussa la porte d’entrée du bar, et chercha une table avec une banquette pour aller s’installer. Vu qu’elle n’atteignait même pas le mètre 40, le plateau était un peu haut pour elle, mais elle n’en avait pas grand-chose à faire, enroulant sa queue sous ses fesses pour se surélever toute seule. Posant ses coudes sur la table mais n’appuyant pas trop pour éviter un accident idiot, elle patienta en prenant une carte des boissons et en la parcourant rapidement des yeux. Lorsqu’une serveuse se présenta, la petite retira sa capuche sans lever les yeux, et parla d’un ton égal. B’soir. J’aurais voulu parler à une certaine Astrid Nightingale. Et je vais vous prendre … mhhh …Hmmm … pfff, vous savez quoi ? Servez-moi « ce » fameux cocktail de la maison qui est super bon, mais que personne ne commande. Si vous avez, bien sûr.En temps normal, l’accent russe de la petite rousse était léger, mais décelable. Lorsqu’elle ne faisait aucun effort, en tout cas. Elle pouvait très bien le dissimuler, tout comme elle pouvait prendre une voix plus enfantine et un ton bien moins monotone. L’avantage d’avoir des années et des années à s’entraîner à parler dans d’autres langues pour se fondre dans la population, à cacher qui elle était vraiment … Mais ici, pas besoin de tant se cacher que cela. D’ailleurs elle espérait un brin que la serveuse à qui elle parlait, sinon la patronne, sache déjà qui elle était au moins de nom … Sinon elle allait devoir encore une fois présenter une fausse carte d’identité pour boire un coup. Le nombre de fois où on la prenait pour une enfant à cause de sa taille … | |
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