Seconde étape : trouver quelqu'un pour faire la taupe. [PV Valentine]
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Dim 10 Nov - 15:07
Depuis le sommet de l’immeuble sur lequel elle s’était perchée, la petite tueuse ne pouvait s’empêcher de s’interroger. De là où elle se trouvait, elle avait une très bonne vue sur une grande partie de l’île de Starfish … Et en particulier sur ce qui se trouvait face à elle, à plusieurs centaines de mètres à vol d’oiseau. La Campbell Academy. Là où les prochaines générations de héros étaient formées. L’établissement qui attirait l’attention de tous et toutes, maintenant que Starwall n’était plus accessible. La dernière école de super-héros du continent … La tueuse d’un mètre quarante ne put s’empêcher de ricaner. Qu’est-ce qui avait fait croire au gouvernement des US que n’autoriser qu’une seule école de super-héros était une bonne idée ? Les personnalités politiques derrière cette décision étaient-elles donc à ce point stupides ? Elle refusait presque d’y croire. Pour la tueuse, il devait aussi y avoir une histoire de lobby et de gros sous derrière … Enfin. Elle n’allait pas se plaindre. « Le système » super-héroïque était littéralement la plus grosse épine qu’elle avait dans le pied, d’un point de vue professionnel. Et si le système en question avait envie de se flinguer tout seul … Enfin. Il avait reçu un peu d’aide. Mais il avait fini par le faire. Et maintenant, une école réputée pour former des seconds couteaux et des loosers en tous genres devenait le dernier endroit où les héros pouvaient être formés … La petite tueuse ricana pour elle-même, une fois de plus. Elle n’était peut-être pas très futée, et réfléchir n’était pas son activité favorite … Mais plus elle se creusait le ciboulot sur ce sujet en particulier, et moins elle pouvait s’empêcher de se marrer.
Ceci dit, elle n’était pas montée jusqu’ici pour rire. Pour la peut-être cinquième fois en une quinzaine de minutes, elle leva le bras, et retroussa légèrement la manche du sweat à capuche qu’elle portait pour regarder sa montre. L’un comme l’autre étaient clairement pour enfants : le cadran avait des motifs simplistes supposés imiter un visage de chaton, tandis que le hoodie … Outre les trous que la petite tueuse avait dû faire dans la capuche pour ses cornes, il y avait également deux oreilles pointues. Et de grands yeux blancs. Le vêtement en général était supposé la faire passer pour un genre de gros chat bleu au ventre vert, dont la bouche s’ouvrait sur son visage. Bien sûr, la petite tueuse n’aimait pas particulièrement ce genre de tenues … Mais elle les trouvait toujours moins ridicules que les hoodies « all might » avec les deux excroissances supposées imiter les longues mèches blondes du symbole de la paix. Et accessoirement, avec sa taille, ça la faisait passer pour une enfant sans le moindre problème. Ce qui était affreusement pratique lorsqu’elle voulait se fondre dans la foule. Or, pour l’objectif qu’elle s’était fixée aujourd’hui, elle n’avait pas spécialement envie qu’on fasse attention à elle. Son visage n’était pas connu du plus grand nombre, certes, mais faire preuve de discrétion pour que cela ne change pas n’était pas dénué d’intérêt pour elle, loin de là.
Puis, le moment que la petite russe attendait arriva enfin : 17 heures. Normalement la fin des cours de la journée. Elle n’entendait pas la sonnerie d’ici, mais elle put voir du mouvement à travers les fenêtres des différents bâtiments, même si à une telle distance, elle était bien entendu incapable de distinguer quoi que ce soit de précis. C’était d’ailleurs pour cela qu’elle avait avec elle une petite paire de jumelles, dont elle se servit sans attendre. Ça ne lui permettait pas de voir avec précision les visages et expressions de tous et toutes, mais au moins elle pouvait suivre un peu plus aisément les flux d’élèves qui sortaient des salles de cours, et se dirigeaient en majorité … Vers le campus. Mais ce n’était pas ceux-là qui intéressaient la mercenaire. Se dirigeant plutôt vers l’entrée de l’école, elle remarqua avec satisfaction qu’un nombre important de jeunes se rendait en ville pour des raisons diverses. Certains bifurquèrent tout de suite vers le tramway : elle s’en désintéressa. Si elle voulait être discrète, courir derrière un tram pour le rattraper n’était pas une option … Sans parler du monde à l’intérieur, qui ne l’arrangeait pas pour pister quelqu’un. Elle concentra plutôt ses efforts de recherche sur ceux qui marchaient dans les rues de starfish, se dirigeant vers ses différents quartiers sans savoir qu’ils étaient observés … Et une personne en particulier attira son attention. Fronçant légèrement les sourcils, la petite tueuse sortit un smartphone de sa poche, et commença une recherche dessus, tout en s’assurant régulièrement de ne pas perdre de vue l’individu qu’elle avait repéré.
Ce n’était pas facile de manipuler un téléphone à une main en jetant régulièrement des coups d’œil ailleurs, mais heureusement pour Vergetelheid, les noms de super-héros n’étaient généralement pas difficiles à noter. En quelques instants à peine, elle eut la réponse à la question qu’elle s’était posée … Une héroïne du nom de « Sun Maddox » avait bel et bien existé. Et sa photo, qui s’affichait en miniature sur l’écran du téléphone, correspondait trait pour trait à la jeune femme qu’elle voyait dans ses jumelles. Intéressant … Une parente, sûrement. Pour deux raisons. Sun Maddox n’était plus une apprentie héroïne depuis au moins 5 ans déjà, un peu plus si les souvenirs de la petite tueuse étaient corrects. Cette étudiante ne pouvait donc pas être elle. L’autre raison était bien plus morbide … Sun Maddox était morte. Notée sans faux-semblant ou sentiment, sur l’écran du smartphone, une date était notée à côté de celle de naissance. Une date qui s’était avérée funeste pour un grand nombre de personnes sur le continent, d’ailleurs … Mais l’heure n’était pas vraiment à la nostalgie de cet évènement sinistre, mais si profitable pour la petite démone. Si cette dernière continuait à rester à se tourner les pouces, elle allait perdre la jeune blonde de vue. Hors, elle venait justement … de la prendre pour cible. Prenant son petit sac à dos, elle y rangea ses affaires, avant de le fermer soigneusement et de le mettre sur son dos.
Deux ou trois siècles avant, voir quelqu’un descendre la façade latérale d’un immeuble aurait été étrange pour la plupart des gens. En parties parce qu’à l’époque les immeubles étaient rarissimes, mais qu’importe. Mais dans la société actuelle où les alters de déplacement étaient monnaie courante … Une ou deux personnes peut-être prêtèrent de l’attention à la petite silhouette qui escaladait un mur de brique pour le descendre à toute vitesse. Puis, lorsqu’elle disparut entre l’immeuble qu’elle dévalait et celui d’à côté, ces personnes cessèrent de s’y intéresser. Vergetelheid ne mit que quelques dizaines de secondes à atteindre le sol, mais une fois qu’elle y fut, elle pressa le pas vers la rue. Il ne lui fallut pas longtemps pour atteindre l’endroit où elle avait repéré la jeune blonde, et une fois qu’elle y fut … Rien. Sa cible avait disparu. Frustrée, la petite tueuse tira une moue énervée … Avant de subitement reconnaître une certaine tenue à quelques dizaines de mètres de là où elle se tenait. L’étudiante lui tournait le dos et s’éloignait, mais elle n’avait pas purement et simplement disparu, parfait. D’un pas pressé, la tueuse rousse marcha pour se rapprocher à environ une dizaine de mètres, avant de se caler sur son rythme. Il n’était pas toujours aisé d’avancer en évitant de bousculer qui que ce soit, sa petite taille la rendant parfois un peu plus difficile à repérer pour la plupart des adultes. Les enfants, au contraire, la voyaient parfois un peu trop bien à son goût … Un bambin brun, accroché à la main de sa mère, se tourna vers elle alors qu’ils marchaient en sens inverse. Les deux grands yeux verts curieux se rivèrent dans les pupilles écarlates cerclées de noir de la tueuse. Cette dernière lui décocha un petit sourire, et continua de marcher à vive allure. Elle savait très bien que le gosse se retournerait pour continuer de l’observer quelques instants, mais ça n’avait aucune importance : quelques secondes plus tard, elle tournait à l’angle de la rue pour suivre sa cible.
La mercenaire prit son temps avant de rattraper la jeune femme qu’elle pistait. Non seulement elle n’était pas pressée, mais en prime, elles étaient en train de marcher vers un quartier moins densément peuplé que celui qu’elles quittaient, ce qui n’était pas pour déplaire à la petite. Sortant de sa poche un petit flacon préparé à l’avance, elle l’observa avec un soupire … de « fausses larmes ». Elle avait horreur de se mettre des trucs dans les yeux, mais bon. Brisant le bouchon en plastique, et attendant de n’avoir personne qui venait d’en face et pouvait la voir, la petite démone versa plusieurs gouttes du liquides sur ses mirettes, avant de presser le pas une fois de plus. Rattrapant l’étudiante blonde qu’elle filait discrètement depuis quelques minutes, elle tendit le bras … Mais se saisit de sa robe, tirant doucement sur le tissu de ses vêtements pour l’arrêter. En même temps, elle se mit à parler d’une voix un peu plus aigüe que d’habitude. Rien qui sonne vraiment anormal, mais assez pour la faire passer pour une enfant. Son accent russe était toujours là en revanche, mais la démone s’en fichait un peu.
Madame ? Madame, tu peux m’aider ?
Le ton se voulait plaintif, suppliant. Entre ça, sa tenue, et ses grands yeux humides qu’elle accompagnait d’une moue plus que convaincante, la berserk passait plus que facilement pour ce qu’elle n’était pas … Une enfant qui venait de pleurer. Une enfant légèrement « différente », bien sûr … Pas de nez, des cornes, une peau noire et deux cornes qui perçaient sa capuche … Mais c’était justement pour contrebalancer son apparence plus qu’inquiétante que la petite tueuse se faisait passer pour quelque chose d’inoffensif.
J-je suis sortie de la voiture pendant que maman rangeait les courses … Et elle est partie sans moi … Reniflant de façon bruyante pour ajouter à sa petite comédie, la tueuse se tourna, et leva une main pour pointer le doigt dans une direction précise. Cela révélait ses doigts griffus – la raison pour laquelle elle n’avait pas attrapé l’étudiante par le bras – mais elle n’avait pas vraiment le choix. Elle n’allait pas rester les mains dans les poches pendant 20 minutes non plus. Ma maison elle est là-bas, mais j’ai peur des grosses maisons de guerre …
La déformation de « warehouse » (entrepôt) en « war house » (maison de guerre) n’était pas une erreur commune, mais il était parfaitement possible pour un enfant en bas-âge de la faire sans chercher à faire un calembour. Et en prime, elle permettait d’insister une fois de plus sur le fait que la petite était, selon toute vraisemblance, aussi innocente qu’inoffensive. De façon plus générale, elle avait désigné un quartier résidentiel … Qui se trouvait derrière plusieurs entrepôts massifs, dont la silhouette seule pouvait effectivement intimider, vu leur taille. Contourner lesdits entrepôts devait probablement prendre une bonne vingtaine de minutes, à pieds, tandis que traverser divisait au moins cette durée par trois ou quatre. La mercenaire espérait que la blonde tenterait de se montrer rassurante et de la guider à travers les « maisons de guerre » jusqu’à chez elle … Selon toute vraisemblance, la zone serait tout à fait dénuée de témoins potentiels pour ce qu’elle avait en tête. En revanche, si elle cherchait une autre solution ou se méfiait, la démone allait devoir improviser … Et elle n’aimait pas l’idée de cette option.
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Sam 18 Avr - 22:48
Une journée pourrie
Paradice Octobre 2099
Il y a des jours où rien ne va. Où tout semble glisser entre ses doigts. Un réveil en retard, un petit-déjeuner sauté, des affaires oubliées et un temps qui n’en finit pas. Tous ces petits malheurs s'enchaînent dans une journée d’une oppressante lenteur. Elle se voit observer l’horloge de la salle de classe, attendant qu’enfin ce dernier cours se termine. Elle qui est pourtant si sérieuse et méticuleuse dans ses études comme son travail, n’a qu’une envie : que la dernière sonnerie retentisse pour retourner s’enfouir sous sa couette.
Comme pour récompenser sa patience, la cloche finit par résonner dans la salle. Rapidement la blonde range son cahier et ses stylos dans son sac, lorsqu’elle sent dans sa poche son téléphone vibrer. Elle fronce les sourcils, se doutant qu’un mauvais coup l’attend encore.
Un message d’Astrid. Elle demande si elle peut la dépanner ce soir au service exceptionnellement, la nouvelle serveuse lui a mis un plan. Valentine soupire. Cette journée n’en finira donc jamais. Elle répond d’un simple “ok” trahissant sa grande motivation. Elle aurait bien aimé passer son tour, mais elle était également fauchée et ne pouvait guère refuser une telle proposition.
Elle sortit donc de la salle de cours puis de l’établissement, observant de loin le dortoir qui s’éloignait.
▬ Adieu petit lit douillet…
En traînant des pieds, l’adolescente emprunte ce chemin qui est désormais ancré dans son quotidien. Le monde qui se faisait nombreux s’était éparpillé au fur et à mesure qu’elle y avançait. Elle a enfin la sensation de respirer à nouveau.
Certes la journée n’était pas finie, mais elle appréciait son travail de serveuse, la compagnie des clients et de ses collègues. Et sur ce petit bout de chemin, elle était enfin seule et tranquille.
Ou pas.
Elle sentit quelque chose tirer sa robe suivit d’un ton plaintif :
▬ Madame ? Madame, tu peux m’aider ?
Oh non, pas une gamine.
Elle se retourna.
Une gamine moche en plus.
Valentine grimaça. Elle n’avait AUCUNE envie d’aider cette enfant à l’air si bizarre. Ok, ce n’était pas sa faute mais la blonde avait déjà du mal avec les enfants, alors quand en plus ils avaient la peau grise, des cornes, des griffes et des yeux rouges dans des orbites entièrement noires… En résumé, quand en plus, ils ressemblaient à de petits démons, c’était beaucoup lui demander... La petite continua entre deux reniflements peu ragoûtants :
▬ J-je suis sortie de la voiture pendant que maman rangeait les courses … Et elle est partie sans moi Ma maison elle est là-bas, mais j’ai peur des grosses maisons de guerre …
Les maisons de guerre ? Valentine regarda l’endroit qu’elle pointait de son doigt griffu. Ah les entrepôts… Si sa maison se trouvait de l’autre côté, cela lui prendrait une dizaine de minutes pour faire l’aller-retour, lui laissant pile le temps de rejoindre le Devil May Cry… RAH, qu’elle n’avait pas envie d’aider cette gamine. Et puis d’abord quel genre de mère oublie son enfant comme ça ? Ah moins que ce ne soit volontaire ? Non, même si la gamine n’allait sûrement pas gagner le prix du bambin le plus chou du quartier, ce n’était pas une raison…
La blonde observa la rue où elle se trouvait, il n’y avait absolument personne à qui la refourguer… Et n’était-elle pas une apprentie héroïne après tout ? Ne devait-elle pas aider la veuve et, dans ce cas précis, l’orphelin ? Elle soupira, résignée.
▬ Tu es sûre que ta maman ne va pas revenir te chercher ici ?
L’enfant répondit par la négative… Elle soupira, encore. Et ajouta d’un sourire crispé.
▬ Bon et bien dans ce cas, je vais t’accompagner. Mais on fait vite ok ? Je suis assez pressée...
Désolée, Valentine va être beaucoup trop vénère dans ce RP XD
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Ven 22 Mai - 19:37
Il y avait des journées où on n’avait clairement pas envie de se lever, où tout allait de travers, et où la perspective de se recoucher devenait de plus en plus séduisante au fur et à mesure que les heures passaient et que les ennuis s’accumulaient. La petite tueuse pouvait tout à fait comprendre ce sentiment : la première moitié de l’année 2020 lui avait un peu laissé cette impression-là. C’était pour cela qu’en voyant la moue de la blonde qui se tournait vers elle, elle saisit d’emblée que pour l’étudiante, c’était « un jour comme ça ». Et si la démone avait eu envie d’avoir la moindre trace de compassion, elle se serait également sentie un peu coupable d’être clairement un évènement qui allait –empirer- sa journée pourrie … Mais bon. Elle n’avait, d’une part, aucune envie de reporter son plan à une prochaine fois ou de prendre une autre cible … et à côté de ça, elle se contre-fichait profondément de l’état d’esprit de cette jeune demoiselle.
Maman est fatiguée et a la tête pleine de boulot, en ce moment, je sais pas si elle remarquera avant d’arriver à la maison. Et papa dit toujours que si je suis perdue mais pas trop loin de chez nous, je dois rentrer et téléphoner … Si ya besoin.
La demoiselle en robe blanche n’était pas – du tout – emballée par l’idée d’aider, mais elle y consentit quand même en précisant qu’elle préférait faire vite. En son for intérieur, la mercenaire fut légèrement surprise, et trouva ce manque de retenue à la fois malvenu et désagréable. Elle voulait devenir héroïne, ou assistante sociale inutile ? Parce qu’elle avait tout à fait l’attitude de la 2nd profession, pour le moment … Elle était belle, la prochaine génération de héros qu’on considérait d’ors et déjà comme l’avenir du pays. Enfin, ça, c’était ce qu’elle se disait : à l’extérieur, Vergetelheid fit un grand sourire et prit une des mains de la jeune fille entre les siennes. Ce qui ne voulait pas dire qu’elle allait se retenir d’être désagréable. Enfin. Pas de façon pernicieuse, subtile, et implicite.
Merci ! Je crois qu’j’vous ai déjà vue à la télé, vous z’êtes une nhéroïne non ? Est-ce que ça veut dire que vous êtes en train de me sauver ?
C’était presque amusant de « naïvement » confondre une apprentie-héros grincheuse et sa grande sœur, héroïne tuée au combat. En grande partie parce que peu importe ce que cette erreur plus ou moins honnête – en réalité pas du tout mais ça la victime ne pouvait pas le savoir – provoquait comme sentiments chez la blonde, cette dernière ne pouvait pas vraiment se permettre de répondre de façon brutale à une enfant. Ou alors … Enfin. Pas « ou alors » : « Si » elle se le permettait, plutôt, c’était qu’elle avait vraiment beaucoup de boulot à accomplir avant de devenir une héroïne appréciée des grands et des petits.
Et en ce qui concernait les « petits » d’ailleurs, parler avec une voix de gosse était un de ces talents auxiliaires que la tueuse avait développé au fil des années par nécessité, mais qu’elle n’aimait tout simplement pas. Sans être « humiliant » à proprement parler, c’était un peu vexant à faire. La démone était une guerrière, prête à se battre à mort avec des légions entières s’il le fallait, qui résistait aux balles et au temps, une criminelle d’élite dont le nom seul pouvait faire trembler ceux qui la connaissaient un minimum … Et elle se faisait passer pour un machin pas entièrement développé et inoffensif, dont le projet d’avenir le plus concret était probablement de se gaver de céréales en suivant les aventures loufoques d’un personnage dessiné et animé moche, de préférence un samedi ou dimanche matin. Fantastique. Mais si on mettait cette modeste blessure à l’égo de côté, rester discrète permettait à la mercenaire de garder relativement intacte sa tranquillité quotidienne, ce qui était loin de lui déplaire.
Promis chez moi c’est pas loin derrière les très grosses maisons. On y sera … heu … Dans … 13 secondes ! ou 15 ?
Relâchant la main de Valentine d’une des siennes, la mercenaire se tourna vers la rue et les entrepôts, et fit un pas vers ces derniers … Mais le klaxon d’une voiture qui roulait dans la rue qu’elle s’apprêtait à traverser l’en dissuada et lui fit faire un petit bond en arrière. Du début à la fin ? De la comédie. Même en ayant tourné le dos à la voiture qui venait de passer, la démone naine l’avait parfaitement entendue arriver … Elle voulait juste vraiment donner l’impression d’une enfant jeune, innocente … Et tête en l’air. Légèrement crispée, elle suivit du regard le véhicule qui s’éloignait … Puis se tourna vers sa soi-disant sauveuse.
… O-ou peut … Peut-être un peu plus … genre vingt-dix-sept secondes …
Laissant tout loisir à son accompagnatrice de lui passer un savon bien mérité pour avoir essayé de traverser sans regarder, la petite rousse partie ensuite avec elle de façon plus prudente vers leur destination. Passer entre les gigantesques entrepôts n’était ni interdit, ni dangereux, mais la plupart des gens évitaient parce que le sol n’était ni pavé, ni goudronné, qu’il était par endroits couverts de déchets telles des palettes brisées ou des emballages de produits industriels vides, et parce que l’ombre entre les bâtiments n’éclairait pas très bien le chemin. Et puis, des murs aussi hauts pour la plupart sans fenêtres, ça avait un côté impressionnant. Surtout pour une gosse. Marchant silencieusement entre les bâtiments, desquels les gens étaient pour la plupart déjà partis depuis longtemps, la petite tueuse attendit qu’elles aient emprunté un ou deux virages histoire de ne plus être visibles depuis la rue, et s’arrêta sans lâcher la main de Valentine. Que cette dernière remarque tout de suite son geste ou ne s’arrête pas d’elle-même et continue à marcher jusqu’à ce que la tueuse ne la retienne, cela importait peu à la naine, qui l’observa de ses deux grandes pupilles rubis.
Tu pourrais essayer de me rendre un autre service ? La tête de la fausse enfant se pencha un peu sur le côté, alors que le ton de sa voix venait brutalement de prendre des dizaines d’années en maturité. Essaie de ne pas crier. Ça ne servirait à rien et ce serait pénible.
Sans dire un mot de plus, la petite tira sur le bras qu’elle tenait en marchant vers la jeune étudiante blonde, et se pencha pour passer son autre bras autour de ses deux cuisses. La soulevant sans effort, elle se ramassa un peu sur elle-même, et … bondit. Un gamin de moins de 10 ans aurait décollé de 30, peut-être 40 centimètres du sol. Vergetelheid franchit dans son premier saut une distance dix fois supérieure. S’accrochant à la paroi de la main qui, quelques instants plus tôt, tenait celle de Valentine, elle planta ses griffes entre les briques, et se tira pour les propulser en l’air toutes les deux, une fois encore. Entre 5 et 6 bonds furent nécessaire pour gravir la distance totale qui séparait le toit de l’entrepôt du sol, mais la tueuse ne pouvait pas sauter avec la même aisance lorsqu’elle se collait au mur, surtout en portant quelqu’un. Non pas que cela représentait une grosse charge, mais ça la gênait dans ses mouvements en lui paralysant un bras. Ceci dit, elle n’eut aucun mal particulier à atteindre le toit et à monter dessus, déposant la blonde sur les fesses avec une douceur … Relative. Sans plus attendre, elle se tourna vers elle, croisant les bras avec une expression neutre. Encore que « neutre » était un terme faible pour décrire son visage … Elle était … froide. Sans émotion. Aucune qui soit perceptible, en tout cas.
Si tu fais ta pénible je te fais redescendre sans la moindre escale. J’ai une bonne et une mauvaise nouvelle. Bonne nouvelle : je ne suis pas une sale gosse, et tu n’as pas à me ramener où que ce soit. Mauvaise nouvelle : je vais quand même prendre quelques minutes de ton temps avant de te laisser retourner faire tes trucs pressés d’étudiante.
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Dim 13 Sep - 15:23
Une journée de plus en plus pourrie
Paradice Octobre 2099
L’étrange gamine prit une de ses mains entre les siennes, Valentine frissonna à son contact et ne put se retenir de faire la moue lorsqu’elle lui demanda si elle ne l’avait pas déjà vu à la télé en tant d'héroïne. Elle n’allait pas lui répondre que non, il s’agissait probablement de sa soeur, décédée dans l’attentat il y a 3 mois et qu’en comparaison elle était bien loin d’être une héroïne. Cela n’aurait servi à rien. Elle se contenta de répondre avec un petit sourire triste :
▬ Tu me confonds surement avec quelqu’un d’autre, je ne suis qu’une apprentie héroïne moi.
Elle soupira, elle était bien loin du niveau de Nelly. Jamais elle ne se serait montrée désagréable ou en proie au doute face à une enfant en détresse. Elle lui aurait souri, elle l’aurait rassuré. Tout naturellement, car c’était ainsi que Nelly était. Un véritable soleil dont tout le monde pouvait profiter de sa chaleureuse lumière. Valentine en comparaison faisait bien pâle figure. Elle n’avait que peu de choses en commun avec sa grande soeur, si ce n’était son physique… Elle essaya de se reprendre :
▬ Mais ne t’en fais pas, même si je ne suis qu’une apprentie, tu ne risques rien avec moi !
Enfin c’est ce qu’elle pensait avant que la gamine ne lui lâche la main et manque de se faire écraser par une voiture. Le visage de Valentine blêmit. C’était quoi cette gamine ? On ne lui avait donc jamais appris à faire attention avant de traverser la route ?? Et elle, elle n’était même pas capable de la ramener jusqu’à chez elle saine et sauve ?
▬Fais attention… Tu… Non on ne dit pas “tu as failli mourir écrasée ou au mieux te retrouver handicapée à vie” à une enfant… Tu as failli avoir un accident ! Il faut faire très attention avant de traverser, les voitures c’est dangereux. Reste bien à côté de moi, on va te ramener chez toi.
Elles reprirent leur route, Valentine faisant bien attention cette fois de garder la petite et étrange main de la gamine dans la sienne. Certes, elle ne l’aimait pas, mais elle s’en serait quand même un peu voulu si quelque chose lui arrivait maintenant…
Les entrepôts étaient complètement vides à cette heure-là. Personne n’aimait passer par ici, le sol était difficilement praticables, des déchets se trouvaient un peu partout et les immenses murs qui encadraient la route avaient quelques chose d’inquiétant. Valentine commençait à trouver toute cette histoire un peu louche. Jamais une gamine n’aurait été à l’aise de traverser cet endroit avec une inconnue, une inconnue désagréable d’autant plus. Mais ça n’avait en aucun cas l’air de la gêner… Au bout de plusieurs virages, l’enfant s’arrêta net. Valentine fit de même. Il y avait clairement anguille sous roche.
Elle plongea ses yeux rubis dans les siens avant d’ajouter :
▬ Tu pourrais essayer de me rendre un autre service ? Essaie de ne pas crier. Ça ne servirait à rien et ce serait pénible.
Sa voix avait complètement changé. Ok, il y avait clairement un problème. Valentine essaya de se mettre en garde, mais l’enfant fut bien trop rapide pour elle. Elle tira sur son bras, lui faisant perdre son équilibre et passa son autre bras autour de ses cuisses. La blonde ne touchait plus le sol, portée telle une princesse en détresse par ce tout petit être. Et d’un coup, il bondit. Non pas de quelques centimètres comme Valentine aurait pu s’y attendre. Non, il fit un bond d’au moins 3 mètres, s'agrippa à la paroi avec ses griffes et recommença l’opération jusqu’à arriver sur le toit d’un des entrepôts.
L’apprentie héroïne aurait bien aimé s’échapper mais la prise de la gamine était bien trop forte pour qu’elle s’en détache et, même si elle avait réussi, la perspective de s’écraser quelques mètres plus bas ne l’enchantait guère. Elle n’eut donc pas d’autre choix que de se laisser faire jusqu’à ce que sa ravisseuse la relâche sans douceur. Valentine se redressa immédiatement et eu cette fois le temps de se mettre en garde. Mais son adversaire ne semblait pas vouloir se battre, ce qui en soit était probablement une bonne chose pour la blonde. Elle l’observait, les bras croisés avec une expression des plus neutres. Aucune émotion ne transparaissait sur son visage. Elle annonça avec une froideur adéquate:
▬ Si tu fais ta pénible je te fais redescendre sans la moindre escale. J’ai une bonne et une mauvaise nouvelle. Bonne nouvelle : je ne suis pas une sale gosse, et tu n’as pas à me ramener où que ce soit. Mauvaise nouvelle : je vais quand même prendre quelques minutes de ton temps avant de te laisser retourner faire tes trucs pressés d’étudiante.
Bien que n’aimant guère le ton employé, Valentine se détendit un peu. Elle avait la quasi confirmation que le monstre en taille réduite face à elle ne voulait pas se battre. Ou tout du moins pas pour l’instant. Au contraire même, elle lui proposait de la relâcher dans quelques minutes. Elle avait sûrement quelque chose à lui proposer. Probablement en échange de sa vie en fait. Dans quelle situation s’était-elle encore fourrée ?
Elle lui répondit, prenant soin de ne pas paraître trop impertinente, ce qui pour elle représenter beaucoup. Elle était énervée et bien que sa vie en dépendait sûrement, elle n’arrivait pas à contenir son agacement outre mesure.
Elle commença sa phrase par un sourire peu sincère :
▬ Ca, c’est une bonne nouvelle, merci ! Faut dire que je te trouvais vraiment chelou pour une gosse, mais je comprends mieux maintenant.
Elle reprit plus sérieusement, avec une légère pointe d’ironie.
▬ Et tu sais j’ai beau avoir un emploi du temps bien chargé, je crois que mes priorités de la journée ont un peu changé… Donc, je ne sais vraiment pas ce que tu me veux mais je t’écoute en tout cas.
Clairement arriver à l’heure pour son job était désormais le dernier de ses soucis.
suis-je la personne la plus lente à répondre ? peut-être.....
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Mar 6 Oct - 23:22
Oh, vraiment ? Dis-donc, c’est original ça comme commentaire, on ne m’a jamais dit que je n’avais pas un physique très humain de petite pimbêche blonde typique des années 1800. Tendant la main devant elle, la petite tueuse fit mine d’observer avec intérêt les griffes osseuses qui lui terminaient les doigts et recouvraient ses dernières phalanges. Ces mêmes griffes qu’elle avait enfoncées dans le mur de l’entrepôt pour l’escalader, quelques instants plus tôt. A moins que ce ne soit juste pour dire que je suis mauvaise comédienne … Mais pour ma défense, mes premiers souvenirs remontent à quand j’avais 30 ans, c’était il y a plus d’un siècle et demi, et j’ai horreur des gosses.
Relevant ses deux prunelles rouge vif en cessant de faire pivoter sa main devant elle, la tueuse les fixa sur l’étudiante face à elle. Cette dernière coopérait, ce qui était une bonne chose … Mais elle n’avait pas la langue dans sa poche. Ce qui était à la fois intéressant – et un peu soulageant – mais aussi potentiellement problématique. La peur était un outil de contrôle extrêmement utile et répandu dans les milieux criminels, au même titre que le respect, l’argent, et parfois l’honneur. Il fallait bien cela, dans un monde où les lois n’étaient plus forcément appliquées. Sauf que là où le respect et l’argent se gagnaient, la peur était provoquée … Mais elle ne fonctionnait que sur ceux qui y étaient réceptifs. Or, quelqu’un qui se permettait de balancer des piques n’était vraisemblablement pas très effrayé. Et la petite tueuse préférait avoir une emprise maximale sur la jeune femme face à elle, pour ses projets … Enfin, elle peaufinerait les détails sur le tas. Maintenant qu’elle avait isolé la jeune blonde avec elle, elle n’avait plus vraiment le temps de peser de nouveau le pour et le contre de ses décisions et projets.
Enfin, parlons plutôt de trucs réellement intéressants. Des présentations, par exemple. Tu es Valentine Maddox, n’est-ce pas ? La petite sœur de Sun Maddox ? Sortant son smartphone de sa poche, elle le secoua légèrement après l’avoir rallumé. L’écran était toujours sur la page wiki de feu l’héroïne, et affichait quelques informations complémentaires – âge, proches, cité de naissance et autres éléments du genre. Pour ce qu’elles valent, mes condoléances. Egalement, intéressant que tu choisisses la même carrière, mais tes ambitions te regardent.
Moi c’est Vergetelheid. Tu peux raccourcir en « Ver » si tu trouves ça trop compliqué à répéter. Pour résumer, je suis dans le coin depuis … Depuis que les alters existent, à vrai dire. Et je taffe en tant que mercenaire depuis un siècle environ, sûrement plus. Surtout des sales boulots pour … Pfff, riches politiciens véreux, mafias, super-vilains excentriques ayant besoin de bras, ce genre de choses. Je suis un peu comme une arme à feu très brutale qu’on pointe sur des cibles qu’on veut voir disparaître. Que les cibles soient des personnes, des groupes, des organisations, des bâtiments … un de vos anciens présidents ou gouverneurs en a fait les frais, d’ailleurs, si tu creuses un peu dans les archives.
Tandis qu’elle parlait, la tueuse de moins d’un mètre quarante posa le bout de la queue sur le sol, et … Croisa les jambes en se laissant un peu aller en arrière, semblant se reposer sans mal dans cette position qui, d’habitude, était plutôt adoptée dos à un mur. D’un mouvement d’épaules, elle retira une bretelle de son sac à dos et le fit passer devant elle, avant d’en tirer une boite en carton, sur laquelle on pouvait voir la photo d’un téléphone. Rien d’exceptionnel : un modèle sans prétention et peu coûteux qu’on pouvait échanger contre un ou deux billets de vingt dollars au magasin d’électronique le plus proche.
A ce moment-là tu pourrais me dire « oh, mais dans ce cas, pourquoi sommes-nous gaiment en train de converser alors que nos orientations professionnelles nous poussent plutôt à mutuellement nous taper sur la figure ». C’est très simple : ça durerait une poignée de secondes, et l’issue ne serait ni surprenante, ni intéressante. Sans compter que je n’apprécie pas plus que ça de taper sur des super-slips, et encore moins quand ils n’ont même pas l’âge de conduire ou de boire de l’alcool. Non, je comptais te faire une … « proposition. »
Marquant les guillemets avec deux doigts, elle lança tranquillement le téléphone à la jeune femme, avant de recroiser les bras.
En raison du système héroïque caricatural de ce beau pays dans lequel nous nous trouvons actuellement, tu es étudiante dans la seule école de formation de héros des US. Et en tant que criminelle, il peut m’arriver d’avoir besoins de renseignements sur ce qui s’y passe, sur des gens particuliers qui s’y trouvent, ce genre de choses. A partir de maintenant, si je veux des infos, je te contacterais et je te poserais des questions avec ce que tu tiens dans les mains.
« Et si je n’ai pas envie de répondre ». Je ne sais pas si tu comptes vraiment poser la question ou si tu aurais préféré le deviner seule, mais autant être claire tout de suite. Si je cherche à te contacter mais que tu ne réponds pas de façon systématique. Si tu réponds, mais que 5 minutes plus tard je vois la police ou des héros débarquer en force sur le lieu d’où je t’ai contactée. Ou si tu me mens ouvertement et que je le découvre. Tu peux d’ors et déjà te prendre un billet d’avion pour la chine et aller te planquer là-bas le restant de tes jours en espérant que je ne te retrouve pas. Pas un mot de tout ça à tes amis, ta famille, ou à qui que ce soit. Et bla et bla et bla, tu es grande, tu dois te douter de comment une histoire pareille fonctionne.
La petite tueuse garda un instant de silence, ses yeux rouges scrutant l’étudiante fixement. Elle était affreusement calme et neutre, pour un individu qui venait aussi ouvertement de faire une étrange sorte de chantage à quelqu’un d’autre. Un chantage qui se traduisait par « fais ce que je te dis, sinon tu meurs ». Ceci étant, elle ne s’arrêta pas là, et sortit autre chose de son sac. Une liasse de billets de 50, un peu usés. Une liasse assez épaisse pour représenter … pas mal d’argent, c’était sûr.
ça, c’est l’éventuel bâton, mais il y a aussi une carotte. Si tu l’acceptes, bien sûr, parce que si tu es en phase de devenir une héroïne tu as probablement des rêves d’intégrité parfaite et une morale supposée irréprochable qui t’empêcheraient de toucher la moindre rétribution pour une tâche illégale effectuée sous la menace. Je trouve ça profondément stupide, mais je ne vais pas te forcer. Ceci étant, si tu l’accepte … Je peux te payer, en échange de tes tuyaux. Assez pour te permettre de manger autre chose que des pâtes et des boîtes de conserves, de rembourser une partie du coût de ta formation, changer ta garde-robe si tu en as envie … Tu sais. Vivre l’idylle capitaliste de c’beau pays où absolument tout coûte de l’argent, à commencer par le strict nécessaire pour vivre décemment. Tapant un peu la liasse contre le dos des doigts de son autre main, la tueuse pencha la tête sur le côté jusqu’à se faire craquer la nuque de façon sonore, et ferma les yeux un instant. Je peux aussi t’aider d’une autre manière, si tu le souhaites. Te filer un coup de main pour des entraînements, te filer des leçons, faire un peu peur à un idiot qui t’embête à la fac. Ou, teeeee … Dégotter des trucs pas forcément légaux sans risque … Pff, j’ai pas des tonnes d’idées, et cette partie-là ça dépend surtout de toi. Si tu veux juste que ce soit du chantage à sens unique, ou de l’échange de bons procédés. Honnêtement je me contrefiche que ce soit l’un ou l’autre, du moment que j’y trouve mon compte.
La super-vilaine n’était pas –tout à fait- honnête, elle espérait secrètement que la cible qu’elle s’était choisie pour lui servir de taupe soit corruptible. Ne serait-ce que parce que cela faisait passer Valentine de « victime » à « partenaire », un statut qui l’encouragerait beaucoup moins à jouer la plus fine et à aller chercher de l’aide. Et aussi parce que si la blonde était récompensée pour ce travail imposé, mais au final pas trop pénible, elle allait peut-être chercher à faire d’elle-même fructifier ce rapport, et ce, dans les deux sens. Cerise sur le gâteau : une héroïne avec un côté véreux de plus dans le circuit, pour la petite brute, c’était tout bénéfice. Mais autant elle espérait que ce soit le cas … Autant elle ne se faisait pas de gros espoirs non plus. Elle ne pensait pas la jeune femme droite au point de refuser de l’aider –une décision qui pouvait lui coûter très cher-, mais elle ne semblait pas non plus si corruptible. Enfin …
Au final, il fallait surtout attendre que la blonde s’exprime. La balle était dans son camp, désormais. Même si le camp en question n’était clairement pas un lieu où elle avait été placée de façon consentante.
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Dim 17 Jan - 20:42
Chemin détourné
Paradice Octobre 2099
La situation était plus que tendue, la jeune fille en avait pourtant bien conscience mais cela n’empêchait pas ses pensées de se bousculer dans son cerveau. Par exemple “Wait il a quel âge ce truc-là exactement ? Plus de 180 ans ??? Qu’est ce que c’est que ce délire ???” Elle savait que certains humains pouvaient vivre bien plus longtemps grâce à leurs Alters, le maire de Starfish en était un excellent exemple, mais ce genre de cas était rare. Bien assez en tout cas pour surprendre la blonde.
Ses pensées se calmèrent net lorsque la petite monstre prononça les mots “Sun Maddox ” en lui tendant son téléphone. Son ventre comme son cœur se serrèrent instantanément. Nelly… Une simple photo, de simples mots et la douleur de son absence se faisait ressentir, toujours aussi intense. La créature lui apporta ses condoléances mais Valentine n’eut pour le coup aucune réaction. Sincères ou non, elle en avait trop entendu pour se sentir encore concernée…
Elle se présenta ensuite et la blonde se raccrocha à son discours pour sortir de sa peine. Elle ne devait pas baisser sa garde, ni laisser passer la moindre information… Qui sait ce qui pourrait lui servir à se sortir de ce mauvais pas…
“Vergetelheid”, vieille, mercenaire pour personnes bien peu fréquentables, assassine peu subtile… Pendant qu’elle parlait, elle s’assit en tailleur… dans les airs, soulevant tout son corps par la simple force contenue dans sa queue. Valentine blêmit. “Ver” était clairement surpuissante. Monstrueusement puissante. Elle savait déjà qu’elle ne faisait pas le poids contre elle, mais désormais elle en avait la preuve absolue.
Elle sortit alors de son petit sac une boîte en carton contenant un téléphone des plus sommaires. Elle lui confirma qu’elle avait une proposition à lui faire. En résumé: devenir une espionne à son service pour lui fournir des informations sur les élèves de la Campbell. Évidemment les options “mentir”, “ignorer ses appels” ou encore “prévenir la police” ne semblaient guère être des solutions viables… En clair, elle n’avait pas vraiment le choix. La jeune fille s’imaginait déjà plaider sa cause devant un tribunal pour essayer de ne pas être associée avec une telle vilaine, ce qui mettrait en péril toute sa future et hypothétique carrière héroïque lorsque Ver lui tendit un deuxième objet.
La jeune fille ouvrit des yeux tout ronds.
Une liasse de billets. Une vraie liasse de billets de 50. Comme elle n’en avait vu que dans les films. La blonde remonta le regard vers sa kidnappeuse - soit assez peu. Elle proposait de la payer ? De lui rendre même des services en échange de sa complicité ? Mais… mais… Cela n’avait aucun sens ! La menace suffisait amplement à la faire obéir ! La gamine était pour la première fois complètement perdue et déboussolée.
Son premier réflexe était tout de même d’accepter cet argent. Elle en avait besoin. Ou tout du moins ça lui faciliterait tellement la vie… Mais en même temps… Elle repensa à son procès imaginaire. Si elle acceptait, elle passerait immédiatement de potentielle “victime” à “complice”. Un tel gain laisserait forcément des traces, des preuves qu’elle vivait bien au-dessus de ses moyens… Par contre…
Valentine reprit son calme et posa sa main sur la liasse avant de l’écarter.
▬ Je ne veux pas de cet argent. Enfin, si clairement, mais je ne peux décemment pas l’accepter. C’est hors de question. Mais si tu m’en laisses la possibilité, autant que je profite moi aussi de cet échange de façon plus subtile. Tes autres services m’intéressent plus. Tu as l’air extrêmement forte et j’imagine que ta longue vie de criminelle t’a apporté beaucoup d’expérience et d’informations… Donc des entraînements, des cours, des infos… Ce genre de trucs quoi... Je suis preneuse.
Jamais, oh grand jamais, la grande Sunny Maddox n’aurait accepté un tel marché. Elle qui était si droite, si intègre, si lumineuse, l’idée d’accepter ne lui aurait même pas effleuré l’esprit. Mais Valentine n’était pas sa sœur. Elles étaient toutes les deux sur la voie de l’héroïsme mais elles ne jouaient pas au même jeu, ne possédaient pas les mêmes pions. Là où l’aura solaire de Nelly suffisait à lui ouvrir la voie, Valentine devait utiliser des moyens détournés, faire preuve d’ingéniosité et tordre les règles pour espérer atteindre le même niveau.
Ce chemin détourné commençait maintenant.
La jeune fille n’était pas sûre d’elle. Vraiment pas. Accepter quoique ce soit dans ce marché la mettait dans une position encore plus irréversible. Mais n’était-elle pas déjà dans une situation critique ? En acceptant des contreparties les plus discrètes possibles, qui laissaient le moins de traces physiques, elle minimisait les risques qu’elle prenait. Elle voyait un monde où son cas était défendable. Un petit peu. Elle pourrait même jouer sur le côté “double-jeu” en essayant de soutirer des informations qui pourraient aider les héros…
Elle soupira, dans l’absolu elle espérait ne pas en arriver là. Que toute cette histoire ne fasse pas le moindre bruit et se termine d’elle-même, d’une manière ou d’une autre. Peut-être même que l’intérêt que Ver lui portait diminuerait de lui-même. Après tout, Valentine était une jeune fille plutôt réservée, seule, et ne s'entendait pas spécialement avec les autres élèves…
▬ Par contre, je ne suis vraiment pas sûre que je sois la meilleure source d’informations que tu puisses trouver à la Campbell. Je suis plutôt solitaire et mon caractère n’invite pas trop les autres à faire ami-ami avec moi, et encore moins à se confier… Je suis sûre qu’il y a pleins d’autres élèves corruptibles qui feraient bien mieux le taff que moi…
Au fond Valentine espérait s’en tirer sans avoir à révéler d’informations trop importantes. Elle pensait aux rares relations qu’elle s’était faites à l’école... 3-14, Mana… Elle n’avait aucune envie de les mettre en danger.
Elle espérait également que la personne qu’elle avait en face d’elle ne soit pas si “méchante” que ça. Ok, c’était une mercenaire sans grande morale de plus d’un siècle d’expérience ayant sûrement commis les pires atrocités, mais bon… On fait tous des erreurs, non ? Faut pas s’arrêter à quelques centaines de bévues… Après tout, elle s’était montrée plutôt humaine durant cet échange, non ? Voire même sympa au fond en lui proposant une contrepartie…
Elle recroisa le regard de Ver. Un regard noir aux pupilles rouges sang. Et elle se dit que bon, elle ne devrait peut-être pas trop attacher d’espoir à cette dernière idée...
MIRACLE, une réponse.
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Jeu 28 Jan - 14:59
Le fait que l’étudiante pose la main sur la liasse, mais la repousse, surprit légèrement la tueuse … Mais plus à cause de la façon dont le geste avait été effectué qu’autre chose. Elle aurait pu signifier son refus autrement, juste en hochant négativement la tête ou autres … enfin. Sa réponse orale clarifia cependant un peu les choses … Même si la blonde donnait des points contradictoires. D’un côté, elle voulait l’argent, de l’autre, elle ne pouvait « pas décemment l’accepter », mais en même temps, elle voulait bien faire des entraînements ou autres ? Il fallait peut-être un peu se décider, à un moment … Le cerveau usé par un nombre trop élevé de coups dans le visage de la petite tueuse se mit cependant un peu à carburer, et parvint à cette conclusion simple : l’un dans l’autre, une étudiante avec 2000$ en cash sous son matelas, c’était louche. Elle n’avait probablement pas de système pour blanchir l’argent qu’elle touchait, et si elle se mettait subitement à dépenser sans compter, quelqu’un pouvait se douter qu’il y avait un souci … Les problèmes classiques de l’argent sale, en somme. Des problèmes avec lesquels la tueuse avait rarement des soucis elle-même : tout son argent était sale, mais aux yeux de la loi, c’était de toute façon une fugitive sur laquelle personne n’arrivait à mettre la main, pas vraiment un individu lambda, « respectable », qui payait ses impôts et devait justifier le contenu de son compte en banque. Elle répondit donc d’une voix neutre, qui laissait légèrement transparaître son accent.
En gros, tu veux le genre de formation que tes profs ne te donneront pas vraiment ? Ça marche … Mais tu es sûre que tu ne veux pas au moins deux-trois billets de 50 ? Je veux dire. Tant mieux si « non », hein, je garde mon blé. Mais à part les gosses de familles déjà riches, j’ai jamais vu d’apprenti héros rouler sur l’or. Et tu disais toi-même en vouloir … Si ça peut t’éviter quelques heures d’un petit boulot naze qui paie mal, autant accepter … enfin.
Remettant la liasse à un endroit auquel elle aurait aisément accès si jamais la jeune fille changeait effectivement d’avis, la petite cornue laissa son sac sur ses jambes croisées, sur lesquelles elle laissa un peu tomber ses mains également. D’aucun aurait pu trouver qu’elle se laissait un peu aller. Elle était bien sûr capable de faire preuve de bien plus de professionnalisme lorsque la situation l’exigeait … Mais pour le moment, elle n’avait aucune envie, et ne voyait aucun besoin de faire l’effort. Elle parlait à une étudiante, pas à un grand général mafieux. Etudiante qui, même si la naine n’était pas futée et en avait conscience, lui donna légèrement envie de rire par son manque d’expérience. Trop légèrement pour que son expression froide ne change d’un iota. Elle se contenta de relever les bras, et de tendre un pouce pour appuyer dessus avec l’index de l’autre main.
Si j’étais bien renseignée sur la campbell au point de pouvoir dire quel élève est le plus populaire, et lequel passe son temps tout seul à la bibliothèque, je n’aurais pas besoin de toi. Après le pouce, ce fut l’index qu’elle tendit, ses griffes claquant légèrement en entrant en contact. Je ne te demanderais pas de me donner plein de détails précis sur tous ceux et celles que tu croises. Tout ce qui est vie privée en fait je m’en cogne un peu. Par contre, des indications rapides sur où et quand vous allez faire des opérations sur le terrain, si possible un peu à l’avance, me prévenir si un élève ou un prof a un alter lui permettant d’être prodigieusement dangereux … Voir de temps en temps répondre à des questions que je te poserais sur un individu précis, quitte à aller toi-même chercher les infos comme tu peux, ça me suffira amplement. Pas besoin d’être super sociale pour ça. Le majeur se tendit également. Si tu es plutôt solitaire, ça veut dire que tu n’attires pas beaucoup l’attention. Si c’est le cas, personne ne remarquera que tu as un second téléphone, que tu te fais plus d’argent que ce que ton petit boulot à salaire minimum ne permet, ou que tu t’éclipses certains soirs pour prendre des « cours particulier ». Honnêtement ? Je trouve que c’est plutôt un avantage. Pour nous deux. Je n’ai aucune intention de foutre ta vie ou ta scolarité en l’air via notre partenariat, et si de ton côté tu arrives à le garder secret aussi, tout ira bien.
La petite tueuse marqua une pause dans son discours … Qui finit par tant se prolonger qu’on pouvait considérer qu’elle en avait fini avec ce point. Elle s’était demandée si rajouter une couche de « s’il s’avère que tu poses problèmes en revanche, je me débarrasserais juste de toi » était pertinent … Et elle n’en était pas sûre. Certes, la peur permettait d’asseoir le contrôle … Mais elle poussait aussi à faire des idioties, surtout si on en abusait. Alors que faire peur à quelqu’un, tout en lui donnant un minimum possible de raisons de jouer double jeu, avait de meilleures chances de fonctionner. Et puis, elle avait la flemme. Elle n’avait aucun complexe de supériorité à étaler, aucun besoin de nourrir un égo trop large et aucun fétiche bizarre. Bref : terrifier une étudiante n’avait rien de satisfaisant à ses yeux. Autant passer à d’autres topics plus intéressants, dans ce cas.
Donc, vu qu’on a visiblement un accord … Je connais ton nom, et je sais que tu étudies pour devenir héroïne. On n’a visiblement pas trop le temps de tailler le bout de gras pour faire connaissance, mais si tu pouvais rapidement m’en dire un peu plus … Je sais pas, ton alter, ce que tu fais en dehors des cours, me laisser connaître des raisons pour lesquelles tu serais pas dispo ici et là, ce serait déjà une bonne base. Pour le reste … On pourrait se revoir la semaine prochaine. En soirée. Je voudrais que tu m’apportes une petite liste avec les meilleurs élèves de la Campbell et leurs capacités. Poses la question à deux-trois profs, savoir s’il y a des camarades qui se démarquent vraiment du lot, qu’est-ce qui leur donne un avantage si net sur le reste, ce genre de choses. Je suis sure que ça passera sans souci. Tu cherches à te perfectionner et à devenir une grande héroïne aussi, non ? Oh, et on en profitera pour faire ton premier entraînement. Donc, un soir où tu as au moins deux ou trois heures de libres et où tu peux venir me retrouver en ville, ce serait pas mal.